Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
Dossier d’œuvre architecture IA06004593
| Réalisé par
Thuin-Chaudron Véronique
(Rédacteur)
;
Thuin-Chaudron Véronique
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- recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
immeuble dit Maison Tordo
Œuvre étudiée
Auteur
-
Prédal ChristophePrédal ChristopheCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
Copyright
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
Localisation
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Aire d'étude et canton
Nice - Nice
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Commune
Nice
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Lieu-dit
Le port
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Adresse
4 quai Papacino
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Cadastre
2024
KM
0045
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Précisions
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Dénominationsimmeuble
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AppellationsMaison Tordo
Au moment de l’agrandissement du port, l’entrepreneur de transport et marchand de vins Jean-Baptiste Tordo achète en 1884 du terrain à la famille Bounin, où il fait édifier l’immeuble, alors 4 quai Lunel (aujourd'hui Papacino). La date portée sur la façade (linteau de la porte cochère) indique 1886 et les initiales JBT sont dans l'oculus en ferronnerie de la porte d’entrée. Comme le montrent les annuaires de Nice après 1886, le commanditaire habite l'immeuble. Malgré le caractère "industriel" du quartier, il loue les autres étages à des locataires issus pour partie du monde des villégiateurs (un professeur à l'université en retraite, un consul de Turquie en 1905, des rentiers et rentières...). L'immeuble reste aux mains de la famille Tordo jusque vers 1970 environ.
Une photographie prise vers 1900 montre l'absence des lucarnes en toiture (date de leur construction inconnue). L'immeuble présentait à l'origine, en partie centrale de toiture, une terrasse cimentée (destinée notamment pour l'étendage du linge). En 1927, elle reçoit un volume comprenant deux petits appartements, conçu par l'architecte Jean Giustarini. Les thèmes et décors peints des deux cages d'escalier de l'immeuble Tordo sont très similaires à ceux de l'immeuble Lajoie, rue Edouard-Béri à Nice.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
- Secondaire : 2e quart 20e siècle
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Dates
- 1886, porte la date
- 1927, daté par source
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Auteur(s)
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Personnalité :
Tordo Jean-Baptistecommanditaire attribution par sourceTordo Jean-BaptisteCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Chef d'entreprise, Nice, 19e siècle. Jean-Baptiste (Ange) Tordo est d'abord propriétaire à la Trinité-Victor près de Nice. Il développe une activité de transport (déménagements) et de commerce du vin à Nice. Il devient conseiller municipal de cette ville. Il épouse Marguerite Goudon. Ils ont neuf enfants. La maison Tordo à Nice est siège de son entreprise.
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Auteur :
Giustarini Jeanarchitecte attribution par sourceGiustarini JeanCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Architecte, Nice, 1ère moitié 20e siècle. Son cabinet est au 24 rue Trachel à Nice.
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Personnalité :
Immeuble rectangulaire de cinq niveaux sur sous-sol, alignant sa façade principale de 13 travées sur le quai occidental du port Lympia. Ordonnancée, la composition de cette façade s'organise autour de la travée centrale sommant l'arc segmentaire de la porte cochère. De dimension identique aux autres, cette travée se signale dès l'origine par un massif carré dépassant de la ligne de la corniche à modillons, formant repère et contrecarrant l'horizontalité générale de la composition. Un toit en bâtière est venu s'y ajouter en 1927. Cette travée centrale est marquée aussi par un traitement particulier de l'encadrement des baies du 1er étage (représentations féminines sous forme de termes engainés) et du 2e étage (Tête de grotesque hurlant). Les balcons isolés (pour une ou deux baies) jouent de la symétrie générale. La façade latérale développe le même décor à la différence de la façade sur cour, sans modénature. De facture néo-classique, on ne sait si la colorimétrie rouge lie-de-vin pour les fonds et ocre jaune pour les encadrements est d'origine ou si elle est le résultat d'une volonté d'imitation des immeubles monumentaux du fond du port, dans une recherche de couleurs niçoises traditionnelles. Le volume principal est couvert au moyen d'une toiture à deux longs pans, et c'est en bâtière que sont couverts les ajouts de toiture sur les volumes à l'origine en terrasse (volume carré, volume sur cour). L'ensemble est en tuiles plates mécaniques.
Deux cages d'escalier ouvrent latéralement sur le corridor d'accès à la cour. Chacun des paliers dessert un grand appartement (200 m2). La cage de droite a connu récemment au niveau des repos intermédiaires une extension sur cour afin d'y loger un ascenseur. C'est cette cage d'escalier qui donne accès au niveau du comble à surcroît. C'est à ce niveau que logeaient les domestiques de part et d'autre d'un couloir de belle largeur. Les deux cages d'escalier, tournantes à retours avec jour, reçoivent, de même que certains appartements, un riche décor. Les sols des appartements sont en tommettes. Un bâtiment bas en fond de cour, accessible depuis la porte cochère de l'immeuble, servait au remisage des véhicules de transport. Des pièces en sous-sol de l'immeuble auraient servi de garde-meuble pour l'entreprise de déménagement (témoignage oral).
