Dossier d’œuvre architecture IA06004452 | Réalisé par
Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
Thuin-Chaudron Véronique (Rédacteur)
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
immeuble dit Villa Zénith
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Mantéga
  • Adresse 5 avenue Bellevue , 7 avenue bellevue
  • Cadastre 2023 LV 0208
  • Dénominations
    immeuble
  • Appellations
    Villa Zénith
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément

Adrien Constantin de Magny, propriétaire à Marseille, achète le terrain en 1898 et fait édifier la Villa Zenith où il réside et dont il propose les appartements de huit pièces à la location par voie de presse (périodique Le Matin, 22 octobre 1899). L’architecte est sans doute Louis Durand qui réside dans l’immeuble après sa construction. L’artiste décorateur Tom Adelin Morel de Tangry y réside également et y installe son atelier et une salle d’exposition (L’Echo de Beausoleil et de Monte Carlo, 27 janvier 1907), mais il ne semble pas participer à la décoration de l'immeuble. En juin 1909, Adrien Constantin de Magny revend à Louis Béchet (agriculteur et homme politique de la Manche). En 1921 ce dernier demande à faire construire un garage par l’architecte Adrien Rey.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1898, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Durand Louis
      Durand Louis

      Architecte à Cannes, 2e moitié du 19e siècle.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte (incertitude), attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Rey Adrien
      Rey Adrien

      Architecte français né à Menton en 1865. Après une formation à l’école des Arts Décoratifs de Nice, section architecture, il poursuit ses études à l’école des Beaux-Arts de Paris dans les ateliers de Jules André et Victor Laloux. Diplômé en 1891, en même temps que Guillaume Tronchet, il s'associe avec lui entre 1891 et 1899. Ils répondent ensemble à de nombreux concours publics dont celui pour la reconstruction de l'Opéra-Comique à Paris en 1893 (remporté par Louis Bernier), celui du musée des Antiquités égyptiennes du Caire (1895) qui sera remporté par Marcel Dourgnon. Ils figurent parmi les architectes de l’Exposition universelle de Paris de 1900 pour laquelle ils édifient le Palais des forêts, cueillettes et pêches et le Palais de la navigation de commerce. Adrien Rey réalise également de nombreux voyages d'étude en Belgique, Espagne et Italie.

      Premier Prix au concours pour un groupe scolaire à Nice en 1906, il s’y installe et fera carrière dans son département d’origine, dont il est nommé architecte en 1909, ainsi qu’architecte des Monuments historiques. C'est aussi dans les années 1900 un architecte privé important de Nice, architecte attitré de la Banque de France et de la Compagnie algérienne. A Nice, il réalise entre autre le séminaire de Cimiez (1898), le Palais Meyerber (1908), et à Menton la halle (1898) et le musée de Préhistoire Régionale (1907). Il édifia le pavillon des Alpes-Maritimes à l’Exposition internationale de Paris en 1937.

      Les archives d'Adrien Rey sont déposées aux Archives départementales des Alpes-Maritimes.

      Sources : CROSNIER-LECONTE, Marie-Laure. Concours pour le musée des Antiquités égyptiennes du Caire 1895. La participation française. http://journals.openedition.org/inha/6905#tocto2n3.

      Fonds Adrien Rey. https://gtc.hypotheses.org/187.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte attribution par source

