L'Hôtel Splendide a pris la suite, après de gros travaux effectués vers 1918-1919, du Grand Hôtel de Russie et d'Angleterre, hôtel de luxe édifié à la fin du 19e siècle. Il dispose alors de 200 chambres avec salle de bain ou cabinet de toilette, d'un restaurant et d'un garage privé pour 40 voitures avec atelier de réparation automobile.
En 1940, c'est au Splendide que le journaliste Varian Fry, venu des États-Unis, s'installera, mandaté par l'association américaine du Comité de Sauvetage d'Urgence dont le but est de permettre la fuite de personnes en danger, principalement les intellectuels et artistes juifs ou antinazis.
Après l'occupation de la zone libre, l'hôtel est utilisé par les autorités allemandes comme lieu de réunion et pour loger des officiers d’État Major. En janvier 1943, une bombe est jetée à l'intérieur par l'une des fenêtres, dont la conséquence sera la proclamation de l'état de siège à Marseille.
Le Splendide redevient un hôtel après la guerre et ce jusqu'aux années 1970. Il abrite actuellement, entre autre, le Centre Régional de Documentation Pédagogique et la cinémathèque de Marseille.
La plaque de cheminée en fonte de la salle de lecture est signée P. Martin. Les décors peints de la salle de lecture sont signés du peintre Claude Camark et datés de 1992.
Varian M. Fry, journaliste américain envoyé à Marseille en août 1940 par le Comité de Secours d'Urgence de New York, avait pour mission de protéger les intellectuels, écrivains et artistes juifs ou antinazis en les aidant à fuir l'Europe et le régime de Vichy. Il permit le départ vers l'exil de près de 2000 personnes, surtout vers les États-Unis.