Dossier d’œuvre architecture IA06003665 | Réalisé par
Aliotti Jean-Marc (Rédacteur)
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
maison de villégiature (villa balnéaire) dite villa Guiglia, puis siège du Club Nautique de Nice, puis siège du Lycée hôtelier de Nice, actuellement Centre Universitaire Méditerranéen (abrégé en C.U.M.)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ville de Nice

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Baumettes
  • Adresse 65 promenade des Anglais
  • Cadastre 2017 MO 0163
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature, villa balnéaire
  • Appellations
    Villa Guiglia, Centre Universitaire Méditerranéen, C.U.M.
  • Destinations
    club-house, école professionnelle, centre culturel

Villa construite vers 1875 par le commanditaire Charles Frédérik Spang, elle est ensuite léguée à la ville de Nice en 1878 par le Comte Vincent Guiglia. Elle est décrite comme "une villa sur la Promenade avec ses jardins, sa serre chaude et ses dépendances". Pendant plusieurs décennies, la ville la loue à des hivernants. De 1913 à 1917, elle est siège du Club Nautique de Nice. En 1917, la villa est affectée à l'école de commerce et d'industrie hôtelière. En 1935, l'édifice accueille le Centre Universitaire Méditerranéen (créé en 1933), centre de rencontre et de discussion sur les problèmes régionaux, rattaché à l'Université d'Aix-Marseille. Les transformations de grande ampleur de la Villa Guiglia sont conduits par l'architecte Roger Séassal avec l'architecte Henri Février : création d'un amphithéâtre, modifications des façades. La décoration intérieure (boiseries, luminaires, exécutant de la grande toile marouflée de l'amphithéâtre Allégorie de la Méditerranée ) est l'oeuvre de Jules Bouchon. La peinture du plafond du salon gris est due à Paul Audra. Battazzi est l'auteur des boiseries. Giroux est ferronnier d'art (lustrerie, caches-radiateur...). Gillino et Paccino frères ont réalisé le mobilier. Le Centre Universitaire Méditerranéen est inauguré le 1er avril 1935 lors des assises de la Société des Nations. En 1995, le plafond du vestibule devant l'amphithéâtre a été peint par Frédéric Génovese et Frédéric Nicolas. Un vitrail a été installé en 2010 dans l'escalier (dessin Joselyne Shimabukuro, maître-verrier Alain Peinado). Deux grandes toiles peintes ornent les salons du 1er étage : Harmonie de Paul Audra et Venise d'Emile Wéry. Le mobilier (grande salle, bureau de Paul Valery...) est l'oeuvre de Clément Goyeneche.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source , (incertitude)
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1875, daté par source
    • 1935, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Seassal Roger Pierre Honoré
      Seassal Roger Pierre Honoré

      Architecte niçois, lauréat du Grand prix de Rome en 1913, pensionnaire de la villa Médicis en 1919. Par ses réalisations, il contribue dans l'entre-deux-guerres au style Art-déco avant d'adopter le style du mouvement moderne. Professeur à l’École nationale supérieure des beaux-arts. Il est élu en 1960 à l'Académie des beaux-arts, section Architecture. Sa carrière se partage entre Paris et la Côte d'Azur, où il réalise de nombreux édifices publics et privés : casinos (Menton, Palm Beach de Cannes, Monte-Carlo beach), hôtels de voyageurs, villas, église Saint-Paul et monument aux morts de Nice. En 1928 il a son cabinet au 5 rue Vernier à Nice. Aussi orthographié "Séassal".

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Février Henri
      Février Henri

      Architecte actif à Nice dans la 1ère moitié du 20e siècle.

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    • Auteur :
      Bouchon Jules Ange Joseph
      Bouchon Jules Ange Joseph

      Décorateur du Centre universitaire méditerranéen, il s'installe ensuite en Argentine.

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    • Auteur :
      Battazzi
      Battazzi

      En 1936 a son atelier de menuiserie-ébénisterie rue Labruyère à Nice

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    • Auteur :
      Giroux
      Giroux

      En 1935 a son atelier de ferronnerie au 1 rue Smolett à Nice.

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    • Auteur :
      Audra Paul
      Audra Paul

      Peintre, décorateur, directeur de l'Ecole nationale des Arts Décoratifs de Nice dans les années 1930.

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    • Auteur :
      Gillino
      Gillino

      Ebéniste à Nice dans les années 1930 (82 boulevard Gambetta).

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    • Auteur :
      Paccino frères
      Paccino frères

      Ebéniste à Nice dans les années 1930 (8 rue Lascaris).

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      menuisier-ébéniste attribution par source
    • Personnalité :
      Spang Charles-Frederick
      Spang Charles-Frederick

      industriel dans le secteur du fer

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    • Personnalité : donateur attribution par source
    • Auteur :
      Nicolas Frédéric
      Nicolas Frédéric

      Peintre-fresquiste à Nice fin du 20e siècle.

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    • Auteur :
      Genovese Frédéric
      Genovese Frédéric

      Peintre-fresquiste à Nice fin du 20e siècle.

