Immeuble de cinq étages sur rez-de-chaussée avec deux entrées. Toiture en tuiles mécaniques à plusieurs pans. L’angle sur rue est traité avec corps arrondi en avancée. Une diversité est apportée par les mouvements d’oriels, les formes diverses des balcons et balconnets (avec balustrades au niveau du 2ème étage) ainsi que par les différents encadrements de baies et décorations de guirlandes en stuc. Le dernier étage, aujourd’hui en grande partie enduit comme le reste de la façade était constitué par une large frise sommitale peinte, comme le montre la photographie parue dans La construction moderne. Cette frise demeure au numéro 50. De même, et cela constitue une originalité, le large avant-toit lisse était également recouvert des mêmes motifs (disparus sur la totalité de l’immeuble). La revue parle de « frise ornée de vives couleurs ». La photographie ancienne prouve également que certains fonds devaient connaître aussi une polychromie marquée (perdue lors de ravalements de façade) comme celui sur lesquels se détachaient les pilastres en trumeau ou la fausse maçonnerie harpée de part et d’autre de l’avancée. L’article parle de "planchers établis en fer et bois du nord […] d’escalier en simili-pierre et plâtre blanc", l’ensemble étant "inspiré du style Louis XVI". L’étude des plans révèle des appartements ne possédant pas de salles de bains, l’immeuble relevant d’un standing moyen comme le stipule la revue en parlant "d'appartements d'un loyer moyen". Le rez-de-chaussée comprend six grandes boutiques. En plus de pièces de débarras, certaines des boutiques du rez-de-chaussée possèdent à l’arrière, sur cour, une chambre et une cuisine. Escaliers tournant à retours avec jour.