Dossier d’œuvre architecture IA83000595 | Réalisé par
  • recensement du patrimoine balnéaire
maison de villégiature (villa balnéaire) dite Villa Mauresque, actuellement Gaïla
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Raphaël - Saint-Raphaël
  • Commune Saint-Raphaël
  • Lieu-dit Arène grosse
  • Adresse 1792 R.N. 98 de Toulon à Cannes
  • Cadastre 1981 AX 518
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature, villa balnéaire
  • Appellations
    Villa Mauresque, Gaïla
  • Destinations
    hôtel de voyageurs
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément, remise, conciergerie, écurie, jardin d'hiver, clôture de jardin, allée, maison, remise à bateau

La Villa Mauresque apparaît à la matrice cadastrale de 1884. Elle a été construite pour le docteur Eugène-Jules Lagrange, de Roquebrune-sur-Argens, qui fera partie du conseil municipal en 1904. Le docteur Niepce, en 1889, signale que celui-ci s'était plu à l'orner des objets et souvenirs rapportés de ses voyages lointains. Elle est parfois attribuée à l'architecte Pierre Chapoulart qui a construit d'autres villas mauresques dans le Var. En 1907, un permis de construire est déposé pour l'aménagement de la remise en conciergerie. En 1909, elle passe à Elalia-Pauline Gzay. C'est peut-être à ce moment-là que l'on construit un deuxième bâtiment, toujours de style mauresque, occupant une position plus en retrait par rapport à la route. Il s'agit d'un pavillon d'un étage au-dessus d'une galerie ouverte. Le rez-de-chaussée a été fermé et aménagé peut-être dans les années 1920-1930. Dans les années 1920, la Villa Mauresque appartient à M. Praga. En 1947, un permis de construire a été déposé par Joseph Garcin pour la surélever d'un étage (architecte : Albert Marquisan). L'ensemble a été restauré et transformé en hôtel de voyageurs au début des années 1990. L'escalier extérieur de la villa a été rajouté. Le décor de la façade (mascarons et peintures) a été refait à l'identique. Les colonnes de la galerie proviendraient d'un monastère de la Loire (Moyen Age ?).

Les deux villas sont situées dans un jardin d'environ 4800 mètres carrés. Les parterres, délimités par des allées, sont agrémentés d'arbres groupés ou isolés (palmiers, pins...). Au sud, le jardin est en balcon sur la mer. Dans l'angle sud-ouest se trouve un hangar à bateau.

La villa est construite en bordure de la route nationale. Il s'agit d'un bâtiment peu profond et de plan allongé, relié à la conciergerie à l'ouest par une terrasse couverte. Blocage de moellons de grès enduit, encadrement des baies en brique. L'ensemble est couvert en terrasse. La façade nord, sur la route, est peu percée contrairement à la façade sud, très ouverte sur le jardin. La villa possédait un système de récupération des eaux de pluie, à partir du toit, qui alimentait une cuve en sous-sol. L'eau était ensuite remontée dans la partie haute de la tour rectangulaire centrale par une pompe à main afin d'alimenter les lavabos et la baignoire qui se trouvait au premier étage de la tour. Sous la baignoire, se trouve un récipient qui pouvait contenir des braises. Dans l'entrée, lavabo en marbre gris. Entre le salon et la salle à manger, porte coulissante à deux vantaux s'enfonçant dans la cloison. Portes de communication à arcs outrepassés.

La villa sud est située au centre du jardin. Elle s’élève sur deux niveaux au-dessus d'une cave couverte d'une voûte catalane en brique. L'entrée est sur la façade latérale ouest, surélevée au-dessus d'un perron. Le volume est couvert en partie en terrasse et en partie d'un toit de tuiles, à croupes. Volets roulants.

  • Murs
    • grès
    • enduit
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    béton en couverture, tuile plate mécanique
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier en équerre en maçonnerie
  • Jardins
    arbre isolé, groupe d'arbres, parterre de gazon
  • Typologies
    plan-masse régulier ; volumétrie composite ; élévation avec axe ; caractère pittoresque
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
    • sculpture
    • ferronnerie
    • peinture
  • Représentations
    • ornement architectural
    • colonne
    • acanthe
    • ornement végétal
    • ornement géométrique
    • arabesque
    • croissant de lune
    • mascaron
    • paon
    • oiseau
  • Précision représentations

    Les deux villas présentent principalement un décor sculpté à caractère mauresque : baies extérieures et intérieures à arcs outrepassés, merlons à redents, frises à motifs gravés imitant l'écriture arabe, ferronneries à croissants et croix du sud. Façade sur jardin de la villa nord : mascarons sculptés et décor peint (frise et motif de paons), colonnes de la galerie à chapiteaux à feuilles d'acanthes. Dans l'entrée, robinet du lavabo en forme d'oiseau.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Villa de villégiature moyenne à traitement architectural soigné ; 1880-1919

Bibliographie

  • JEANNIN-MICHAUD, Emilie. Saint-Raphaël, naissance d'une station. Étude architecturale. Th. doct. : Paris 10 : 1983.

    P. 321-323.
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2005
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général