Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
- recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
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Prédal ChristophePrédal Christophe
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Nice - Nice
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Commune
Nice
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Lieu-dit
Jean-Médecin
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Adresse
2 rue d' Angleterre
,
16 rue Paul-Déroulède
,
18 rue Paul-Déroulède
,
20 rue Paul-Déroulède
,
22 rue Paul-Déroulède
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Cadastre
2024
LA
0408
Immeuble ;
2024
LA
0252
Villa Clara ;
2024
LA
0251
Villa Le Diable rouge ;
2024
LA
0250
Villa Daphné ;
2024
LA
0249
Villa Belle Epoque
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Précisions
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Dénominationslotissement
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AppellationsSicard
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Parties constituantes non étudiéesimmeuble, immeuble à logements
En 1875, Adolphe Sicard achète des terrains (855 et 3 689 m²) à M. Audiffret sur la rue Adélaïde (actuelle rue Paul-Déroulède), avec l'aide de Maxime Sauvan et Eugène Abbo. Il y fait construire, par l'architecte Philippe Randon, "deux corps de maison" (termes de la demande de permis de construire), constitués d'un haut immeuble de quatre étages en fond de parcelle et d'une ligne d'habitations basses (immeuble à logements), en bordure de la rue Adélaïde. Il vend rapidement trois des quatre maisons (à Andréani, Frémont et Metzyer). Il conserve l'immeuble et la maison d'angle avec la rue d'Angleterre (actuel n°22 rue Paul-Déroulède). Il habite l'immeuble. Il semble que la maison conservée ait été un temps utilisée comme commerce. En 1893, il est question en effet d'une demande, par la veuve Sicard, de démonter des devantures et de transformer des portes-fenêtres en fenêtres. En janvier 1920, l'immeuble 2 rue d'Angleterre est vendue par la veuve Sicard à Henri Silhol pour 510 000 frs. L'ascenseur de la marque Otis-Pifre est alors installé avec les initiales H-S de son nouveau propriétaire. En 1923, il fait édifier un garage dans la cour de l'immeuble. On peut envisager que le verre gravé à l'acide des cages d'escalier de l'immeuble provienne de la manufacture Picard frères, principal fournisseur français.
Si l'immeuble est bien conservé, certaines des maisons ont sans doute perdu des décors, le n°16 ayant été particulièrement altéré avec des modifications de niveaux (création d'une cour anglaise pour dégager l'étage en sous-sol) et d'huisseries. En 1997, un trompe l'oeil est ajouté sur le pignon nord (peintre Pierre Testud - Ad affresco). Au début du 21e siècle, un chat en métal du couvreur Lionel Montolio marque l'angle de la villa sur la rue d'Angleterre.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1881, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Randon Philippearchitecte attribution par sourceRandon Philippe
Architecte à Nice dans la deuxième moitié du XIXème siècle. Il joue un rôle important dans l'organisation de la profession, tant au niveau local que national. Il est membre fondateur de la Société des Architectes et Ingénieurs des Alpes-Maritimes, dont il devient président en 1880. Il est membre fondateur puis président honoraire de la Société des Architectes du Sud-Est. Il organise le Congrès International des Architectes et Ingénieurs de 1884, au cours duquel la Caisse de Défense mutuelle des Architectes est projetée. La même année, il participe à l'exposition internationale de Nice Il est membre de la Société Centrale des architectes. En 1900, il est membre du conseil d'administration de l'Ecole Nationale d'Art Décoratif de Nice. En 1903, il est le premier architecte des Alpes-Maritimes, depuis le rattachement à la France, à recevoir la croix de la Légion d'Honneur.
On lui doit des villas de prestige. Il construit aussi des immeubles de rapport. Son oeuvre capitale est le Temple de l'Amour de la villa du comte de Chambrun, (son projet est préféré à celui de Joseph Vaudremer, membre de l'Institut). Il exerce aussi ses talents d'architecte paysagiste aux jardins de la Villa Liserb ou à ceux qui couvrent le Paillon.
