La villa est construite à l'avant d'une parcelle de 3 880 mètres carrés, inclinée vers le sud-est et plantée d'une végétation méditerranéenne de grands arbres (pins, chênes, cyprès, palmiers...) et de massifs plus bas. Elle occupe une position surélevée dominant une terrasse en terre-plein dallée, d'où un escalier droit monte à une autre terrasse agrémentée d'une pergola.
Elle est construite sur deux niveaux, un rez-de-chaussée de 130 mètres carrés surmonté d'un étage de comble habitable de 50 mètres carrés. Le matériau du gros œuvre est masqué par le crépi, les toits sont couverts de tuiles creuses, l'avant-toit est fermé par une génoise.
Elle se caractérise par un plan-masse et une volumétrie composites, avec une multiplication des hauteurs et des formes de toits : toits à longs pans à croupes ou à pignons couverts, toit conique en couverture de la tour d'escalier demi-hors-œuvre.
L'angle sud-est de la construction est adouci par l'arrondi d'un portique aux arcs en plein cintre retombant sur des colonnes lisses.
Les fenêtres possédaient une double fermeture avec une porte vitrée doublée d'une porte moustiquaire, système encore présent dans le living-room.
L'entrée principale, sous le portique, introduit directement dans le living-room qui ouvre également au sud-est sur la terrasse. L'escalier (une vis poursuivie à l'étage par une volée droite de 10 marches, en maçonnerie) part dans un angle de la pièce dont le mur nord-ouest est évidé par un grand arc plein-cintre. La partie arrière de la maison est accessible par une porte ouvrant sur un couloir desservant au nord-est deux chambres et une salle de bains. Au nord-ouest se trouvent les pièces de services : office, cuisine, garage, chambre de domestique, cellier et buanderie (ces deux dernières pièces ne sont accessibles que par l'extérieur).
A l'étage de comble on trouve une chambre d'amis avec cabinet de toilette, un grenier et un réservoir d'eau de 1 500 litres.
Salon. Cheminée, départ de l'escalier et arc délimitant le couloir d'accès à la cuisine et aux chambres.
René Darde est issu de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris. Il travaille dans l'atelier des architectes parisiens Henri Sauvage et Charles Sarazin pour lesquels il vient, en 1911, suivre le chantier du Golf Hôtel de Beauvallon à Grimaud (83). Il s'installe définitivement à Sainte-Maxime à partir de 1913. Avec deux autres agences à Saint-Raphaël et Cannes, il serait l'auteur de près de deux cents villas dans le Var et les Alpes Maritimes. Il est considéré comme l'un des chefs de file du mouvement néo-régionaliste en Provence. Victime d'une hémiplégie en 1950, il réduit son activité mais réalise encore quelques villas jusqu'à son décès en 1960.