Dossier d’œuvre architecture IA06003605 | Réalisé par
Aliotti Jean-Marc (Rédacteur)
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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Thuin-Chaudron Véronique (Rédacteur)
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
Immeuble dit Les Acanthes
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Gambetta
  • Adresse 19 avenue des Fleurs
  • Cadastre 2017 KW 0122
  • Dénominations
    immeuble
  • Appellations
    Les Acanthes
  • Parties constituantes non étudiées
    cour jardin, jardin d'agrément

Le 4 juin 1913, Edouard Banliat achète deux lots de terrain à Léon Louis Joseph Dillies, correspondant à 1543 m2. L'architecte Jules Febvre dépose la demande pour faire édifier l'immeuble en 1913. Les Banliat habitent alors 20 rue Saint-François-de-Paule à Nice. Ils possèdent un magasin de chemises sur la principale avenue de la ville, l'avenue Jean-Médecin.

Grâce aux exceptionnelles archives conservées par les descendants, tout le processus de la construction nous est connu. Cela est d'autant plus intéressant que la demande de permis de construire n'a pas été retrouvée dans la série des archives municipales. Les devis prévisionnels prévoient l'entreprise Louis Augier pour la maçonnerie (111 360,25 frs), l'entreprise Thorrand pour le béton armé (41 844 frs), l'entreprise Michel pour la menuiserie (49 195,97 frs), l'entreprise Serraire pour la serrurerie (16772,95 frs), l'entreprise Bardi pour les marbres (10744,75 frs), l'entreprise Bianchi pour la peinture (14991,26 frs), l'entreprise Vassalo pour la plomberie zinguerie (23 912,03 frs), l'entreprise Perdoncini pour la fumisterie (14 840 frs). Le parquetage sur bitume a été effectué par l'entreprise Jean Cassini. L'électricité est installée par l'entreprise Mildé (7 476 frs). L'ascenseur est fourni par l'entreprise d'Abel Pifre (12 455 frs). Les papiers peints sont de l'entreprise Saissi (3 684 frs). Les faïences viennent de la maison Boulenger qui a son dépôt au 20 de la rue Gubernatis à Nice (devis présent pour les sols et murs des salles de bains mais les carreaux des cuisines semblent provenir de la même maison). Les cheminées de marbre ont été choisies dans les catalogues Devillers et Cie. L'escalier est construit selon le système Blanc qui a été mis au point à Nice. Les travaux de plâtrerie sont de la maison Pellegrini. L'immeuble est équipé de volets roulants fabriqués par l'entreprise suisse Anton Griesser. En ajoutant les honoraires de l'architecte à 5% du montant total, la construction s'élève à 328 862,31 frs.

En 1914 le gros œuvre est commencé mais le chantier est arrêté pendant la guerre. Le chantier reprend à la fin de la guerre : on commence à poser les papiers peints le 10 novembre 1919 et on les termine le 13 novembre 1920. Dans son certificat du 23 octobre 1922 l'architecte Jules Febvre écrit : "Cet immeuble est une construction très récente, à destination d'appartements de grand luxe." Selon l'architecte, la surface des appartements fait le double de celle d'un appartement ordinaire. Il estime la valeur de l'immeuble à au moins 1 500 000 frs.

La famille connait des difficultés au début des années 1920 avec le décès du père et la perte de l'argent investi dans les emprunts russes. Les portes initialement prévues en acajou sont finalement réalisées en chêne. En 1927, l'immeuble est vendu au Palais de justice avec une mise à prix de 1 000 000 frs avec un revenu estimé à 238 000 frs. Les charges s'élèvent à 17 000 frs. Le 29 juin 1928, la veuve Banliat est adjudicataire de l'immeuble pour 1 500 000 frs. L'immeuble a depuis conservé en grande partie ses dispositions d'origine.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1914, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Febvre Jules
      Febvre Jules

