• enquête thématique régionale, arènes de Provence-Alpes-Côte d'Azur
arènes
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bouches-du-Rhône - Saintes-Maries-de-la-Mer
  • Commune Saintes-Maries-de-la-Mer
  • Adresse Van-Gogh
  • Cadastre 1994 CK 2
  • Dénominations
    arène
  • Parties constituantes non étudiées
    tribune du public, bibliothèque

HISTORIQUE

Cette ville phare de la Camargue est au cœur de la tradition taurine dans les Bouches-du-Rhône. La présence des troupeaux est probablement à l'origine d'un goût très ancien pour les jeux taurins, mais la passion du Marquis de Baroncelli et la présence de sa manade au mas de l'Amarée, proche des Saintes Maries, en ont certainement favorisé l'essor et la pérennité. Les jeux taurins se déroulaient jusqu'à 1925 dans un plan de charrettes près de l'église. Ceci est attesté par des cartes postales et des documents parus dans le Taureau Camargue en 1925. En 1930 le nouveau maire, Esprit Pioch, accepta un projet de l'architecte Castel. Les nouvelles arènes furent construites près du port, sur l'emplacement actuel, alors mitoyen avec l'ancien cimetière. Ces arènes, construites par l'entreprise Saint-Lebès, s'effondrèrent en partie avant même leur inauguration officielle en juillet 1931, mais furent terminées en 1932. Elles sont représentées sur une carte postale non datée. Les grands portiques disparurent dans les années 1950.

Les arènes furent reconstruites et agrandies en 1985. Ces arènes sont autorisées à organiser des corridas.

État actuel : très bon état.

Architectes 1930 : CASTEL (Marseille) 1985. André MARCHETTI (Arles)

Entrepreneurs : 1930 SAINT -LEBES

DESCRIPTION

Partie nord de l'enceinte. Elévation vue du nord.Partie nord de l'enceinte. Elévation vue du nord.

Situation : les arènes font partie intégrante de l'agglomération, proches du port, de l'église et des rues commerçantes. Elles sont implantées entre la promenade du bord de mer, un parking à l'est, et la route, dont elles sont séparées par un terre-plein pavé, ponctué d'arbres et de bornes.

L'entrée principale, au nord, est pratiquée dans un mur de façade qui ouvre sur d'autres installations mitoyennes, dont la bibliothèque.

Matériaux : béton sauf le toril et une partie du mur d'enceinte en parpaings.

Structure : dix rangs de gradins en béton appuyés sur des piliers délimitent une piste à peine ovale (diam. E-O : 40m env. ; diam. N-S : 42m env.). Ces gradins coupés par cinq couloirs d'accès peuvent accueillir à peu près 3500 spectateurs. Le passage dégagé sous les gradins est fermé sur une grande partie du périmètre par un mur d'enceinte, sauf dans les parties proches de l'entrée principale. Un certain nombre de locaux utilitaires sont ainsi délimités, tous accessibles par de grandes portes.

L'ensemble gradins-piste est précédé d'un espace accessible par un portail ouvert vers l'angle nord-ouest du mur d'enceinte qui protège les arènes. Le toril est adossé à cette enceinte, dans la partie sud de l'ensemble.

Élévations extérieures :

Élévation nord : la partie nord des arènes est masquée en partie par une clôture à peu près parallèle à la route. Cette clôture est formée d'un mur bas et d'une série de petits bâtiments. Elle comporte deux portails identiques dont un ouvre sur la bibliothèque et l'autre sur les arènes.La partie nord-ouest de cette clôture concerne les arènes. Elle est percée de deux portes de service, de guichets pour la vente des billets et d'un grand portail d'entrée flanqué d'un portillon dont la partie haute cintrée est décorée d'une grille en fer forgé. Au niveau du portail d'entrée le mur est galbé et forme un arrondi et une sorte de volute de chaque côté de l'ouverture. Ces deux volutes sont réunies par une arcade et un fronton sur lequel deux lampadaires encadrent l'inscription ARENES.

A côté des guichets un bas-relief en ciment commémore un célèbre taureau camarguais. Derrière ce mur se profilent la partie haute des gradins et la rambarde.

Élévation enceinte : à l'exception de la partie nord, l'enceinte est constituée d'une vingtaine de pans percés de portes qui donnent accès soit aux locaux techniques,soit aux gradins. Certaines sont plus grandes et surmontées d'un arc orné de fer forgé. Tribunes et sortie du toril sur la piste dans la partie sud. Ensemble vu de l'ouest.Tribunes et sortie du toril sur la piste dans la partie sud. Ensemble vu de l'ouest.

Dans la partie sud se trouve le toril. Greffé sur le mur d'enceinte, il le cache jusqu'au niveau du garde-fou. Il s'ouvre au rez-de-chaussée par une porte double et plus haut par une porte surélevée qui permet au personnel d'accéder au niveau supérieur des boxes. Cette porte est au-dessus d'une passerelle en béton équipée d'une échelle de fer. La partie haute du mur du toril est un bandeau ouvert et grillagé qui éclaire et aère l'intérieur du local. Le sommet du toril est couronné de tiges métalliques. Des lampadaires appliqués sur le mur éclairent certaines zones de l'enceinte. La partie ouest de l'enceinte semble avoir été décorée. Actuellement l'ensemble est badigeonné de blanc.