Il travaille aussi comme architecte décorateur en ornant la salle du grand théâtre lors du banquet offert par la municipalité au président de la République en avril 1890. Il fait aussi le pavillon provisoire de style indien qui a abrité Carnaval en février 1892 sur la place du Casino. En tant qu'architecte expert, il lotit des propriétés, comme en 1880 celle de Fanny Bouyon, dans le quartier de Carabacel, ou en 1882 le lotissement en 24 lots d'une partie de la villa Lina. Il travaille dans les environs de Nice pour des particuliers, à Beaulieu et Saint Jean, et pour le Grand Cercle de Menton. Il est l'auteur des immeubles à portiques de la place Ardoïno à Menton (Véronique Thuin).
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Personnalité :
Sicard Adolphecommanditaire attribution par sourceSicard Adolphe
Homme d'affaire s'étant spécialisé dans la spéculation immobilière, Nice, 2nd moitié du 19e siècle. Il participe aux grandes affaires immobilières et financières de la ville. Il est membre de la Société immobilière et de construction de Nice. Il construit des immeubles de rapport et deux importantes villas, Paradiso à Nice et la villa Sicard à Villefranche-sur-Mer.
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Auteur :
Otis-Pifrefabricant signatureOtis-Pifre
Société spécialisée dans les ascenseurs et monte-charges, née de la fusion entre Otis (société crée aux Etats-Unis en 1853) et la société d'Abel Pifre (fusion vers 1900).
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Auteur :
Picard frères (1872 - 1941)verrier (incertitude), attribution par analyse stylistiquePicard frères
Manufacture de verre décoratif, France, 19e-20e siècle. Lorsque les Picard, originaires de La-Chaux-de-Fonds en Suisse, s'installent à Lunéville (Moselle) en 1872, ils sont spécialisés en verre de montre. Mais très vite existe une activité de gravure sur verre et glace, qui va prendre le pas sur l'activité originelle. Picard frères devient la principale entreprise française de production de verre mousseline et de verre gravé à l'acide, notamment depuis leur site de la rue de Reuilly à Paris. L'activité s'achève en 1941 suite à la déportation de la famille (source : https://verrerie-mousseline.org).
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Auteur :
Le lotissement comprend un immeuble haut au nord de la parcelle (cinq niveaux sur sous-sol) et un immeuble à logements au sud, constitué de quatre maisons individuelles mitoyennes (de deux niveaux sur un soubassement haut correspondant à un sous-sol). Les murs sont en moellons recouverts d'enduit. Alors que l'immeuble est couvert de longs pans en tuiles plates mécaniques, les maisons reçoivent un toit plat non accessible dissimulé par un mur d'acrotère plein. Les maisons sont encore aujourd'hui soumises à une interdiction de surélévation, même au moyen de structures démontables, afin de maintenir une vue à l'immeuble du fond. Toutes les entrées des bâtiments s'ouvrent sur une bande de terrain centrale, très végétalisée et arborée, accessible par un portail depuis la rue d'Angleterre. La composition des différentes façades principales est marquée par la symétrie. L'immeuble développe ainsi, en calage de sa façade principale, deux ailes en très légère avancée, avec pilastres en dernier étage. Les maisons offrent chacune une symétrie autour d'un balcon isolé au premier étage. Toutes les façades sont très ouvertes, les vides des ouvertures l'emportant sur les pleins. Le décor maçonné est généreux, intact sur l'immeuble, quelquefois dénaturé sur les maisons. Il semble que ce soit toutefois dès l'origine que la villa d'angle (Villa Belle Epoque, n°22) ait reçu le décor le plus abondant, peut-être car conservée par le commanditaire. On y voit notamment un fronton cintré brisé à volutes supérieures rentrantes, orné d'un buste de femme à l'antique. La villa est la seule à posséder un oriel métallique (bow-window) en façade antérieure sur jardin. Les façades postérieures des différentes maisons sont quasi-identiques, ainsi que le décor. Des marquises sont conservées.
L'entrée de l'immeuble ouvre sur un vestibule prolongé par une galerie qui lui est perpendiculaire. Cette galerie donne accès, à chacune de ses extrémités, à un escalier tournant à retours avec jour. Les cages d'escalier forment un demi-hors-oeuvre sur une cour de service, située en limite nord du terrain, avec remise à véhicule. Y aboutissent les deux escaliers de service (également tournant à retours avec jour) qui doublent les escaliers principaux. L'escalier de l'aile droite comporte un décor peint géométrique en sous-face des volées. Les ascenseurs sont postérieurs à la construction. Face au vestibule s'ouvrait le local du concierge et du "gérant", ce dernier pouvant être lié au caractère d'agrément de l'immeuble, accueillant des villégiateurs. Le décor intérieur de l'ensemble (villas et immeuble) privilégie un décor stuqué en plafond des appartements et en parement des parties communes. Les escaliers (de l'immeuble et de l'immeuble à logements) ont des fenêtres à vitraux.