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    • Auteur :
      Shimabukuro Jocelyne
      Shimabukuro Jocelyne

      Artiste partageant sa vie entre la France et le Japon (fin du 20e siècle).

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    • Auteur :
      Peinado Alain
      Peinado Alain

      Maître-verrier à Nice, 2nd moitié 20e siècle. Après des études aux Beaux-arts de tours, il se forme dans l'atelier de Fassi cadet (2 rue Boissy-d'Anglas) à partir de 1965 et reprend son atelier en 1969. Il crée de nombreuses oeuvres originales dans les Alpes-Maritimes et à Monaco et restaure un certain nombre de verrières anciennes (Alain Peinado, Nice-Historique, n°3-4, juillet-décembre 2023).

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    • Auteur : peintre signature
    • Auteur :
      Goyeneche Clement
      Goyeneche Clement

      Architecte et décorateur niçois (notamment créateur de mobilier de style art déco), 20e siècle. D'origine basque, Clément (Joseph Marius) Goyeneche est né à Nice le 7 Janvier 1893. Il est élève d'Alexis Mossa en 1910-1911 à l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Nice. En 1911, il obtient une bourse de la Ville de Nice pour continuer ses études à Paris. En effet, à peine âgé de 17 ans, il reçoit le Premier Prix du Concours Général de Composition Décorative organisé au niveau national par la Société d'encouragement à l'Art et à l'Industrie. Il est appelé à l'occasion de ce brillant résultat par la Baronne Ephrussi de Rothschild pour participer aux décors de la Villa Ile-de-France à St Jean-Cap-Ferrat : il est l'auteur du dessin de la grande mosaïque du hall et du patio central. Après ses études à Paris aux Beaux-Arts dans l'atelier Cormon, et à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, il devient le collaborateur de plusieurs des grands créateurs de l'époque : comme Paul Poiret, le grand couturier et décorateur, Maurice Dufrene, Francis Jourdain ou l'architecte  Mallet-Stevens, ainsi qu'à l'Atelier Primavera... En 1916 il est reçu Premier au Concours National d'aptitude à l'Enseignement de la Composition Décorative. En 1917  il est encore Premier au Concours d'Art Décoratif de la Revue " Les Arts Français". Il est nommé à 27 ans, en 1920, professeur à l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Nice où il y enseignera jusqu' en 1957 : plusieurs de ses élèves seront "Grands Prix de Rome" ou lauréats de concours nationaux. Il participe activement à la vie artistique de son époque tant à Nice ( où il membre de la Société des Beaux-Arts ) qu'à Paris ( membre de la Société des Artistes Décorateurs, du Comité National des Arts Appliqués, etc..). En 1925, à 32 ans, il est lauréat du  concours pour la réalisation de l'architecture intérieure et la décoration du Pavillon de la Côte d'Azur à l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs de Paris : la célèbre exposition qui popularisera l'"Art déco". Son travail sera récompensé par un Grand Prix, Classe des Ensembles Mobiliers, Membre du Jury d'Admission Architecture. En 1928 il obtient un Diplôme d'honneur à l'Exposition Internationale de Rotterdam (auteur du Pavillon de la Ville de Nice). En 1936 il est fait Officier de l'Instruction Publique. Puis en 1937,  il est de nouveau lauréat du concours pour l'architecture intérieure et la décoration du  Pavillon du Département des Alpes- Maritimes à l'Exposition Internationale des Arts et Techniques de Paris : il reçoit un Grand Prix, Classe 38, Ensembles Mobiliers et 2 médailles d'argent. En 1939 il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur au titre de l'Instruction Publique.

      Il est un temps associé avec Richard Laugier pour plusieurs projets, dont la reconstruction du village de Castillon près de Menton. Il signe l'architecture de plusieurs immeubles niçois de style "Art déco" dans les années 1930. Il travaille aussi avec l’Architecte Nicolas Anselmi (École Hôtelière de la Ville de Nice en 1932) . Seul de 1950 à 1975, il est l'architecte de plusieurs centaines de villas ou chalets dans les Alpes Maritimes, les Alpes de Haute-Provence, l'Isère ou la Savoie, et même au Portugal. La plupart du temps il dessine et fait réaliser par des artisans locaux tout le mobilier et la décoration intérieure. Il exécute lui-même parfois des fresques ou il suscitait la collaboration de céramistes comme Derval ou Capron. Dans l'architecture religieuse, à  la demande de Matisse il réalise le mobilier de la Chapelle de Vence. Il est aussi  l'architecte de monastères en Avignon (Clarisses de Montfavet) , à Grenoble (Clarisses de Voreppe), à Carros (Carmel de Carros) ainsi qu'à Madagascar (Clarisses d'Antsirabé). A Nice il est l'auteur de l'architecture intérieure et du mobilier de la Basilique Notre-Dame.

      Il est surtout l'auteur d'un très grand nombre d'architectures intérieures et de création de mobiliers pour des appartements, des villas, des commerces non seulement dans les Alpes- Maritimes mais dans de nombreuses autres régions en France. Il a créé l'Atelier du meuble d'art (A.M.A), installé 43 boulevard de l'Impératrice de Russie. Elle devient une société anonyme dont il est le directeur artistique.

