Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
- recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Nice
-
Commune
Nice
-
Lieu-dit
Saint-Philippe
-
Adresse
39 avenue Emile-Henriot
-
Cadastre
2025
MN
0232, 0241 et 0242
-
Dénominationsmaison
-
Précision dénominationmaison de villégiature, villa balnéaire
-
AppellationsCastel bell'aria, Castel Brazil, Villa Monique
-
Destinationsuniversité, maison
-
Parties constituantes étudiées
-
Parties constituantes non étudiéesjardin d'agrément, colonnade de jardin
En octobre 1880, l'architecte Bernardin Maraïni et le chevalier Léopold Neuscheller vendent un terrain, contigu au Château Saint-Laurent, à Anne Henriette Mélanie Verdier (épouse de Georges Le Gallais), domiciliée à Saint-Mandé (94). L'acte de vente stipule que l'acquéreur ne pourra bâtir sur le terrain qu' "une villa d'un aspect civil et élégant et n'ayant pas plus de dix mètres d'élévation à la corniche [...]. Le tout pourra être fait à mansarde à la condition cependant qu'elle ne contienne pas plusieurs étages [...]. Elle pourra aussi élever une tourelle jusqu'au niveau du partage des toits [...]. La clôture sera faite à l'ouest par un mur d'une hauteur d'1m20 surmonté de balustres en pierre ou ciment."
Mme Verdier fait construire "elle-même de ses deniers personnels" une maison qu'elle nomme Castel Bell'aria. La maison est vendue en 1892 à Elise Augustine Joséphine Hassbroucq, épouse Catteau, domiciliée à Commines (59). Ses héritiers (De Swarte) conservent la maison jusqu'à son achat, en avril 1907, par un couple originaire de la Seine-inférieure (76) Charles Marie Demouchy et Suzanne David. Ils conservent la maison peu d'années car un nouvel acte de vente est rédigé en janvier 1911. L'édifice passe aux mains d'un citoyen brésilien, ingénieur désormais rentier, Carlos de Miranda da Silveira Lobo, qui l'acquiert avec son épouse française, Blanche Jullian. La propriété est rebaptisée Castel Brazil.
Le 6 juillet 1916, elle est revendue au Français Edouard-Baptiste Soulas, ayant fait fortune en Argentine, qui la renomme Villa Monique, du prénom de sa petite-fille Monica, née l'année précédente. L'acte mentionne " une villa élevée d'un rez-de-chaussée sur caves, surmonté de deux étages" et d'un autre bâtiment à usage d'habitation et d'écuries et remises, élevé d'un rez-de-chaussée et d'un étage. Le jardin est en "partie d'agrément et partie potager", planté d'arbres de haute et basse futaie, d'oliviers, d'arbres fruitiers, de rosiers...Sa superficie est de 3532 m2 alors que la propriété n'était que de 2676 m2 au moment de l'achat initial par Mme Verdier. Une carte postale que l'on peut dater des années 1910 montre en partie la maison avec tourelle et toiture en poivrière sur l'angle et certaines façades couronnées de crénelage. On ne connaît pas la date de la réalisation des modifications initiées par Soulas mais elles sont d'envergure, tant du point de vue des agrandissements que de la reprise totale des modénatures et décors intérieurs et extérieurs. C'est ce que mentionne d'ailleurs l'acte de vente d'avril 1926 : "propriété transformée depuis par lui [Soulas] avec de nombreux embellissements et améliorations soit extérieurement, soit intérieurement". Edouard Soulas agrandit le domaine, qui fait désormais 6353 m2 avec des constructions diverses. En 1926, dans l'acte de vente Soulas / Loyer, la propriété est décrite ainsi : " villa avec jardin d'agrément et bassin, rochers, réservoir, maison de concierge et maison de chauffeur avec garage, jardin potager avec maisonnette, réservoir et bassin, oliviers et arbres fruitiers." Pour ce qui est de la décoration intérieure, il fait appel à la maison parisienne Dumas, qui ouvre une succursale à Nice en 1919. Bien que non localisées, des élévations dessinées de pièces de la maison sont facilement reconnaissables et forment une partie du fonds archivé de la boutique niçoise, ensuite reprise par le décorateur Ernest Pinard.
