Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
- recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
- (c) Ville de Nice
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Nice - Nice
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Commune
Nice
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Lieu-dit
Médecin
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Adresse
56 rue Gioffredo
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Cadastre
2021
LC
0308
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Dénominationsimmeuble
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Appellationshôtel balmoral, balmoral palace
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Destinationshôtel de voyageurs, immeuble
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Parties constituantes non étudiéesboutique
Le permis de construire pour "élever une construction" date de décembre 1902 et est signé de l'architecte Joseph Mars. Rien n'indique que le bâtiment soit destiné à de l'hôtellerie à cette date. D'ailleurs, l'immeuble reçoit en 1906 une médaille d'argent au concours d'architecture de la ville de Nice dans la catégorie "maison à loyer". L'ouvrage L'architecture du littoral le présente vers 1911 comme un "hôtel aménagé en appartements [...] véritable maison à loyer". Il apparaît encore dans les guides en 1924. Il devient ensuite une copropriété. Sur un repos de l'escalier, une baie contient des briques de verre, dont l'analyse peut faire penser à des modèles de la manufacture Falconnier.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source
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Dates
- 1902, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Mars Josepharchitecte attribution par sourceMars Joseph
Architecte niçois, à compter des dernières années du 19e siècle. Joseph (Raoul Marius Constant) est né à Nice, 9 ruelle Carabacel, en 1864, il est le fils d'Alexis Mars, un restaurateur vençois installé à Nice, et d'Angélique Raspini. Il fait ses études au lycée, puis entre à l'Ecole Nationale d'Art Décoratif de Nice, puis est admis à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts en 1884. Il accède à la première classe en 1890 (élève d'André et Laloux), et obtient le diplôme en 1896, ce qui lui permet de se présenter comme architecte D.P.L.G. Il revient dans sa ville natale où il épouse, en 1898, Rose Madeleine Raspini dont le père est bijoutier. Son fils, Paul, choisit la même profession que lui.
Dans la première partie de sa carrière, il travaille en association avec Albert Tournaire, un autre Niçois qui a suivi le même cursus, mais qui est, de plus, Grand Prix de Rome. Mais tandis qu'Albert Tournaire s'éloigne de Nice pour se consacrer à une carrière plus nationale et parisienne, Joseph Mars reste attaché à sa ville. En 1898, il travaille par exemple avec l'architecte Jean-Baptiste Lusso. En 1912, il s'associe à l'architecte Jean-Baptiste Bonifassi et ils construisent ensemble la villa d'Amérigo Carassale : le château Miramar (aujourd'hui disparue). Seul, il construit immeubles de rapport, villas et bâtiments commerciaux dont plusieurs sont primés au Concours municipal d'architecture. Il réalise aussi des monuments funéraires. Parmi ses travaux, il établit pour le casino de la Jetée Promenade de Nice, un plan d'agrandissement et de transformation.
Joseph Mars sait varier ses styles en fonction de la demande du propriétaire : il est capable de faire toute la palette de l'éclectisme, du néo Louis XVI avec un dépouillement de bon aloi, du rationaliste inspiré de Viollet le Duc, du néo Renaissance ou même de s'inspirer d'architecture vernaculaire. Il dresse un plan de lotissement pour la Société anonyme des Terrains de Riquier. Il est membre de l'Association des Architectes Diplômés par le Gouvernement, de la Société Centrale et de l'Association Régionale des Architectes du Sud-Est. Il est domicilié au 11 bis rue Gubernatis durant sa période de collaboration avec Tournaire, puis au 11 bis place de la Liberté (actuelle place Wilson). Il habite ensuite dans l'immeuble qu'a fait construire son père, au 24 rue Pastorelli. Il meurt à Nice en 1923. (Véronique Thuin).
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Auteur :
Falconnier Gustaveverrier attribution par analyse stylistiqueFalconnier Gustave
né en Suisse, il dépose entre 1886 et 1912 de nombreux brevets pour une brique en verre soufflé, moulé et cacheté à chaud. Le vide d'air intérieur permet une bonne isolation thermique et phonique (source revue Monumental, 2019, n°2).