Couverture : la couverture de la galerie circulaire est constituée par la structure de béton des gradins.

Distribution intérieure : l'entrée principale nord ouvre sur un petit espace, occupé en partie par le local des guichets, d'où on se dirige vers les divers passages ainsi que vers la buvette et les toilettes situées dans cette partie. L'accès aux gradins se fait par cinq passages et des volées d'escalier qui desservent des niveaux plus ou moins hauts. Le toril, au sud, comporte 10 boxes disposés de part et d'autre d'un couloir central. Une passerelle permet aux gardians de surveiller et de commander le dispositif d'ouverture des portes. Le toril communique avec la piste par un passage pratiqué sous les gradins. La présidence est au nord, face au toril. Le dessous des gradins est aménagé, surtout dans les sections sud et ouest, en un certain nombre de locaux utilitaires accessibles directement de l'extérieur, comme garages, espaces de rangement ou local d'équarrissage (puisque la mise à mort est pratiquée dans ces arènes). Six mâts portant chacun 3 projecteurs et des haut parleurs permettent l'éclairage de la piste pour d'éventuels spectacles nocturnes, ainsi qu'une bonne sonorisation. Tribune de la présidence dans la partie nord. Vue du sud.Tribune de la présidence dans la partie nord. Vue du sud.

CONCLUSION

Ces installations comptent parmi les plus importantes du département, par les dimensions, leur capacité d'accueil et leur réputation. Elles font partie des arènes qui, grâce à une tradition ininterrompue, ont le droit d'organiser des corridas. La partie ouest, la plus récente, constituée de structures de béton soutenues par des piliers, se rapproche de la conception la plus moderne qu'on retrouve à Châteaurenard par exemple. Cependant ces arènes conservent quelques détails architecturaux plus pittoresques comme le grand portail et les ferronneries, et témoignent d'une volonté de monumentalité. Leur situation privilégiée et les grands espaces de circulation dont elles disposent leur donne un atout supplémentaire.

ANNEXES : Inscription portail nord : ARÈNES

Bas-relief et inscription (cartouche ciment sur mur d'enceinte nord).

La présence de troupeaux aux Saintes-Maries-de-la-Mer est probablement à l'origine d'un goût très ancien pour les jeux taurins dans cette ville phare de la Camargue, qui est au cœur de la tradition taurine dans les Bouches-du-Rhône. La passion du Marquis de Baroncelli et la présence de sa manade au mas de l'Amarée ont certainement favorisé l'essor et la pérennité des jeux taurins, qui se déroulèrent jusqu'en 1925 dans un plan de charrettes, près de l'église. En 1930, le maire Esprit Pioch accepte le projet de construction de nouvelles arènes par l'architecte Castel, de Marseille. Ces arènes, construites par l'entreprise Saint-Lèbes d'Arles, s'effondrent en partie pendant leur construction, mais les travaux se poursuivent et elles sont terminées en 1932. Les grands portiques ont disparu dans les années 1950. Les arènes sont reconstruites en 1985 par l'architecte André Marchetti.

Les arènes, situées dans l'agglomération, sont formées de 10 rangs de gradins en béton, interrompus par 5 couloirs d'accès, délimitant une piste presque ovale. La partie nord comporte une clôture formée d'un mur bas, de portes de service, de guichets, de portails ouvrant sur la bibliothèque municipale et sur les arènes ; ce dernier portail présente un mur galbé avec volutes soutenant une arcade. La buvette et les toilettes sont installées dans la partie nord. L'accès aux gradins se fait par des volées d'escalier. Le toril, formé de 10 boxes de part et d'autre d'un couloir central, est adossé au mur d'enceinte, dans la partie sud. La galerie circulaire située sous les gradins est aménagée en divers locaux utilitaires tels que garages, espaces de rangement et local d'équarrissage.

  • Murs
    • béton
    • parpaing de béton
  • Toits
    béton en couverture
  • Plans
    plan centré
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en équerre en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • taureau
    • homme
  • Précision représentations

    A gauche des guichets, sur la partie nord de l'enceinte, une sculpture en bas relief, en ciment, représente un jeu taurin avec inscription commémorative. La partie ouest de l'enceinte semble avoir été décorée ; actuellement l'ensemble est badigeonné d'enduit blanc.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Ces arènes comptent parmi les plus importantes du département, par leurs dimensions, leur capacité d'accueil et leur réputation.

Bibliographie

  • FLANDREYSY, J. de, BOUZANQUET, G. Le taureau Camargue. Nîmes : Camariguo, 1925. Rééd. 1983.

  • Les fâcheux prémices de l'histoire des arènes des Saintes-Maries-de-la-Mer. Dans revue Toros n° 1492, 16-12-1994.

Date d'enquête 1994 ; Date(s) de rédaction 2004