Immeuble de huit niveaux (dont le dernier en retrait) avec façade antérieure sur mer et façade postérieure sur une voie de circulation, l'avenue de la Californie. Retrait coté mer avec jardinets privatifs. Ossature en béton armé, façades enduites. La façade sur mer présente une homogénéité de fond : grandes baies identiques séparées par des poteaux porteurs précédées de loggias peu profondes donnant à l'ensemble une certaine planéité. Mais le caractère répétitif de cette succession de cellules est rompu par le traitement aléatoire de certaines d'entre elles au moyen d'un encadrement de ciment en léger débord qui les individualisent (cellules uniques ou réunies par trois). Aujourd'hui peint en blanc, ces encadrements étaient à l'origine revêtus d'une mosaïque de pâte de verre bleue et verte, les faisant briller au soleil et davantage ressortir sur le fond uni. Ces encadrements en maçonnerie offrent ainsi un contrepoint au fin poteau en métal présent en bordure des autres loggias. De même, le pare-soleil en métal blanc présent en partie supérieure des loggias est absent dans les cellules avec encadrement ; on le retrouve ici sous la main-courante des garde-corps, prouvant encore la savante composition d'ensemble. Cela était d'autant plus visible qu'à l'origine les poteaux métalliques, pare-soleil et mains courantes étaient peintes en bleu ciel. Les poteaux en béton séparateurs des baies et les poteaux métalliques sont en léger dévers, ceux du rez-de-chaussée sont revêtus de plaquettes de parement de schiste que l'on retrouve en retour sur les parois latérales du vestibule d'entrée. La façade postérieure, moins ouverte, joue sur une composition géométrique autour de la disposition des loggias, balconnets, balcons filants et la dimension de certaines fenêtres. Elle comprend aussi la porte d'accès aux garages et parkings en sous-sol. La porte d'entrée principale côté mer a été modifiée sans respect du style d'origine puisque les architectes avaient choisi une surface complétement vitrée. La jardinière accolée à celle-ci était également revêtue de pâte de verre. Escalier tournant à retours sans jour. Ascenseurs. La revue L'architecture française remarque la modernité des fenêtres métalliques coulissantes. Les étages courants accueillent une majorité de studios avec cuisine ouverte (au moyen d'une sorte de grand passe-plat) et des deux-pièces avec grand living en longueur. Ainsi, chaque baie ouverte sur la mer correspond à un appartement.