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Auteur :
Immeuble d'angle sur cinq niveaux avec pan-coupé sur l'angle recevant au 2ème étage un oriel formant logette. Balcon filant au dernier étage. Sont mis en exergue dans l'ouvrage L'architecture du littoral les oriels et la "physionomie toute locale" de l'avancée du toit débordant. Comme le montre une façade latérale aveugle, l'immeuble est constitué de pierres équarries en moellons et recouvertes d'enduit sur les façades principales. Tuiles mécaniques en toiture avec chiens-assis.
La distribution intérieure de cet hôtel d'appartements relève, comme cela est mentionné, d'une "maison à loyer". On y remarque en effet l'absence de tout espace d'accueil hors une conciergerie. Le vestibule constitue un espace rectangulaire réduit donnant accès à l'escalier tournant à retours avec jour (absence d'ascenseur). Présence d'un local à bicyclettes. Le reste du rez-de-chaussée est constitué de boutiques. Le nombre d'appartements est très réduit, certains étages (les plus élevés) en comprennent deux, les autres un seul. Ces appartements sont de grande dimension. L'appartement unique à l'étage est constitué de sept pièces, une cuisine plus office, une salle de bains, une chambre de bonne et une pièce aveugle pouvant recevoir un lit supplémentaire. Les appartements plus petits comprennent respectivement quatre et cinq pièces, avec cuisine et pièce aveugle, sans chambre de bonne ni salle de bains. Un escalier de service double l'escalier principal. Caves en sous-sol servant sans doute de rangement supplémentaire. Le fait que l'immeuble pourrait ne pas avoir été édifié avec une fonction hôtelière mais comme immeuble de rapport explique peut-être l'originalité, relevée par la revue, de ce lieu devenu hôtel d'appartements.
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Murs
- pierre moellon enduit
- pierre moellon
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Toitstuile mécanique
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Étages4 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à plusieurs pans croupe
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
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Techniques
- décor stuqué
Z Nice repérage
- 01-DENO immeuble-hôtel
- 02-CHRONO 1860-1919
- 03-CARACTERE éclectique
- 04-TENDANCES
- 05-INTEGRITE complète
- 06-VISIBILITE bonne
- 07-SITUATION mitoyen
- 08-IMPLANTATION sur rue
- 09-MATERIAUX non applicable
- 10-MACONNERIE enduit avec parements
- 11-SUR FACADE bow-window
- 12-ENTREE
- 13-TOIT toit debordant
- 14-COMBLES
- 15-DOME
- 16-BELVEDERE non
- 17-FRISE frise peinte attestée disparue
- 18-CERAMIQUE
- 19-MATERIEUX GROS OEUVRE
- 20-SITE
- 21-LOTISSEMENT
- 22-PERGOLA non
- 23-JOINTS
- 24-CLOTURES non
- 25-AGREMENTS non
- 26-COUR ANGLAISE non
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Documents d'archives
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Nice, demande de permis de construire pour élever une construction par Joseph Mars architecte, 1902. Archives communales, Nice : 2T191 1178.
Documents figurés
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Hôtel Balmoral à Nice - architecte M. Mars [façades] / Photographie imprimée [ca 1911]. Dans : "L'architecture du littoral (Côte d'Azur)". / PLANAT, Paul. Paris : Librairie de la Construction moderne, [s.d.], pl. 45.
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Hôtel Balmoral à Nice - architecte M. Mars [plan du rez-de-chaussée, sous-sol et étages. Elévation de façade et coupe] / Page imprimée [ca 1911]. Dans : "L'architecture du littoral (Côte d'Azur)". / PLANAT, Paul. Paris : Librairie de la Construction moderne, [s.d.], p. 37.
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Hôtel Balmoral à Nice - architecte M. Mars [plan des 3e et 4e étages] / Page imprimée (détail) [ca 1911]. Dans : "L'architecture du littoral (Côte d'Azur)". / PLANAT, Paul. Paris : Librairie de la Construction moderne, [s.d.], p. 38.
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