Dossier d’œuvre architecture IA83001504 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine balnéaire
Hôtel de voyageurs dit Grand Hôtel L'Arbois, actuellement immeuble
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Sainte-Maxime - Grimaud
  • Commune Sainte-Maxime
  • Lieu-dit la Batterie
  • Adresse 24, 26 avenue du Général-Leclerc
  • Cadastre 2012 AB 876
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs
  • Appellations
    Grand Hôtel L'Arbois
  • Destinations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    restaurant, garage

HISTORIQUE

La construction du Grand Hôtel L'Arbois a commencé en janvier 1933. Le commanditaire est monsieur Jean Gianotti venu de Paris. L'architecte est René Darde, l'entrepreneur de maçonnerie Paul Nicolet. L'inauguration de l'hôtel et de son restaurant La Tartane a lieu en 1935. En 1939, il est réquisitionné pour servir de maison de repos aux soldats convalescents. Il ne retrouvera pas son activité après-guerre où il sera transformé en immeuble. Les salons du rez-de-chaussée ont été transformés en boutiques.

DESCRIPTION

Le Grand Hôtel L'Arbois a été construit à la sortie orientale de la station balnéaire, en bordure de la route du bord de mer, dont il épouse la courbe. Il est construit en béton armé enduit et s'élève sur 5 étages au-dessus du rez-de-chaussée surélevé. Le soubassement est occupé par les garages actuellement accessibles sur l'avenue. A droite un passage sous le bâtiment donnait accès au garage par la cour. L'ensemble du bâtiment est en retrait par rapport au soubassement couvert en terrasse (ancienne terrasse du bar de l'hôtel). On y accède par deux escaliers extérieurs. Le cinquième étage, en attique, est en retrait par rapport à la façade dégageant une terrasse que l'on pouvait couvrir d'un velum pour le restaurant panoramique La Tartane. Sur le toit terrasse, se trouve un petit logement avec belvédère et de nombreuses cheminées.

Passage donnant accès aux garages arrière.Passage donnant accès aux garages arrière.L'élévation sur l'avenue se développe sur 13 travées. Elle évite la monotonie par une division tripartite. La partie gauche est la plus large (environ 36 mètres). Les horizontales dominent avec les quatre niveaux de balcons filants incurvés aux garde-corps en béton et tubes métalliques. La partie centrale y oppose des murs lisses. Ces deux façades sont reliées par la même corniche de béton moulurée. La partie droite est séparée des précédentes par un mur-de-refend en béton dépassant au-dessus de la toiture. On y retrouve les balcons filants. Avec ses deux travées, sa hauteur supérieure aux autres, sa façade latérale presque aveugle animée par une partie saillante hors-œuvre, elle a une valeur de signal. C'est au sommet de la façade en retours que se trouvait en grosses lettres l'inscription L'Arbois.

Partie centrale de la façade sud.Partie centrale de la façade sud. Vue de volume prise du sud-est.Vue de volume prise du sud-est. Mur de séparation entre la terrasse et le porche.Mur de séparation entre la terrasse et le porche.

L'entrée principale est sur la gauche de la façade. On pénètre dans un grand hall où se trouvait la réception (transformée en loge de concierge). Au fond part le grand escalier dont les marches sont parcourues par un tapis en granito. Des restes de moulures qui décoraient le grand hall sont encore visibles. A droite du hall se trouvait l'entrée du grand salon avec son bar en terrasse. Il était orné de peintures murales. A droite se trouvait une deuxième entrée surmontée de l'inscription L'Arbois. La partie basse du porche est plaquée de serpentine locale. Le porche est séparé de la terrasse du bar par un mur mouluré percé de hublots. Cette entrée correspond à un deuxième escalier tournant à retours avec jour.

Entrée principale. Hall d'entrée.Entrée principale. Hall d'entrée. Escalier principal. Tapis figuré par un décor de granito.Escalier principal. Tapis figuré par un décor de granito.

CONCLUSION

Le Grand Hôtel L'Arbois fait figure d'exception dans l’œuvre de René Darde dont les réalisations sont plutôt d'inspiration régionaliste. Il y avait eu les casinos de Saint-Raphaël et Sainte-Maxime en 1926 et 1927 mais ceux-ci étaient plutôt de style Art Déco. Ici nous sommes quelques années plus tard et nous avons un édifice plus dans l'esprit du Mouvement Moderne. Faut-il y voir une influence de l'Hôtel Latitude 43 que l'architecte Georges-Henri Pingusson avait construit l'année précédente de l'autre côté du golfe de Saint-Tropez ? Les deux hôtels sont en vis à vis et sont visibles l'un à partir de l'autre. On retrouve à L'Arbois l'usage des balcons filants aux garde-corps en béton toutefois le parti est ici nettement moins affirmé qu'à Latitude 43 où l'alternance des horizontales pleines et creuses est plus marquée.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1933, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Darde René
      Darde René

      René Darde est issu de l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris. Il travaille dans l'atelier des architectes parisiens Henri Sauvage et Charles Sarazin pour lesquels il vient, en 1911, suivre le chantier du Golf Hôtel de Beauvallon à Grimaud (83). Il s'installe définitivement à Sainte-Maxime à partir de 1913. Avec deux autres agences à Saint-Raphaël et Cannes, il serait l'auteur de près de deux cents villas dans le Var et les Alpes Maritimes. Il est considéré comme l'un des chefs de file du mouvement néo-régionaliste en Provence. Victime d'une hémiplégie en 1950, il réduit son activité mais réalise encore quelques villas jusqu'à son décès en 1960.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Nicolet Paul
      Nicolet Paul

      Entrepreneur de maçonnerie, collaborateur de l'architecte René Darde à Sainte-Maxime (83) au milieu du 20e siècle.

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      entrepreneur de maçonnerie attribution par source
  • Murs
    • béton béton armé enduit
  • Toits
    béton en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 5 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Typologies
    plan-masse composite ; volumétrie régulière ; élévation sans axe ; caractère moderne
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Précisions sur la protection

    Labellisation Patrimoine du XXe siècle : 15 mars 2007.

Documents d'archives

  • Registre des déclarations concernant les constructions nouvelles, reconstructions, additions de constructions... 1891-1939. Archives communales, Sainte-Maxime : Série T.

    Construction commencée le 26/01/1933.

Bibliographie

  • BARTOLI, Pascale, COLONNA, Claudie, LOCHARD, Thierry. L' architecture du XXe siècle dans le Var. Le patrimoine protégé et labellisé, dir. Jean-Lucien Bonillo, Marseille : Editions Imbernon, 2010, 212 p.

    P. 68-71.
  • Germond, Jean-Daniel de. Histoire et histoires... de Sainte-Maxime. - Gap : imprimé chez Louis-Jean à compte d'auteur, 1990, 472 p.

    P. 85.

Documents figurés

  • Sainte-Maxime. Hôtel L'Arbois. Vue sur la façade. Grand hall d'entrée. Salon d'écriture. Grand salon. Restaurant "La Tartane", vue sur le golfe. / 5 photogr. nég. : support verre, n. et b., par L. Gilletta. [ca 1935]. Médiathèque de l'architecture et du patrimoine : Fonds photographique Gilletta.

    Photos mises en ligne sur la base Mémoire (Médiathèque de l'architecture et du patrimoine.
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers