Edouard Nicolas Albert Vérani lotit une grande propriété familiale de six hectares et demi auparavant "à usage de culture maraîchère et florale". L'aménageur en est l'architecte Emile Thillet dont les premiers plans datent de décembre 1923. 63 lots sont créés. Le cahier des charges du lotissement date de février 1924. Il stipule notamment que les maisons ne doivent avoir ni mur pignon, ni mur nu et que toutes les façades doivent avoir une façade agréable. Elles ne peuvent s'élever de plus d'un étage sur rez-de-chaussée et sous-sol (sauf quelques exceptions) mais peuvent avoir un belvédère. Elles doivent, sur le boulevard de Cambrai, présenter un retrait d'au moins trois mètres. Des dépendances peuvent s'élever en bordure de voirie mais ne doivent pas faire plus de trois mètres et être couvertes d'un toit-terrasse. Les clôtures doivent être constituées uniquement d'un mur-bahut de 90 cm de haut surmonté d'une grille. Aucun arbre ne peut dépasser la hauteur des constructions (rez-de-chaussée plus un étage) afin que la vue demeure, notamment depuis les belvédères qui y seraient aménagés.
Le lotissement connaît le succès puisque le quotidien Le petit niçois ne mentionne plus que quelques lots à vendre dans son édition du 17 octobre 1925. Ce lotissement conserve une belle unité sans altérations majeures.
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.