Prestataire extérieur du service mer pour l'opération de repérage du patrimoine des ports en 2015.
- enquête thématique régionale, patrimoine portuaire en Provence-Alpes-Côte d'Azur
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur – Service mer
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Bouches-du-Rhône
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Commune
Marseille
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Lieu-dit
île Ratonneau
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Adresse
Ratonneau
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Cadastre
831
A
108
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Dénominationshôpital
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Précision dénominationhopital d'isolement
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Appellationshôpital Caroline, hôpital Proust, hôpital Ratonneau
Pour se protéger des épidémies propagées par les équipages, passagers ou les marchandises du commerce, un programme de construction de lazarets est instauré à partir du 17e siècle. Les lazarets sont des lieux d'isolement et de confinement des navires, contraints à une période de quarantaine lorsque leurs capitaines présentaient aux services sanitaires du port d'arrivée une patente brute. La quarantaine est effectuée dans le port dit de quarantaine de l'île de Pomègues où Louis XIII avait autorisé la construction de halles pour abriter les marchandises mises en purges. Au 18e siècle, les autorités sanitaires envisagent sur l'île de Pomègues un véritable lazaret à ses installations rudimentaires. Ce projet n'est réalisé qu'au siècle suivant sur l'île du Ratonneau. Dans un contexte de croissance du trafic du port de Marseille, les installations du lazaret d'Arenc et celles, sommaires, de Pomègues, étant insuffisantes, le Service Sanitaire Maritime envisage de faire construire, sur l'île du Ratonneau cette fois, une grande infirmerie, pour palier les risques d'épidémie de fièvre jaune en provenance d'Espagne. Cette tâche est confiée en 1821 à Michel-Robert Penchaud, architecte du département des Bouches-du-Rhône et de la Ville de Marseille. Celui-ci propose un programme d'hôpital pour 200 malades et 60 convalescents. Les contraintes budgétaires conduisent à revoir le programme pour un objectif de 48 malades et 24 convalescents. Les travaux durent de 1823 à 1828. Une chapelle dréssée au centre du lazaret, permet aux cérémonies religieuses d'être suivies depuis les bâtiments périphériques mais aussi depuis le plan d'eau du port. Par fidélité aux Bourbons et en hommage à Caroline, épouse du duc de Berry, que son prénom est donné à l'hôpital. L'hôpital Caroline devient l'hôpital Ratonneau et même, en 1923, l'hôpital Proust, du nom d'un inspecteur général des services sanitaires. Le nom de Caroline continue à prévaloir. L'hôpital et la chapelle subissent en juin 1831 de graves dommages dus aux intempéries. Les bâtiments font l'objet d'une sérieuse réhabilitation en 1850 par l'architecte Vaucher. Avec la disparition des épidémies de choléra à la fin du 19e siècle, l'hôpital Caroline devient un établissement militaire pour les malades en provenance d'Afrique du nord et des armées d'Orient. Le service de santé militaire abandonne les îles du Frioul en 1928, les infrastructures sont reprises par la Marine Nationale. Les bâtiments sanitaires sont utilisés une dernière fois en 1941, en raison d'une épidémie de typhus qui se déclare dans les prisons de Marseille. Fin 1942, l'archipel est occupé par l'armée et la marine allemandes. Les installations, y compris le lazaret, sont sévèrement bombardées à la Libération par l'aviation et la marine alliée. La restauration de l'hôpital Caroline est en cours.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 19e siècle
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Dates
- 1828, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Penchaud Michel-Robertarchitecte attribution par sourcePenchaud Michel-Robert
Architecte formé, à partir de 1795, dans l’atelier de Charles Percier, il a occupé un poste de dessinateur au bureau des plans du Conseil des Bâtiments civils. Il participe à plusieurs concours nationaux du ministère de l'Intérieur avant d’être appelé en 1803 par le préfet du département à la direction des Travaux publics de la ville de Marseille. Il est l’auteur de travaux de relevé sur l’architecture antique du Midi de la France dont il est nommé conservateur en 1819. Promu architecte du département des Bouches-du Rhône en 1812. Il cumulera cette fonction et celle d’architecte de la ville de Marseille entre 1812 à 1830. Il intervient sur de nombreux programmes d’architecture publique.
- Auteur : architecte attribution par source
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Auteur :
L'hôpital Caroline est situé sur l'île Ratonneau, sur l'archipel du Frioul, face au Vieux-Port de Marseille. Il est aujourd'hui en ruines mais en cours de restauration. La douzaine de bâtiments en pierre constituant l'hôpital Caroline formait un ensemble majestueux et harmonieux organisés symétriquement autour d'une chapelle centrale, temple surélevé entouré de colonnes à la façon des Grecs. A l'est s'élevaient trois bâtiments en forme de croix, deux pour les malades et un pour les bains et la buanderie. A l'ouest celui du capitaine était flanqué en avancée par deux pavillons pour les convalescents. Au nord deux pavillons d'entrée et au sud un pavillon de service. Les constructions étaient enfermées dans une enceinte carrée de 90 mètres de côté avec deux arrondis : l'un au sud abritait le pavillon des morts, l'autre au nord conduisait par un escalier à une terrasse précédant les pavillons d'entrée.
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Murs
- pierre
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Typologiesétablissement sanitaire
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État de conservationdésaffecté, restauré
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Protectionsinscrit MH, 1980/08/05
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Précisions sur la protection
Atlas des paysages : bassin de Marseille
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Référence MH
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur – Service mer
Bibliographie
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BELS, Marie. L'architecte M.-R. Penchaud. Dans : Marseille, n°164, août 1992.
Prestataire extérieur du service mer pour l'opération de repérage du patrimoine des ports en 2015.
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