Bâtiments parfaitement jumelés, dont seule une mise en couleur différente des façades révèle les propriétés distinctes. Des illustrations anciennes montrent que seules les marquises de l'entrée (reprises de façon moderne pour le n°27) et le dôme en écailles d'ardoise permettaient de singulariser le bâtiment, l'ensemble ressemblant à un immeuble de rapport ceinturé de boutiques sur la totalité des façades (l'hôtel a depuis acquis des commerces de part et d'autre de son entrée, le rendant davantage visible depuis la voirie). Les façades sont enduites, élevées de six niveaux, plus un étage de comble avec brisis et lucarnes très présentes visuellement. Les façades sont animées par des travées d'oriels, formant symétrie, notamment en calage sur l'avenue Thiers. Le bord des oriels est marqué par des joints creux, les travées plates des baies de joint harpé en ciment. Les brisis et terrasson sont recouverts de plaques de ciment amiante (en damier bicolore à l'origine), les dômes (arrondi en angle et à base rectangulaire pour les quatre dômes en calage des deux façades) recouverts d'ardoise avec crêtes en zinc (demeurées en partie). Escaliers dans oeuvre, ascenseurs dès l'origine. Les plans intérieurs, annexés au permis de construire, permettent de voir la distribution originelle des hôtels. Le rez-de-chaussée ne comprend, pour chaque hôtel, qu'un vestibule et salon, le reste étant dévolu à des boutiques ouvertes sur rue. Le sous-sol comprend une cuisine et une cave à vin, prouvant la présence d'un service restauration, peut-être en chambre, vu l'absence de salle de restaurant au rez-de-chaussée. Seules les "grandes chambres" possèdent leur propre salle-de-bain et toilette. Les plans ne permettent pas de déceler une différence de catégorie entre les deux établissement hôteliers projetés.