Ce lotissement est sis sur des terrains occupés en 1819 par des vignes de la ferme Joseph Bronde. Ils constituent en 1928 l'héritage de Barthélémy Fenouil dont les hoirs sont représentés par Pierre Fenouil, capitaine de vaisseau habitant Toulon et par Jean-Joseph Fenouil, industriel habitant le centre-ville de Marseille.

Le lotissement devait à l'origine comprendre vingt-sept lots, dont sept sur le côté est du boulevard, de part et d'autre de la traverse du Cerisier. La première demande de morcellement déposée le 28 décembre 1926 a cependant été refusée, pour mise en conformité avec le projet de la Ville de raccorder le boulevard Fenouil au littoral.

Le second projet déposé le 21 avril 1927 abandonne les parcelles projetées à l'est pour se concentrer sur la rive ouest, où le nombre de lots a été ramené à quinze, à la demande du bureau municipal d'hygiène chargé de l'application du règlement sanitaire. Le lotissement Fenouil a été autorisé par arrêté préfectoral du 17 décembre 1928 ; les constructions s'étalent de 1929 à 1936.

C'est un lotissement de type propriétaires-constructeurs (vente de lots nus et constructions individuelles), dont la clientèle appartient à la petite bourgeoisie : fonctionnaires retraités, commerçants-artisans, employés. Les prescriptions d'origine établissent une superficie minimale de 350 mètres carrés et une interdiction aux acquéreurs d'opérer des sous-divisions. Cependant une dérogation a été accordée en 1932 à Camille Filho (Référence IA13000899). En revanche, la prescription d'alignement sur rue au nord et en retrait de six mètres au sud a été respectée.

La maison de la parcelle I85 a été remplacée en 1971 par un petit immeuble de trois étages.