Dossier d’œuvre architecture IA06003756 | Réalisé par ;
Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
temple protestant vaudois, actuellement salle des ventes
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Médecin
  • Adresse 50 rue Gioffredo
  • Cadastre 2017 LC 0155 Protection au titre du PLU n°400
  • Dénominations
    temple
  • Genre
    de protestants
  • Précision dénomination
    temple vaudois
  • Destinations
    salle des ventes

Les plans du temple sont établis par l’architecte François Boyer et agréés par le Consiglio d’Ornato le 14 avril 1855. La construction d’une « chapelle consacrée au culte réformé » est autorisée par le roi le 6 mai. Les travaux sont conduits par l'architecte niçois Vincent Levrot. Le temple est inauguré en novembre 1856. Le culte des Vaudois est un culte protestant fortement implanté dans la région du Piémont, dont le roi Charles-Albert a autorisé la libre pratique en 1848. Un certain nombre de Vaudois sont installés à Nice où ils travaillent dans l'hôtellerie.

Un instituteur et une institutrice furent embauchés pour les écoles de garçons et de filles, dont l’entrée se trouvait à l’arrière du bâtiment, dans ce qui est à présent le passage du temple vaudois. Dans ces locaux annexes, construits quelques temps après le lieu de culte, étaient aussi organisées des réunions de couture et une bibliothèque gratuite. C'est en 1868 que sont ajoutées dans le lieu de culte les deux galeries latérales.

Après la réunion à la France de 1860, l’Église vaudoise de Nice se rattache à l’Église réformée évangélique, communauté théologiquement la plus proche. En 1895, devant le recul de la langue italienne, la Table vaudoise supprima le poste de pasteur italophone. Les cultes furent dès lors célébrés, dans le temple vaudois, alternativement en français et en italien. En juillet 1939, le temple est vendu et les paroissiens invités à se rattacher à la paroisse réformée française créée entretemps (en 1902) et rattachée à l’Église réformée de France depuis 1938. Le bâtiment abrite en 2021 une salle des ventes. On ne connaît pas la chronologie de la disparition progressive du jardin qui entourait l'ensemble, notamment par tabernisation (construction de commerces en bordure de voirie).

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1855, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Boyer François
      Boyer François

      Architecte du temple vaudois de Nice en 1855.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Levrot Vincent
      Levrot Vincent

      Architecte niçois. Vincent Levrot est né le 25 février 1837 à Nice, fils de Laurent Levrot cordonnier. Il obtient un diplôme à l'Université de Gênes, en 1856, et il s'installe d'abord comme géomètre à Nice avant l'annexion. Il travaille un temps pour l'architecte Victor Sabatier. Il devient professeur de dessin, succédant dans cet emploi au peintre Garracci dans la Nice française. Il est membre fondateur de la Société des Architectes des Alpes-Maritimes constituée en 1875. En 1878, il fait partie, avec Sébastien Marcel Biasini, François Brun et Albert Bérenger, du jury qui doit désigner les élèves architectes envoyés par la ville à l'exposition universelle. En 1881, il est nommé membre du conseil d'administration de l'Ecole Nationale d'Art Décoratif. En 1884, assistant au congrès international d'architecture, il fait adopter une motion qui demande la création de syndicats mixtes comprenant ouvriers, entrepreneurs, architectes et ingénieurs. Il se préoccupe de la condition des travailleurs du bâtiment. Il entre à la Société Centrale des architectes en 1889. Il habite 7 rue Gioffredo puis 19 rue Alberti en 1881 puis 60 rue Gioffredo dans l'immeuble qu'il a construit pour lui. Il meurt à Nice le 10 décembre 1911. Il a reçu les palmes académiques (1881). Il a formé l'architecte Louis Castel. Il est l'oncle de l'architecte Jules Febvre. (Véronique Thuin)

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      architecte attribution par source

Bâtiment rectangulaire reproduisant la volumétrie et la modénature d'un temple antique. Sa structure est vraisemblablement en moellons, recouvert d'un enduit imitant un appareillage de pierre. La façade antérieure se rapproche d'un temple in antis mais les colonnes doriques y sont engagées au quart sur l'angle de mur formant porche d'entrée. Les façades latérales offrent des baies à crossettes ayant conservé leurs huisseries "à la romaine". La corniche adopte l'alternance classique de métopes (nus) et triglyphes. Toiture à deux longs pans recouverts de tuiles plates mécaniques. Le programme du temple comprend un lieu de célébration proprement dit (avec tribune découverte du côté de l'entrée) mais aussi un logement pour le pasteur et des annexes, dont l’entrée se trouvait à l’arrière du bâtiment. V. Thuin nous apprend que la voûte surbaissée du lieu de célébration était constituée de treille de roseaux recouverts de plâtre (canisses). Escaliers tournant à retours avec jour.

  • Murs
    • pierre moellon enduit d'imitation (incertitude)
  • Toits
    tuile mécanique
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour
  • Techniques
    • ferronnerie
    • menuiserie
  • Précision représentations

    Grille de séparation d'avec la rue ornée d'un motif de grecque.

    Huisseries des baies avec croisillons "à la romaine".

  • Statut de la propriété
    propriété d'une société privée
  • Précisions sur la protection

    protection au titre du PLU n°400.

Bibliographie

  • ORBAN, Myriam. Cinq siècles de présence protestante : Provence orientale, Comté de Nice, Alpes-Maritimes. Nice : Culture sud, 2017. 215 p.

    p. 69, 106-109, 136.
  • STEVE, Michel. Histoire de l'architecture à Nice de 1830 à nos jours. Nice : Institut d'études niçoises, 2018. 280 p.

    p. 94
  • THUIN-CHAUDRON, Véronique. Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914, Nice : Serre, 2009, 560 p.

    p. 266

Documents figurés

  • Projet d'une chapelle évangélique vaudoise [Nice]. / Dessin à l'encre rehaussé d'aquarelle par François Boyer. Mars 1855. Archives communales, Nice : O4 8-46.

Date d'enquête 2018 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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