HISTORIQUE
Laurent Fano se trouve en 1972 à la tête d'un domaine de 800 ha dont une partie, le Nouveau Sulauze, est bien adaptée à la culture des céréales et à la production du vin. Dans l'autre partie, le Vieux Sulauze, garrigue, pins et chênes verts, connaissent les dégradations et des incendies fréquents. II faut clôturer et rentabiliser ces terrains. Les propriétaires achètent à des éleveurs français un troupeau de taureaux braves qui "effectue le nettoyage et le gardiennage" de la propriété. À la suite de cette opération, la ganaderia du Vieux-Sulauze a été créée. Le domaine dispose de deux arènes. Les arènes situées dans une pinède proche de la route de Miramas à Istres abritent ferrades et journées champêtres. Elles ont longtemps accueilli les spectacles donnés par la ville de Miramas qui pense actuellement à se doter d'arènes municipales. D'autres arènes situées à l'intérieur des terres du Vieux-Sulauze sont plutôt utilisées pour les tientas et capeas.
SITUATION DES ARÈNES
La propriété est proche de la RN569. Elle est accessible par un chemin qui prend à droite de la route entre Istres et Miramas. Des arènes (A) destinées aux spectacles publics sont proches de la RN et du canal Miouvin, dans une pinède clôturée. Elles sont implantées à côté d'une buvette et de tables de pique-nique. Elles ouvrent à l'ouest. Les arènes (E) vouées aux tientas et à l'élevage de taureaux braves sont proches du mas, dans la partie fig. 2 la plus aride de la propriété.
STRUCTURE ET DIMENSIONS
Les arènes (A) ont environ 35m de diamètre. La piste est entourée de barrières, et le mur de Contre piste est en ciment surmonté d'une rambarde fig. 3 métallique. Une structure métallique et des bancs constituent trois rangées de gradins pour le public. Les tribunes sont interrompues au sud par le toril. Les arènes (B) ont un diamètre de 25m, légèrement inférieur aux précédentes. Un simple mur d'enceinte délimite la piste. Des burladeiros installés à l'intérieur du mur servent d'abri, comme dans toutes fig. 6 les arènes de corrida. Le mur est bordé dans sa partie ouest par un muret de pierres qui permet de voir l'intérieur des arènes. De l'autre côté il est flanqué d'un enclos qui communique avec le corral et un réseau de couloirs de tri. Le toril coupe le mur d'enceinte au sud. Il est surmonté d'une tribune semblable à celles des arènes (pour courses camarguaises) vues chez Fabre-Mailhan et Laurent. Cette tribune communique avec un réseau de passerelles qui permettent de circuler au-dessus des couloirs de tri.
Gradins et toril. Volume partiel vu de l'ouest.
ÉLÉVATION ET DÉCOR
Les arènes (A) sont simples et sans décor particulier, mais implantées dans un environnement agréable et bien adaptées à leur destination grand public. La buvette, les tables de pique-nique suggèrent les journées champêtres plus que les spectacles tauromachiques. Les arènes (B) sont plus conformes à un type espagnol. D'abord par le paysage aride dans lequel elles sont implantées. Le badigeon blanc de l'ensemble, les découpures des murs de la tribune, ainsi que les murets de pierres qui cernent l'enceinte et clôturent le corral, se rattachent à une image stéréotypée de la tradition andalouse.
Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1970 à 2006.