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Murs
- pierre moellon enduit
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Toitstuile mécanique, ciment en couverture
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Étages4 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans
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Escaliers
- escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
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Autres organes de circulationascenseur
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Techniques
- maçonnerie
- décor stuqué
- vitrail
- peinture
- mosaïque
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Représentations
- buste de femme, chimère
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Précision représentations
Le décor maçonné était partout abondant et demeure en totalité sur l'immeuble : cartouches, médaillons avec feuilles de laurier, frontons triangulaires, clés feuillagées, consoles à volutes des balcons, chaîne harpée, consoles cannelées à ressaut de la corniche...Décor stuqué dans les intérieurs : rosaces, corniches...
Les vitraux développent une résille géométrique (villas) et un décor de rosaces, entrelacs et chimères ailées (immeuble). Les châssis vitrés des cages d'escalier de l'immeuble sont rares de par leur technique décorative. Selon le maître-verrier Adeline Rincent, les ouvrants constituent un inhabituel exemple de gravure à la roue en raison de la grande dimension des bordures bleues (motif de lignes, résille). Les petits carreaux rouges en coin sont plus communs de part leur dimension. Les chimères et la fleur sur carreau rouge du châssis de tympan (imposte) ont été gravées à l'acide fluorhydrique (verre diamanté). La forme des verres a rendu l'application sans doute difficile.
La peinture des sous-faces de l'escalier de l'immeuble présente des cercles et frises d'éléments géométriques linéaires. Peut-être s'agit-il d'un décor postérieur à la construction ? Dénomination de la "Villa Clara" en mosaïque sur la porte d'entrée.
Z Nice repérage
- 01-DENO immeuble
- 02-CHRONO 1860-1919
- 03-CARACTERE éclectique
- 04-TENDANCES non applicable
- 05-INTEGRITE complète
- 06-VISIBILITE bonne
- 07-SITUATION mitoyen
- 08-IMPLANTATION en retrait
- 09-MATERIAUX oui
- 10-MACONNERIE enduit avec parements
- 11-SUR FACADE non applicable
- 12-ENTREE marquise
- 13-TOIT non applicable
- 14-COMBLES non applicable
- 15-DOME non applicable
- 16-BELVEDERE non applicable
- 17-FRISE frise en relief
- 18-CERAMIQUE non applicable
- 19-MATERIEUX GROS OEUVRE moellon
- 20-SITE composition urbaine
- 21-LOTISSEMENT non applicable
- 22-PERGOLA non applicable
- 23-JOINTS non applicable
- 24-CLOTURES non applicable
- 25-AGREMENTS oui
- 26-COUR ANGLAISE non applicable
- 27-Châssis vitré et verrière Verre gravé à la roue
- 28-Eléments de distribution intérieur en verre non applicable
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
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Documents d'archives
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Acte notarié pour l'achat de terrains par Adolphe Sicard, Nice (angle rues d'Angleterre et Adelaïde). Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 3E23 242.
-
Acte notarié de vente de villas Sicard, Nice, angle rues d'Angleterre et Adélaïde. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 3E23 604.
-
Nice, demande de transformation d'une boutique en logement, rue Adelaïde, 1893. Archives communales, Nice : 2T142 309.
-
[Immeuble Sicard, Nice, vente Sicard-Silhol]. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : conservation des hypothèques, vol 48 - n°6 (9 janvier 1920).
-
Nice, demande de construction d'un garage dans la cour du 2 rue d'Angleterre, 1923. Archives communales, Nice : 2T351 624.
Bibliographie
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THUIN-CHAUDRON, Véronique. Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914, Nice : Serre, 2009, 560 p.
p. 317
Documents figurés
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[Lotissement Sicard, angles rue d'Angleterre et Adelaïde, Nice, plan et élévation]. / Dessin à l'encre rehaussé d'aquarelle par Philippe Randon, septembre 1881. Archives communales, Nice : 2T78 44.
Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).