Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
- recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
-
Service photographique de la ville de NiceService photographique de la ville de NiceCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Nice - Nice
-
Commune
Nice
-
Lieu-dit
Rue de France
-
Adresse
36 rue Maréchal-Joffre
,
38 rue Maréchal-Joffre
-
Cadastre
2023
KV
0107
-
Dénominationsimmeuble
-
AppellationsBusby
-
Destinationshôtel de voyageurs
-
Parties constituantes non étudiéesjardin
L'origine de la pension Busby démarre sur le même îlot, mais au nord des bâtiments actuels de l'hôtel. Lord George Busby (1838-1903), pharmacien, 22 boulevard Dubouchage à Nice, a acheté à Julien Baquis en 1877 du terrain le long de l'actuel boulevard Victor-Hugo. Il fait construire sa maison en 1878 par l'architecte Sébastien Marcel Biasini (deux étages sur rez-de-chaussée, 5 travées de baies). Un établissement hôtelier y est installé en 1883 et tenu par son épouse, Mary Anne Le Sauteur Busby (veuve à partir de 1903).
Le 22 Octobre 1893, le journal « The Nice Times » mentionne que Mrs Busby a acheté la maison attenante côté rue Cotta et que cela agrandira fortement sa pension. Il semble que ce soit la maison du 38 rue Maréchal-Joffre (actuelle partie occidentale de l'hôtel) qui soit acquise, maison édifiée vers 1881 (apparaissant sur le plan Aune de 1882), et qui devient donc établissement hôtelier à cette date. On ne sait si elle redécore alors la façade. On ne sait pas non plus si Mme Busby conserve alors la villa originelle de 1878 et si elle demeure une pension. La villa originelle Busby sera en tout cas démolie avant 1900.
C’est en 1905 que l’établissement semble passer de l’état de pension à celui d’hôtel. D’ailleurs l’établissement apparaît uniquement à partir de cette année dans les annuaires et aux deux numéros (36 et 38 rue Cotta). C’est peut-être la preuve que c'est à cette date que Mme Busby acquiert le 36 rue Cotta (actuelle partie orientale de l'hôtel), bâtiment dont le permis de construire date de septembre 1881 et est l'oeuvre de l'architecte Philippe Randon. C’est d’ailleurs en 1905 que Marie Busby fait une demande pour placer une marquise au-devant de la porte n°38 de son hôtel, le bâtiment au coin Dalpozzo / Cotta constituant le bâtiment principal. Un temps, l’hôtel possédait sur un terrain en vis-à-vis un lawn-tennis. On y édifie en 1914, sur une partie de celui-ci, un garage. Ce terrain est ultérieurement loti.
Mme Busby s’occupe de l'établissement jusqu'à la fin de ses jours. Dans les années 1930 l'hôtel est revendu à la famille d'hôteliers, les Tronconi. En 2023, il est toujours hôtel, installé sur les deux immeubles, et conserve son nom originel.
-
Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
- Secondaire : 1er quart 20e siècle
-
Dates
- 1881, daté par source
-
Auteur(s)
-
Auteur :
Randon Philippearchitecte attribution par sourceRandon Philippe
Architecte à Nice dans la deuxième moitié du XIXème siècle. Il joue un rôle important dans l'organisation de la profession, tant au niveau local que national. Il est membre fondateur de la Société des Architectes et Ingénieurs des Alpes-Maritimes, dont il devient président en 1880. Il est membre fondateur puis président honoraire de la Société des Architectes du Sud-Est. Il organise le Congrès International des Architectes et Ingénieurs de 1884, au cours duquel la Caisse de Défense mutuelle des Architectes est projetée. La même année, il participe à l'exposition internationale de Nice Il est membre de la Société Centrale des architectes. En 1900, il est membre du conseil d'administration de l'Ecole Nationale d'Art Décoratif de Nice. En 1903, il est le premier architecte des Alpes-Maritimes, depuis le rattachement à la France, à recevoir la croix de la Légion d'Honneur.
On lui doit des villas de prestige. Il construit aussi des immeubles de rapport. Son oeuvre capitale est le Temple de l'Amour de la villa du comte de Chambrun, (son projet est préféré à celui de Joseph Vaudremer, membre de l'Institut). Il exerce aussi ses talents d'architecte paysagiste aux jardins de la Villa Liserb ou à ceux qui couvrent le Paillon.
Il travaille aussi comme architecte décorateur en ornant la salle du grand théâtre lors du banquet offert par la municipalité au président de la République en avril 1890. Il fait aussi le pavillon provisoire de style indien qui a abrité Carnaval en février 1892 sur la place du Casino. En tant qu'architecte expert, il lotit des propriétés, comme en 1880 celle de Fanny Bouyon, dans le quartier de Carabacel, ou en 1882 le lotissement en 24 lots d'une partie de la villa Lina. Il travaille dans les environs de Nice pour des particuliers, à Beaulieu et Saint Jean, et pour le Grand Cercle de Menton. Il est l'auteur des immeubles à portiques de la place Ardoïno à Menton (Véronique Thuin).
