Architecte niçois, première moitié du 20e siècle. Jean Cuggia est né à Nice au 13 de la rue Mascoïnat le 13 janvier 1868. Il est le fils ainé de onze enfants, de Jean Cuggia, menuisier, et de Françoise Bianchi son épouse, mercière. Toute sa vie durant, il se fait appeler Cuggia fils pour être distingué de son père qui porte le même prénom que lui.

Elève de Barbet à l’Ecole d’Art Décoratif, il commence sa carrière avec SM Biasini puis se met à son compte. En 1919, il part pour les régions libérées de Douai et Arras à la tête de deux cabinets d’architecte. Il exécute de nombreux travaux. De retour à Nice, il y édifie de nombreux immeubles. Certaines de ses constructions sont présentées dans des revues d'architecture, de même que ses villas jumelles de l'avenue Buenos Ayres. Il intervient à plusieurs reprises dans le domaine Gambetta à Nice. Il dessine également pour les Bonfiglio le plan de leur lotissement de l'avenue Sainte Rosalie dans le quartier de Cimiez. Il est expert près les tribunaux. En 1911, un journaliste de L'intermédiaire  dresse de lui le portrait suivant : "On peut dire de lui, sa modestie dut-elle en souffrir, qu'il n'a rien de l'architecte théorique, et que ses oeuvres ne s'inspirent que de ses aptitudes personnelles et pratiques hautement appréciées". Il est membre fondateur et secrétaire du syndicat d'initiative de la Côte d'Azur. Il dirige la construction du fameux char de carnaval La Ratapignata. Il habite rue Vernier, la maison Ellena de 1898 à 1900, puis la maison Muller, place de Dijon, en 1902, puis 36 rue de l'Escarène et 17 rue de l'Hôtel des Postes en 1903, ensuite 15 rue d'Angleterre de 1906 à 1910 et enfin 2 rue de la Paix en 1913. Il meurt à Nice le 14 avril 1946, enterré au cimetière du château (Recherches : V Thuin).