En 1784, la fermeture de l'arsenal des galères de Marseille est la conséquence directe de l'abandon des galères comme bâtiments de guerre. Les activités liées à la construction navale,sont contraintes par le développement de la ville sur la rive sud du port, elles se regroupent dans l'anse abritée par le massif du Pharo. Les chantiers du Pharo sont actifs entre 1790-1830. Dans un contexte dominé en Méditerranée par la flotte anglaise, la flotte française se lancent dans la construction de bâtiments de faible tonnage, rapides et très manoeuvriers, tels que les bricks et les corvettes. Les chantiers navals du Pharo, mieux abrités que ceux de la Ciotat, construisent ce type de navires. En 1827, deux bricks, une corvette et une frégate, y sont construits pour le compte du sultan Méhémet Ali. Ces chantiers, en pleine activité en 1830, ne peuvent répondre à l'ensemble des besoins. Dès 1828, les chantiers du port de la Ciotat se spécialisent dans la construction des navires à vapeur qui supplantera définitivement les chantiers du Pharo. Dans les années 1920, les chantiers du Pharo emploient une centaine de personnes réparties sur plusieurs entreprises dont la plus importante est la société des Transbordements maritimes, spécialisée dans la construction des chalands et des mahonnes. On trouve également les chantiers Scotto, Massilia et le plus réputé, le chantier Grossi. Les bois des mâtures étaient réalisés en pins des landes. Ils étaient stockés dans l'anse de la Fontaine du roi (actuel port de la réserve) voisin des chantiers navals. Durant la dernière guerre, les chantiers sont réquisitionnés par les allemands pour la réparation de bâtiments de faible tonnage (dragueurs côtiers qui constituent l'essentiel de leur flotte marine en Méditerranée. Durant la libération de la ville, les américains rasent à coups d'explosifs et de bulldozers l'ensemble des chantiers. Ayant fait office de port auxiliaire, le site du Pharo retrouve au lendemain du conflit son activité de chantier naval, il est spécialisé dans la réparation des navires traditionnels : chalutiers ou voiliers.
Dossier d’œuvre architecture IA13005962
| Réalisé par
- enquête thématique régionale, patrimoine portuaire en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Usine de construction navale, chantier naval de l'Anse du Pharo.
Œuvre recensée
Auteur
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Baussan FrançoiseBaussan FrançoiseCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Copyright
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
Localisation
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Aire d'étude et canton
Bouches-du-Rhône
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Commune
Marseille
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Lieu-dit
Anse du Pharo
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Adresse
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Cadastre
2015
OA
42
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Dénominationsusine de construction navale
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Précision dénominationchantier naval
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Appellationschantier naval de l'Anse du Pharo
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Période(s)
- Principale : 19e siècle
Le chantier naval de l'anse du Pharo est situé dans la passe d'entrée du Vieux-Port, à l'ouest et en contre-bas du palais du Pharo. C'est un ensemble de hangars à armature métallique et d'ateliers, équipés de rails et rampes de mise à l'eau en béton. Le plan d'eau d'environ 10 000 m² est partagé avec un club de plongée et la gendarmerie maritime.
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Murs
- béton
- métal
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Typologiesactivité industrielle et artisanale ; chantier naval
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Statut de la propriétépropriété privée, fermé au public
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Précisions sur la protection
Atlas des paysages : bassin de Marseille
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur – Service mer
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur – Service mer
Bibliographie
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Gugliotta G. Les chantiers navals du Pharo. In Revue Marseille n°132-133, pp.82-83 , 1er semestre 1983.
Date(s) d'enquête :
2015;
Date(s) de rédaction :
2015
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Carteron Sophie
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Carteron Sophie
Prestataire extérieur du service mer pour l'opération de repérage du patrimoine des ports en 2015.
Prestataire extérieur du service mer pour l'opération de repérage du patrimoine des ports en 2015.