-
Auteur :
Hôtel constitué de deux bâtiments contigus, aux façades enduites vraisemblablement sur moellons, de dimensions équivalentes, élevés sur rue avec jardinet sur l'arrière au nord. Les deux sont élevés de quatre niveaux sur sous-sol avec soupiraux et présentent une scansion de travées de baies rapprochées. Le bâtiment du 36 rue Maréchal-Joffre a conservé vraisemblablement sa modénature originelle (avec quelques ajouts de décor) alors que le bâtiment principal de l'hôtel (au n°38) offre une modénature et un décor ne concordant pas avec la date de sa construction vers 1880, preuve d'une reprise lors de son utilisation en hôtel. L'entrée est marquée par un plaquis de marbre clair et auvent blanc (seconde moitié 20e siècle) remplaçant la marquise. Toiture en tuiles plates mécaniques avec longs pans et croupe en bout d'îlot. Escalier dans oeuvre. Date de l'installation de l'ascenseur inconnue.
-
Murs
- pierre moellon enduit (incertitude)
- plaquis
-
Toitstuile mécanique
-
Étagessous-sol, 3 étages carrés
-
Élévations extérieuresélévation à travées
-
Couvertures
- toit à longs pans croupe
-
Escaliers
- escalier dans-oeuvre
-
Autres organes de circulationascenseur
-
Techniques
- maçonnerie
- décor stuqué
- ferronnerie
-
Précision représentations
L'immeuble correspondant à l'entrée de l'hôtel (n°38) offre l'ornementation la plus riche, avec un traitement original des parties en trumeau. Les linteaux des baies développent à chaque étage un motif différent de volutes, feuillages et festons. Les consoles de balcon sont à volutes feuillagées, desquelles pend un ruban plissé. Les trumeaux reçoivent aussi un décor différent selon les niveaux : tables, incision d'une ligne terminée par un cercle, motif d'applique d'où pend le même ruban perlé, cartouche enrubanné en partie haute. Les modillons avec volutes à crossettes sont séparés au moyen de bossages rectangulaires en pointes de diamant. Au-dessus du rez-de-chaussée, des pastilles en creux unifient les deux façades. L'immeuble du n°36 semble avoir conservé modénature et décor d'origine, ce dernier plus discret. Le décor se positionne essentiellement sous le linteau triangulaire des baies, avec une clé à volutes d'où sort un rameau de laurier, la clé étant surmontée d'une palmette circonscrite. Les modillons sous-toiture sont simples. Les médaillons avec ruban de feuillages, en position haute des trumeaux, constituent sans doute un ajout post-1900. L'hôtel conserve des plafonds staffés dans certains espaces communs (correspondant notamment à l'ancienne salle-à-manger Louis XVI)
Trois types de décor, à dominante feuillagée et formant des arabesques, concernent les garde-corps des balcons en ferronnerie. Les baies du rez-de-chaussée sont toutes protégées au moyen de garde-corps de style art nouveau en coup de fouet.
Z Nice repérage
- 01-DENO immeuble-hôtel
- 02-CHRONO 1860-1919
- 03-CARACTERE éclectique
- 04-TENDANCES néo-classique
- 05-INTEGRITE complète
- 06-VISIBILITE bonne
- 07-SITUATION mitoyen
- 08-IMPLANTATION sur rue
- 09-MATERIAUX non applicable
- 10-MACONNERIE enduit avec parements
- 11-SUR FACADE non applicable
- 12-ENTREE auvent
- 13-TOIT non applicable
- 14-COMBLES non applicable
- 15-DOME non applicable
- 16-BELVEDERE non applicable
- 17-FRISE non applicable
- 18-CERAMIQUE non applicable
- 19-MATERIEUX GROS OEUVRE non applicable
- 20-SITE non applicable
- 21-LOTISSEMENT non applicable
- 22-PERGOLA non applicable
- 23-JOINTS non applicable
- 24-CLOTURES non applicable
- 25-AGREMENTS non applicable
- 26-COUR ANGLAISE non applicable
-
Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
-
Éléments remarquablesélévation, garde-corps
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Documents d'archives
-
Nice, demande de permis de construire une maison pour M. Busby, par Sébastien-Marcel Biasini architecte, mars 1878. Archives communales, Nice : 2T57 53.
-
Nice, demande de permis de construire deux maisons, sur le boulevard de la Buffa et la rue Cotta, par Philippe Randon architecte, 1881. Archives communales, Nice : 2T78 47.
-
Nice, demande de permis de construire une marquise pour l'hôtel Busby, 1905. Archives communales, Nice : 2T203 313.
-
Nice, demande de permis de construire un garage pour l'hôtel Busby, 1914. Archives communales, Nice : 2T303 316
Bibliographie
-
Annuaire des Alpes-Maritimes : 1905. Nice : Imprimerie niçoise, 1905. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice.
Documents figurés
-
Plan de la ville de Nice avec le tracé des alignements projetés, dressé par M. François Aune architecte, 1882. / Plan en couleur. Nice : édition Librairie Visconti. Paris : gravure et impression Erhard, 1882. 87 x 59 cm. BMVR de Nice - bibliothèque Romain Gary : G 512 / FBPN 4.
-
Nice, hôtel Busby with tennis court adjoining. / Carte publicitaire, en couleur, anonyme, non datée [circa 1890]. Collection particulière.
-
Salle-à-manger Louis XVI, hôtel Busby Nice. / Carte postale, anonyme, non datée [circa 1910]. Collection particulière.
-
[Hôtel Busby, Nice]. / Tirage argentique noir et blanc par Maurice Bérard, non daté [circa 1950]. Collection particulière.
Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).