C'est en 1861 qu'est prise la décision de réorganiser la chaîne sémaphorique du début du 19e siècle par la construction d'une ligne de postes électro-sémaphoriques. 162 électro-sémaphores sont construits le long du littoral français, pour la plupart avant 1875. Ils reprennent le principe de la transmission au moyen d'un mât orientable muni d'ailes articulées, mis au point par Charles Depillon (1768-1805). Ces installations à l'origine sommaires font l'objet d'un véritable programme architectural composé d'une tour abritant le mécanisme et d'un logement-casernement pour les gardiens. Les types architecturaux sont différents selon les régions côtières. Le sémaphore de Sainte-Maxime appartient au modèle méditerranéen.
Les sémaphores étaient également dotés d'un mât à pavillons ; les transmissions y étaient basées sur le système du code international afin de faciliter la correspondance avec les navires étrangers.
Le système de communication par signaux optique était complété par un autre système de signalisation électrique par télégraphe. Les sémaphores faisaient office de bureau télégraphique pour le public.
Les transmissions par signaux sémaphoriques devinrent obsolètes à la veille de la première guerre mondiale. Les ailes et les mâts furent démontés. Les transmissions par pavillon continuèrent à être utilisées.
Dessinatrice et technicienne graphique au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2012.