Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).
- recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
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Prédal ChristophePrédal Christophe
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Nice - Nice
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Commune
Nice
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Lieu-dit
Médecin
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Adresse
25 avenue Jean-Médecin
,
4 rue Paul-Déroulède
,
6 rue Paul-Déroulède
,
8 rue Paul-Déroulède
,
2 rue de Russie
,
4 rue de Russie
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Cadastre
2024
LA
218 à 223
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Dénominationsensemble d'édifices à cour commune, passage couvert
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Précision dénominationimmeuble, établissement de bains
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Parties constituantes non étudiéesétablissement de bains, passage couvert, boutique
L’abbé Charles Toesca fait construire en 1868 l'immeuble de l'avenue de la gare (actuel 25 avenue Jean-Médecin). En 1880, il demande à faire édifier, par les architectes Goiran et Martin, d'abord l’immeuble 2 et 4 rue Adélaïde (aujourd’hui Paul-Déroulède) puis poursuit les constructions par les immeubles sur la rue de Russie (mêmes architectes).
Dans le même temps, l'abbé Toesca choisit de créer un passage couvert dans la cour, accessible depuis les trois rues. Il fait couvrir à l’aide d’une charpente métallique vitrée toute la surface du terrain libre et commence à faire décorer toutes les façades intérieures des bâtiments et à y placer des devantures en bois adaptées à la vocation commerciale à donner à ce lieu. Il s'agit d'une conception originale de la cour, qui ne la cantonne plus à un espace de second rang mais cherche à la valoriser, d'autant plus qu'elle est voisine de la principale avenue de la ville, l'avenue de la gare. La dualité entre espace public de prestige côté rue et cour privée négligée cède la place à deux faces publiques de l'immeuble non hiérarchisées. C'est pour ce projet qu'est édifié le bâtiment étroit et long au centre de la cour, à une date inconnue entre 1880 et 1888.
Mais la galerie commerciale sous verrière n'ouvre pas, bien que les travaux semblent presque achevés. La conjoncture de crise et les difficultés financières du propriétaire font que le projet est abandonné. Alexis Godillot et Romain André achètent le tout aux enchères en 1888 et l'ensemble va désormais former deux propriétés différentes. Arthur Daviot passe un bail avec Romain André pour installer en 1891 un établissement de bains dans le bâtiment du centre de la cour. L'établissement insère son encart publicitaire dans les annuaires et journaux de la ville à compter de cette même année. Nommé Bains des galeries (ainsi que, rapidement, Palais de l'hygiène), il y est notamment question d'une grande piscine à eau courante, d'hydrothérapie complète et de massages et bains à domicile. Peut-être suite à des travaux d'embellissement, le Palais de l'hygiène reçoit une médaille de bronze au concours municipal d'architecture de 1906 (pas d'architecte mentionné). Vers 1925, Daviot est remplacé par un certain Souadet. En 1931, on trouve dans l'annuaire Etablissement thermal de Nice. 1935 constitue la dernière année où l'établissement annonce dans l'annuaire. Après la fermeture des bains, le bâtiment héberge des logements au 1er étage et des locaux artisanaux au rez-de-chaussée. Les verrières de la galerie auraient été démontées dans le dernier tiers du 20e siècle (témoignage oral).
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1868, daté par source
- 1880, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Goiran Séraphinarchitecte attribution par sourceGoiran Séraphin
Architecte à Nice, dernier quart du 19e siècle. Séraphin Goiran est né à Levens (Alpes-Maritimes) le 2 février 1851. Il est membre depuis 1882 de la Société des Architectes et Ingénieurs des Alpes-Maritimes. Il est sous-directeur de la société immobilière de Nice. Il est associé à l'ingénieur Paul Martin à partir de 1879 et jusqu'en 1889. Leur cabinet est situé, en 1880, 3 rue Masséna à Nice. A côté de son activité professionnelle, Séraphin Goiran mène, avec des associés qui varient, de nombreuses opérations d'achats et reventes de terrains. Il meurt le 20 février 1929. (Véronique Thuin)
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Auteur :
Martin Paularchitecte attribution par sourceMartin Paul
Ingénieur, diplômé de l'Ecole centrale des arts et manufactures, promotion 1874. Actif à Nice autour de 1900, il est tantôt désigné dans les sources comme architecte, tantôt comme ingénieur.
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Personnalité :
Daviot Arthurpropriétaire attribution par sourceDaviot Arthur
Edme Arthur Daviot est né à Nevers le 23 décembre 1863. Négociant, il a vécu au Pérou. Il se présente à Nice comme entrepreneur de bains. Il meurt à Nice le 19 février 1930 chemin de Brancolar, dans sa villa Le Pérou.
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Auteur :
Ensemble constitué de 150 mètres de linéaire de façade, bordant trois rues, et de deux bâtiments plus bas construits dans la cour. Les façades sur rue, enduites sur structure de moellons, sont élevées de quatre étages carrés sur rez-de-chaussée avec boutiques. Ces façades composent un ensemble uniforme de 48 travées quasi-identiques, avec bossages continus en table au niveau du 1er étage et décor maçonné limité au linteau des baies et à la corniche à consoles sous-toiture. Seul l'immeuble édifié en premier (actuel 25 avenue Jean-Médecin) présente de légères différences : absence du fronton incurvé des baies du 2e étage et motif différent des ferronneries de balcons. L'immeuble du 4 rue de Russie a été mis à pierres nues, sans doute après 1945. L'entrée de l'immeuble du 25 avenue Jean-Médecin se fait au moyen d'une porte cochère à arc segmentaire, qui devait à l'origine aboutir à la cour. Les entrées des autres immeubles sont identiques, portes bâtardes à fronton incurvé et médaillon. En plus de celle de l'avenue Jean-Médecin, deux autres portes cochères permettent d'accéder à la cour depuis chacune des rues. Toiture à longs pans de tuiles plates mécaniques, avec chiens-assis sur la rue Paul-Déroulède. Les escaliers sont tous tournant à retours avec jour et les ascenseurs récents.