Immeuble au plan de masse général rectangulaire mais s'épaississant vers l'arrière au moyen d'un pan-coupé. La façade postérieure offre aussi de nombreux pans coupés, dont le massif demi hors-oeuvre de la cage d'escalier. L'immeuble est positionné en bordure septentrionale de son terrain, laissant sur l'avant un grand ensemble complanté, dominant la rue, et séparé de cette dernière par un mur-bahut assez élevé avec dés en ciment clair. Un garage, surmonté d'une balustrade, complète l'ensemble sur un bord. Les quatre façades sont enduites, sans doute sur une structure en moellons, élevées de quatre niveaux sur rez-de-chaussée. Le dernier niveau constitue un étage de comble partiel, visible uniquement depuis la rue par trois grandes lucarnes en façade, construites en maçonnerie. Celle centrale, en plein-cintre surmontée d'une boule reçoit à sa base un fronton cintré brisé à volutes rentrantes. Les deux latérales sont couvertes d'un fronton triangulaire. Les faces principale et latérales reçoivent des balcons isolés (dont des corbeilles). Le décor extérieur se caractérise par une certaine discrétion, sans ornement superflu. Des bossages marquent certaines travées, des modillons délimitent la corniche supérieure. La porte d'entrée offre par contre un bel encadrement cimenté avec pilastres cannelés et fronton surbaissé brisé laissant place à un garde-corps en balustres. Il convient aussi de remarquer la simplicité (modernité) des garde-corps en ferronnerie, simple rinceau géométrisé. En raison de la complexité de l'étage de comble partiel, la toiture offre de nombreux pans et croupes. Le reste du toit est composé de terrasses en ciment aux extrémités du bâti, facilement accessibles depuis le couloir de distribution de l'étage (desservant chambres de bonnes sous toiture et peut-être petits appartements correspondant aux lucarnes). Une représentation ancienne du quartier révèle la présence de balustrades ceinturant à l'origine les terrasses.

L'immeuble comprend de grands appartements et, fait singulier et rare devant être remarqué, quatre duplex correspondant aux rez-de-chaussée et premier étage. La configuration du hall prouve que cette disposition est d'origine. Au niveau du vestibule, deux portes permettent d'accéder aux "petits duplex", l'entrée se faisant donc à leur niveau bas. A la suite d'une longue volée de marche, au niveau du départ de l'escalier tournant, deux portes donnent accès aux "grands duplex" dans lesquels on pénètre par leur niveau haut et qui sont positionnés aux extrémités du bâtiment. Un autre accès est possible par le jardin. L'ordonnancement "vestibule-volée droite" a fait l'objet d'une recherche d'effet, par son voûtement en berceau plein-cintre incliné et son exceptionnel décor peint. L'escalier, tournant à retours avec jour, présente sous-face des volées et plafonds peints. Les murs l'étaient peut-être aussi à l'origine.

  • Toits
    tuile mécanique, ciment en couverture
  • Étages
    3 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • croupe polygonale
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie, suspendu
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
  • Techniques
    • peinture
    • vitrail
  • Représentations
    • papillon, fleur
  • Précision représentations

    Décor peint, restauré vers 2010, couvrant les murs et plafonds du vestibule, de la volée droite en continuité et les plafonds de l'escalier. Le vestibule offre un original mélange entre art nouveau (papillons du plafond, fleurs sur fond jaune en panneau central des murs) et des inflexions géométriques (reste du parement du mur à fleurs avec pétales et sépales). La volée droite est couverte d'un semis de fleurs. Ces deux espaces offrent des coloris recherchant des effets de contraste. Les volées de l'escalier tournant développent des fleurs, naissant d'un branchage formant encadrement. Les baies de l'escalier reçoivent des vitraux identiques.

Z Nice repérage

  • 01-DENO immeuble
  • 02-CHRONO 1860-1919
  • 03-CARACTERE éclectique
  • 04-TENDANCES non applicable
  • 05-INTEGRITE complète
  • 06-VISIBILITE bonne
  • 07-SITUATION isolé
  • 08-IMPLANTATION sur jardin ou parc
  • 09-MATERIAUX non applicable
  • 10-MACONNERIE enduit avec parements
  • 11-SUR FACADE non applicable
  • 12-ENTREE non applicable
  • 13-TOIT non applicable
  • 14-COMBLES non applicable
  • 15-DOME non applicable
  • 16-BELVEDERE non applicable
  • 17-FRISE non applicable
  • 18-CERAMIQUE non applicable
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE non applicable
  • 20-SITE dimension paysagère
  • 21-LOTISSEMENT non applicable
  • 22-PERGOLA non applicable
  • 23-JOINTS non applicable
  • 24-CLOTURES oui
  • 25-AGREMENTS oui
  • 26-COUR ANGLAISE non applicable
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Singularité de la distribution et du décor de l'entrée.

Documents d'archives

  • Nice, demande de construction d'un garage par Adrien Rey architecte, 1921. Archives communales, Nice : 2T319 171.

Date d'enquête 2023 ; Date(s) de rédaction 2023
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Thuin-Chaudron Véronique
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.