Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1970 à 2006.
- inventaire topographique
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aires d'étudesPort-Saint-Louis-du-Rhône
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Adresse
- Commune : Port-Saint-Louis-du-Rhône
I. PRESENTATION DE L'ETUDE
L'étude de la ville de Port-Saint-Louis du Rhône était inscrite dans un cadre partenarial, lors de la mise en place des premières Convention Ville et Architecture de la DAPA, au moment de la création de la Direction de l'Architecture et du Patrimoine du ministère de la Culture.
A Port-Saint-Louis, la question urbaine se posait à plusieurs échelles. A ce moment, la commune de Port-Saint-Louis du Rhône était dans une phase de redéfinition urbaine et d'aménagement, car les prévisions pour extension de la zone portuaire de Fos-sur-mer poussaient à travailler sur l'hypothèse d'un accroissement de population. En outre, le territoire communal avait des contraintes fortes, ayant été classée en zone inondable.
Les terrains autour du bassin portuaire ancien étaient en friche, donnant l'occasion de faire du projet urbain pour remodeler une image, dans une période où l'activité portuaire avait déserté le petit bassin qui se cherchait une nouvelle vocation, que Port-Saint-Louis diversifiait ses activités et développait de nouvelles orientations, usines et port ne fournissant plus l'emploi d'antan.
Cette petite ville est constituée de diverses génération d'habitat modeste, des cités ouvrières et patronales pour loger leur personnel, du tournant du 20e siècle aux pavillons en accession à la propriété de la fin du 20e siècle, en passant par la cité jardins de l'entre deux guerres, les castors de l'après-guerre, les immeubles d'habitat social des années 50, les ensembles des années 1950-1970. Catalogue des formes que l'on retrouverait à Miramas, Port-de- Bouc et où se lisent à l'oeil nu les politiques publiques de l'habitat.
Cette composition de la ville, l'histoire du lieux, née ex nihilo à la fin du 19e siècle autour de l'activité portuaire, l'insertion dans un dispositif partenarial qui offrait à l'inventaire de faire connaitre, de faire regarder les éléments ordinaires d'un paysage a conduit à adopter de mettre en lumière les composantes du tissu urbain.
L'histoire de la ville créée ex nihilo à la fin du 19e siècle, l'existence de plan à diverses dates, faisait que le découpage chronologique de la constitution de la ville ne posait guère question et que l'on pouvait dresser aisément des séquences temporelles de la fin du 19e siècle aux années 1960.
II. METHODE D'ANALYSE
La méthode d'analyse comprend plusieurs étapes : d'abord définir des zones aux apparences proches, présentant des caractéristiques morphologiques de parcellaires et de bâtiments et des critères de datation. Puis, au sein de chacune d'entre elles, définir les ensembles qui composent la zone : cité, lotissement, lotissement concerté, courée. Ensuite passer à la caractérisation des édifices, divisées en grandes catégories maison et immeubles, en fonction de tendances stylistiques - lesquelles recoupent les périodes de construction. Cette méthode peut s'appliquer dans les villes nouvelles où peu d'éléments préexistants viennent perturber les ensembles. La ville de Port-Saint-Louis s'y prêtait particulièrement : en ce lieu, avant même de construire, il faut édifier un sol, qu'il s'agisse des digues et remblais pour protéger du Rhône et pour le port et le canal, qu'il s'agisse, plus tard, d'asséchement de marais.
Au moyen de fiches de repérage systématisés ont été caractérisés 63 ensembles. Le tout représentant 1111 maisons et 106 immeubles, eux-mêmes systématiquement caractérisés. Les possibilités de représentation cartographique étant restreintes, au moment de l'étude, n'ont été cartographiées de façon statique que les répartitions spatiales des types d'ensembles et des types d'édifices.
Cette étude à mis en évidence l'invention de la tradition : les caractères régionalistes tels que génoise, décrochement de plan, enduit rugueux datent de la seconde moitié du 20e siècle, alors que les premières constructions présentent plutôt enduit lisse, corniche, tuiles plates mécaniques.
Dans la foulée, la commune de Port-Saint-Louis-du-Rhône a financé une continuation de l'étude sur le terroir, des fermes et des cabanons Ce qui a complété l'ensemble par la caractérisation de 13 fermes et 271 cabanons.
Soit en tout 136 fiches Mérimée.
D'emblée avait été exclue l'étude des infrastructures, l'étude du patrimoine industriel et celle du mobilier.
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.
Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.