La cour conserve de nombreux éléments du projet, avorté, de passage couvert. L'ensemble des façades (façades postérieures des immeubles sur rue et totalité des façades des bâtiments sur cour) déploie un décor de qualité sur les niveaux inférieurs. Au rez-de-chaussée, des devantures réalisées en bois sont appliquées, offrant soubassement, cimaise, parclose et entablement. La scansion des ouvertures est marquée par le motif en bois d'une console à volutes cannelées sur cartouche à cuir découpé. Au 1er étage, un décor en maçonnerie est présent, composé d'un pilastre à chapiteau composite sur pilastre-dosseret. Certaines des fenêtres de cet étage on conservé leurs piédroits à console. Cette élévation est couronnée par une large casquette en maçonnerie (voûtains sur armature métallique), correspondant au niveau des armatures de la verrière, désormais détruite, sans que l'on connaisse le positionnement précis de cette dernière. Remarquer que l'aménagement du décor a aveuglé à moitié certaines fenêtres des cages d'escalier des immeubles de la rue, preuve d'un dispositif pensé à posteriori de leur édification. Le passage couvert consistait sans doute en une circulation sur quatre côtés, autour du bâtiment bas élevé au centre de la cour. Un petit décrochement existe côté rue de Russie. Le décor est plus ou moins conservé, la transformation de locaux en garages ayant abîmé de nombreuses travées. On ne connaît pas non plus la distribution des boutiques. Ainsi, par exemple, celles sur rue étaient-elles prévues traversantes avec ouverture sur le passage ou le passage a t'il permis la création sur cour d'une nouvelle rangée de boutiques ? Au niveau de la galerie occidentale, existe une passerelle qui relie le 1er étage des deux bâtiments de la cour. Sans certitude, cette passerelle est peut-être la preuve que l'établissement de bains (le plus grand de Nice, avec piscine) occupait les deux constructions, tant il est difficile d'imaginer qu'il se concentrait uniquement sur le bâtiment du centre, très étroit. Notre visite de l'intérieur (forcément partielle) n'a pas permis de retrouver des vestiges de l'installation des bains.
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Murs
- pierre moellon enduit
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Toitstuile mécanique
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Étages4 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- terrasse
- toit à longs pans
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
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Autres organes de circulationascenseur
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Techniques
- maçonnerie
- menuiserie
- vitrail
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Précision représentations
Décor en maçonnerie de l'encadrement des baies et de la corniche. Décor en bois des devantures en applique de la cour. Demeurent comme seul décor des cages d'escalier les verres de couleur des fenêtres, avec coins gravés à la roue (visitées 25 avenue Jean-Médecin et 4 rue Paul-Déroulède).
Z Nice repérage
- 01-DENO immeuble
- 02-CHRONO 1860-1919
- 03-CARACTERE éclectique
- 04-TENDANCES néo-classique
- 05-INTEGRITE complète
- 06-VISIBILITE limitée
- 07-SITUATION mitoyen
- 08-IMPLANTATION sur rue
- 09-MATERIAUX oui
- 10-MACONNERIE enduit avec parements
- 11-SUR FACADE non applicable
- 12-ENTREE marquise
- 13-TOIT non applicable
- 14-COMBLES non applicable
- 15-DOME non applicable
- 16-BELVEDERE non applicable
- 17-FRISE non applicable
- 18-CERAMIQUE non applicable
- 19-MATERIEUX GROS OEUVRE moellon
- 20-SITE composition urbaine
- 21-LOTISSEMENT non applicable
- 22-PERGOLA non applicable
- 23-JOINTS non applicable
- 24-CLOTURES non applicable
- 25-AGREMENTS oui
- 26-COUR ANGLAISE non applicable
- 27-Châssis vitré et verrière Verre gravé à la roue
- 28-Eléments de distribution intérieur en verre non applicable
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Documents d'archives
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Acte notarié concernant la construction de l'immeuble de Charles Toesca, avenue de la gare, Nice, 1868. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 2 S 057.
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Nice, demande de permis de construire pour les immeubles du 4 et 6 rue Adélaïde (actuelle rue Paul-Déroulède) par Séraphin Goiran et Paul Martin architectes, 1880. Archives communales, Nice : 2T68 25.
-
Nice, demande de permis de construire pour les immeubles du 2 et 4 rue de Russie, par Séraphin Goiran et Paul Martin architectes, 1880. Archives communales, Nice : 2T70 140.
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Vente Charles Toesca, avenue de la gare, rues Adélaïde et de Russie, Nice, 10 avril 1888. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : conservation des hypothèques, vol 460 - n°51.
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Encart publicitaire pour les Bains des galeries, 1891. Dans : Nice artistique, journal littéraire, industriel et financier, 19 novembre 1891, p.3.
Bibliographie
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THUIN-CHAUDRON, Véronique. Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914, Nice : Serre, 2009, 560 p.
p. 328, 531.
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.