      Egalement peintre et fresquiste il expose en particulier plusieurs fois à Nice (salle de l'Artistique) ou à Paris ( Salon des Artistes Décorateurs, etc..). Parfaitement bilingue "français-nissart" il fréquente également les milieux littéraires niçois et il est l'ami de plusieurs poètes ou écrivains, en particulier du Docteur César Roux, de Louis Genari, de Pierre Isnard, d'Eugène Emannuel, de Louis Capatti et Francis Gag : il réalisera de nombreux dessins ou illustrations pour l'Armanac nissart ou d'autres éditions littéraires. Son fils Bruno est lui aussi architecte.

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      décorateur attribution par source

La construction maçonnée et enduite fait face à la mer. Elle s'élève sur deux niveaux, dissociée en deux volumes en plan de formes plus ou moins carrée et rectangulaire. Deux couleurs contrastées animent les façades. Même si l'époque de construction célèbre le courant stylistique Art déco, l'architecture manifeste diverses influences (ligurienne et néoclassique). Le seuil est protégé par une balustrade doublée de plantations et d'une serrurerie. Quatre piles annoncent le portail qui donne sur la cour d'où des emmarchements donnent accès au niveau d'accueil par trois portes métalliques. La façade est symétrique sur deux niveaux contrastés. Si le premier niveau aligne des baies à linteaux droits avec des bossages à tables saillantes, c'est la présence d'un léger avant-corps renforcé par des chaînes ocrées claires qui prépare la composition de l'étage par une colonnade percée de baies en plein cintre. Deux travées simples sont rejetées latéralement et une balustrade les unifie. Un couronnement avec bandeau cartouché assoit une corniche à modillons et denticules surmontée d'une mouluration et d'un acrotère en retrait flanqué de pyramidions formant pinacles et d'une série de piles avec boule. La façade latérale ouest reprend des travées simples à l'image des baies de la façade principale. Toitures diverses : à versants et croupes pour le volume principal couvert de tuiles plates mécaniques, terrasses non accessibles pour les volumes latéraux. Le volume arrière est couvert avec des versants à faible pente et mettant en œuvre du zinc.

L'inscription en latin DOMINABITVR A MARI VSQVE AD MARE (avec l’indication : PS. LXXI V. VIII) figure sur sa façade. A mari usque ad mare (De la mer à la mer) est tirée du psaume 72 (psaume 71 (LXXI) dans la Bible en latin) du livre des Psaumes de la Bible.

Les façades actuelles constituent une reprise en style art déco des façades originelles de la Villa Guiglia qui présentait notamment une décoration chargée d'influence néo-baroque, notamment au niveau des écoinçons des baies, vases et mur d'acrotère du couronnement ainsi qu'au niveau des tables comportant les oculi de l'étage d'attique. La villa comportait un jardin à l'avant (cour actuelle) et à l'arrière, avec un bâtiment bas servant d'annexe (recouvert par le volume de l'amphithéâtre). Les distributions et décors intérieurs relèvent des modifications de 1935. Escalier tournant à retours avec jour. Ascenseur.

  • Murs
    • enduit
  • Toits
    béton en couverture, zinc en couverture, tuile mécanique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à plusieurs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Techniques
    • décor stuqué
    • ferronnerie
    • menuiserie
    • peinture
    • vitrail
    • miroiterie
  • Précision représentations

    Décor de style éclectique sur les chapiteaux des colonnes et les agrafes des baies hautes de la façade principale. Les portes d'entrée sont de beaux exemples de ferronnerie avec composition géométrique. À noter le revêtement de sol de la cour en appareil de galets à représentation décorative géométrique bicolore. En intérieur, travail de menuiserie (décor géométrique des parois de l'amphithéâtre, encadrement et huisseries de portes), miroiterie, peinture (compositions peintes, décoration des plafonds), décor stuqué (plafond de l'amphithéâtre et du vestibule), vitrail des baies de l'escalier.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Éléments remarquables
    colonne, chapiteau, modillon, escalier, cour, front de mer, portail, clôture, porte
  • Précisions sur la protection

    protection au titre du PLU (352)

Bibliographie

  • GAYRAUD, Didier. Demeures d'azur. Breil-sur-Roya : Les Editions du Cabri, 1998.

    p. 16
  • MASSIMI, Michel. La promenade des Anglais : son histoire, hôtels, palais et villas. Sophia-Antipolis : éditions Campanile, 2016. 288 p.

    p.182 - 185
  • OLIVIER-GHAURI, Frédérique. Le CUM : un écrin art déco pour la pensée méditerranéenne. Nice : ville de Nice, 2016. 172 p. ; 30 cm.

Documents figurés

  • [Villa Guiglia, promenade des Anglais, Nice]. / Photographie positive. Jean Giletta. Non datée [circa 1920]. Collection particulière.

Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Aliotti Jean-Marc
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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