En avril 1926, la villa est vendue au banquier rennais René Victor Marie Loyer. Puis elle héberge de 1970 à 2012 l’administration de la faculté de droit et sciences économiques, dont les bâtiments d'enseignement sont édifiés de l’autre côté de l’avenue Emile-Henriot. A l’occasion de l'élargissement de l'avenue, la villa est amputée d’une grande partie de sa parcelle. Un tunnel rejoint les bâtiments d'enseignement sous l'avenue. Après une période d'abandon qui lui est très préjudiciable (squats et pillages), la villa est vendue début 2020 et retrouve sa fonction de logement. En cours de réhabilitation en 2024, on ne connaît pas le degré de conservation des décors intérieurs.
-
Période(s)
- Secondaire : 4e quart 19e siècle , (détruit)
- Principale : 1er quart 20e siècle
-
Auteur(s)
-
Auteur :
Dumas (1906 - 1978)décorateur attribution par sourceDumas
Entreprise éditant des papiers peints, ensemblier, début 20e siècle. Paul Dumas reprend en 1906 l'usine de papiers peints Valette à Montreuil (Seine-Saint-Denis). En 1928, l'usine emploie 750 ouvriers. La société s'occupe aussi de décoration d'intérieur et de mobilier. La boutique parisienne est au 24-26 rue Notre-Dame-des-Victoires. Une succursale ouvre à Nice en 1919-1920. Dumas est primé d'un grand prix "ensemble mobilier de luxe" à l'exposition internationale des arts décoratifs de 1925.
-
Personnalité :
Soulas Edouardcommanditaire attribution par sourceSoulas Edouard
Homme d'affaires ayant fait fortune dans le commerce des viandes en Argentine. Né à Grabels (Hérault) le 26 décembre 1863, Edouard baptiste Soulas suit sa famille émigrée en Argentine vers 1880 où son père, boucher à l'origine, devient négociant en viandes. Edouard poursuit l'activité de son père et fait fortune grâce à la viande et à ses dérivés (cuir...), puis également à l'immobilier. Il investit en France à partir de 1905, habitant Paris, Nice et le Château de Ceyleran (Aude). A Nice, il intervient notamment dans le lotissement Gambetta sur la colline du Piol.
-
Auteur :
Pinard Ernestdécorateur attribution par sourcePinard Ernest
Décorateur, ensemblier, Nice, 1er tiers 20e siècle. Il prend la suite de la maison parisienne de décoration Dumas, à la même adresse (actuel 1 rue Maréchal-Joffre) et y exerce entre 1928 et 1933. Peut-être était-il employé de la maison Dumas avant de se mettre à son compte lors de la fermeture de la succursale niçoise ? Le fonds Dumas-Pinard, conservé à la Bibliothèque de Cessole à Nice, comporte de très nombreux projets de décoration d'intérieur, malheureusement en majorité non localisés.
-
Auteur :
Grande maison de 659 m2 habitables sur un terrain (constitué d'un replat de la colline) de près de 4000 m2. Elle domine les alentours notamment sur ses façades sud et ouest. L'élargissement de l'avenue Emile-Henriot a abouti à ce que sa façade orientale se trouve rapprochée d'un mur de soutènement. La maison développe trois niveaux (dont étage de comble) sur sous-sol. Façades enduites. Le volume de la maison offre de nombreux décrochements : large porche à colonnes doriques permettant la descente à couvert, tourelle d'angle, arrondi de la travée de l'escalier...Le niveau des combles présente, au niveau du porche, une sorte de belvédère carré. La tourelle d'angle, étroite, allongée et couronnée d'un dôme d'ardoise en forme d'obus constitue l'élément reconnaissable du bâtiment dans le paysage de cette partie de la colline des Baumettes. Toiture complexe présentant diversité de formes et de matériaux : partie avec brisis d'ardoise et terrasson en tuiles mécaniques, parties recouvertes de toits en longs pans en tuiles mécaniques ou en zinc, parties en appentis en zinc. Cette villa offre, avec rareté, une décoration intérieure originelle : boiseries, mosaïques et parements de marbre, faïences des pièces d'eau... L'ensemble est de qualité comme le prouve la présence de mosaïque et de terrazzo même dans les pièces de service. La décoration est dans la tonalité du style français du 18ème siècle (avec certains éléments dits "rococo") Grand escalier en marbre tournant à retours avec jour, avec jardinière sur le repos. Ascenseur originel. Le 2ème niveau sous comble ne conserve pas d'éléments d'origine.