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Murs
- pierre moellon enduit
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Toitstuile mécanique
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Étagessous-sol, 3 étages carrés, étage en surcroît
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
- toit en bâtière
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
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Autres organes de circulationascenseur
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Techniques
- décor stuqué
- ferronnerie
- peinture
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Représentations
- terme, masque, tête de femme, guirlande, fruit, putto, ange
-
Précision représentations
Décor en maçonnerie se concentrant en linteau de baies avec bustes et têtes en dessus-de-fenêtre, sous des frontons soit triangulaires, soit à arc segmentaire. Le 2ème étage est le plus orné.
Les garde-corps des balcons sont en fonte moulée avec motif de rosaces intégrées dans un entrecroisement de lignes.
Travail de stuc dans le corridor d'accès à la cour, avec traitement en faux marbre (mise en décor récente) des pilastres ioniques cannelés sur piédestaux. Il semble qu'un appartement reçoive un plafond avec décor de stuc néo-baroque (à confirmer).
Demeure en plafond des cages d'escalier un décor peint, mais des traces laissent penser qu'un décor ornait aussi les murs. Le décor est aussi présent à l'étage en surcroît. La composition de chaque plafond est identique (hormis le plafond sommital des cages). Un grand panneau central, délimité par des bandeaux colorés, offre un entrelac de lignes et des feuillages formant grande rosace. Ce panneau est cantonné par deux panneaux plus petits développant, sur un fond violine, des scènes le plus souvent animalières (oiseaux, souris...) mais aussi des paysages et des nature-mortes. La cage d'escalier gauche représente souvent des putti et angelots (sur le plafond sommital aussi) alors qu'ils sont absents de la cage d'escalier droite. Les deux premiers niveaux d'appartements conservent un certain nombre de plafonds peints. Il n'y en a pas en 2024 au 3ème étage, sans que cela préjuge d'une non-exécution d'un décor à l'origine. Les décors plafonnant des appartements sont d'une facture et d'une qualité d'exécution différente de celle des escaliers. L'appartement du 1er étage offre ainsi une composition très fouillée autour d'un ciel avec femme à la Lyre et enfant.
Z Nice repérage
- 01-DENO immeuble
- 02-CHRONO 1860-1919
- 03-CARACTERE éclectique
- 04-TENDANCES néo-classique
- 05-INTEGRITE complète
- 06-VISIBILITE bonne
- 07-SITUATION mitoyen
- 08-IMPLANTATION sur rue
- 09-MATERIAUX oui
- 10-MACONNERIE enduit lisse
- 11-SUR FACADE non applicable
- 12-ENTREE non applicable
- 13-TOIT non applicable
- 14-COMBLES non applicable
- 15-DOME non applicable
- 16-BELVEDERE non applicable
- 17-FRISE non applicable
- 18-CERAMIQUE non applicable
- 19-MATERIEUX GROS OEUVRE moellon
- 20-SITE composition urbaine
- 21-LOTISSEMENT non applicable
- 22-PERGOLA non applicable
- 23-JOINTS non applicable
- 24-CLOTURES non applicable
- 25-AGREMENTS oui
- 26-COUR ANGLAISE non applicable
- 27-Châssis vitré et verrière non applicable
- 28-Eléments de distribution intérieur en verre non applicable
-
Statut de la propriétépropriété privée
-
Éléments remarquablesescalier, vestibule
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Documents d'archives
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[Achat d'un terrain quai Lunel, Nice, par Jean-Baptiste Tordo]. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : conservation des hypothèques, vol 62 - n°21 (8 août 1884).
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Plan de situation de la maison Tordo [Nice]. / Tirage de plan par Jean Giustarini, février 1927. Archives communales, Nice : 2T477 159.
-
Aménagement des combles en appartements, maison Tordo, quai Papacino n°4, [Nice]. / Tirage de plan par Jean Giustarini, février 1927. Archives communales, Nice : 2T477 159.
-
Maison Tordo, quai Papacino n°4, [Nice], aménagement des combles en appartements. / Tirage de plan par Jean Giustarini, février 1927. Archives communales, Nice : 2T477 159.
Documents figurés
-
[Nice - venue de Félix-Faure]. / Photographie anonyme, 4 mars 1896. Archives communales, Nice : 3 Fi 0276.
Date(s) d'enquête :
2024;
Date(s) de rédaction :
2024
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Thuin-Chaudron Véronique
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Thuin-Chaudron Véronique
Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).
Prédal Christophe
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Prédal Christophe
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).