-
Murs
- enduit
-
Toitstuile mécanique, ardoise, zinc en couverture
-
Étages1 étage carré, étage de comble, sous-sol
-
Élévations extérieuresélévation ordonnancée
-
Couvertures
- dôme ovale
- toit en pavillon
- toit à plusieurs pans brisés croupe
-
Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
-
Autres organes de circulationascenseur
-
Techniques
- menuiserie
- peinture
- mosaïque
- ferronnerie
-
Précision représentations
Décor de boiseries dans de nombreuses salles avec médaillons peints en partie haute de trumeau. Mosaïques de sol dans les espaces de circulation. Ferronnerie en protection de la cage d'ascenseur et en rampe du grand escalier (certaines parties ont actuellement disparu).
Z Nice repérage
- 01-DENO maison
- 02-CHRONO 1920-1945
- 03-CARACTERE éclectique
- 04-TENDANCES néo-classique
- 05-INTEGRITE partielle
- 06-VISIBILITE limitée
- 07-SITUATION isolé
- 08-IMPLANTATION sur jardin ou parc
- 09-MATERIAUX non applicable
- 10-MACONNERIE enduit avec parements
- 11-SUR FACADE corps en avancée
- 12-ENTREE porche
- 13-TOIT non applicable
- 14-COMBLES comble haut
- 15-DOME dôme
- 16-BELVEDERE oui
- 17-FRISE frise en relief
- 18-CERAMIQUE non applicable
- 19-MATERIEUX GROS OEUVRE non applicable
- 20-SITE dimension paysagère
- 21-LOTISSEMENT non applicable
- 22-PERGOLA oui
- 23-JOINTS non applicable
- 24-CLOTURES non applicable
- 25-AGREMENTS oui
- 26-COUR ANGLAISE non applicable
- 27-Châssis vitré et verrière non applicable
- 28-Eléments de distribution intérieur en verre non applicable
-
Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
-
Précisions sur la protection
Protection au titre du PLU n°281.
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
Documents d'archives
-
Achat Castel Brazil Nice par Edouard Soulas, 6 juillet 1916. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : conservation des hypothèques, vol 13 - n°11.
(historique de la propriété) -
Achat Villa Monique Nice par René Loyer, 16 avril 1926. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : conservation des hypothèques, vol 366 - n°20.
Documents figurés
-
364 - Côte d'Azur Nice, Le Pont Magnan. / Carte postale anonyme, non datée [circa 1910]. Collection particulière.
-
[Villa Monique, Nice, vestibule, deux portes et encadrement de miroir]. / Aquarelle, maison de décoration Dumas, dessinateur anonyme, non daté [1916-1925]. Bibliothèque de Cessole : fonds Dumas-Pinard, 222-2.
-
[Villa Monique, Nice, hall, boiseries]. / Aquarelle, maison de décoration Dumas, dessinateur anonyme, non daté [1916-1925]. Bibliothèque de Cessole : fonds Dumas-Pinard, 222-2.
-
[Villa Monique, Nice, hall, grille]. / Aquarelle, maison de décoration Dumas, dessinateur anonyme, non daté [1916-1925]. Bibliothèque de Cessole : fonds Dumas-Pinard, 222-2.
-
[Villa Monique, Nice, escalier, mur septentrional]. / Aquarelle, maison de décoration Dumas, dessinateur anonyme, non daté [1916-1925]. Bibliothèque de Cessole : fonds Dumas-Pinard, 222-2.
-
[Villa Monique, Nice, hall de distribution du 1er étage, boiseries]. / Aquarelle, maison de décoration Dumas, dessinateur anonyme, non daté [1916-1925]. Bibliothèque de Cessole : fonds Dumas-Pinard, 222-2.
-
[Villa Monique, Nice, portail]. / Photocopie de photographie argentique. Anonyme. Non daté [circa 1970]. Collection particulière
-
[Villa Monique, Nice] détails de la décoration des salons. / Photographies imprimées par Alain Nissim, [circa 1980]. Dans : "Splendeurs de Nice" / Paul Castela, Nice : Giletta, 1991.
p. 106
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.