      Architecte niçois, diplômé de l'École des Beaux-Arts de Paris le 27 mars 1890 (notamment élève de Laloux). Il revient à Nice en 1891. En 1893, il y remporte le premier prix du concours ouvert à l’ensemble de la profession pour le projet du monument du Centenaire de la réunion de Nice à la France. En 1894-1896, il fut membre du comité des bâtiments civils du département. Administrateur des Hospices, il fut aussi architecte de la Mense épiscopale et réalisa plusieurs édifices à caractère religieux : le Grand Séminaire de Cimiez en 1896, l’agrandissement du Petit Séminaire en 1930, la façade de l’église du Port en 1896, l’église Saint- Etienne de la rue Vernier en 1908, l’église Notre-Dame-Auxiliatrice en 1926-1933, Notre-Dame du Perpétuel Secours en 1927. Dans le domaine de l’architecture publique, il construisit le Mont de Piété, le pavillon des Bains, exécuta plusieurs travaux à l’Asile d’aliénés. L’architecture bancaire niçoise lui doit la Caisse d’Epargne dont il fut aussi un directeur fondateur, et le hall de la Société Générale. Il fut également l’architecte des grands magasins A la Riviéra. Il est aussi auteur de nombreux immeubles et maisons d’habitation. Il fut l’un des artisans du plan Cornudet, plan régulateur de la ville voté en 1924 et appliqué jusqu’au début des années 1960. Reconnu, il exerça des responsabilités dans la profession. Membre de la Société des Architectes du Sud-Est, puis de l’Association Provinciale des Architectes Français dont il fut le président à deux reprises, il fut nommé vice-président de la Fédération Générale des Architectes Français en 1919. Après la Première Guerre mondiale, il fut nommé architecte en chef des régions dévastées, exerçant son activité dans la région d’Arras. Sa riche carrière ne l’empêcha pas d’exercer des fonctions municipales, d’abord comme adjoint chargé des Travaux Publics et des Beaux-Arts dans la municipalité Goirand, en 1912. Réélu en 1928, le maire Jean Médecin lui confia le poste de troisième adjoint, puis de premier adjoint l’année suivante. Titulaire de nombreux ordres étrangers, plusieurs fois décoré, il fut fait chevalier de la Légion d’honneur (Texte Marie-Odile Giraud).

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    • Auteur :
      Augier Louis
      Augier Louis

      Louis Augier est né à Nice en 1863. Il est le fils d'un vermicellier et d'une cigarière. Il est maçon au moment de son mariage puis devient entrepreneur de maçonnerie. Il est vice-président du syndicat des entrepreneurs de Nice et des Alpes-Maritimes. Il meurt à Nice en 1941. Son fils Joseph Antoine reprend l'entreprise, suivi par son petit fils Georges. Daniel Augier a été entrepreneur pour la quatrième génération de la famille. (Véronique Thuin)

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    • Auteur :
      Thorrand et Cie
      Thorrand et Cie

      Entreprise niçoise, 2nd moitié 19e siècle, spécialisée dans la construction en béton. Dans une publicité de 1867, elle est mentionnée comme "spécialiste en ciment Vicat de Grenoble". Jérémie Thorrand fait les travaux de ciment.

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    • Auteur :
      Michel
      Michel

      Entrepreneur de menuiserie à Nice au début du 20e siècle

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    • Auteur :
      Serraire (1830 - )
      Serraire

      Entreprise de serrurerie industrielle, Nice, 2nd moitié du 19e siècle. L'entreprise est réputée pour ses innovations techniques concernant notamment les stores et fermetures. Elle a fourni notamment la structure métallique du restaurant la Rotonde (hôtel Bristol, Beaulieu-sur-Mer, 06) en 1899. Jean-Baptiste Serraire (né à La colle et mort à Nice le 31 août 1894 à l'âge de 82 ans) fonde la maison en 1830. Il est le fondateur d'une entreprise qui se maintient sur trois générations.

      Il a deux fils : avec son épouse Antoinette Baralis : Jacques et Fortuné. Jacques (né à Nice le 13 juin 1833 et mort dans cette ville le 11 mars 1907) devient un notable et occupe à plusieurs reprises les fonctions de conseiller municipal. Il participe avec d'autres à la publication d'un Traité de serrurerie et construction en fer en 1896. Outre la production ordinaire, l'entreprise fabrique de la serrurerie d'art en fer forgé et fer repoussé. D'après Charles Garnier, les travaux de Serraire "ne redoutent aucune comparaison". La maison est présente à l'exposition internationale de 1884 où elle obtient le grand diplôme d'honneur. Une rue de la ville, l'actuelle rue de Suisse, s'est appelée Jacques Serraire.

      Jacques et son épouse Agnes Pellegrin ont deux fils : Fortuné (Emile Louis) (né à Nice le 31 janvier 1835 et mort à Nice le 16 juin 1926) et Jacques Jean-Baptiste Joseph dit Baptistin (né à Peillon le 12 Mai 1862 et mort à Nice le 25-2-1930). L'entreprise est installée 20 rue d'Angleterre, une rue où la famille est propriétaire de plusieurs immeubles (aux N°16, 18 et 20). Les Serraire ont travaillé un moment en association avec Félix Gordolon (frère de son épouse). (Véronique Thuin)

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    • Auteur : marbrier attribution par source
    • Auteur :
      Bianchi Etienne
      Bianchi Etienne

      Entrepreneur de peinture et vitrerie actif à Nice au début du 20e siècle. Il est installé 11 quai place d'Armes.

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      peintre, verrier attribution par source
    • Auteur :
      Vassalo Pierre
      Vassalo Pierre

      Entrepreneur de plomberie zinguerie actif à Nice au début du 20e siècle. Il est installé 42 rue Gioffredo.

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      entrepreneur attribution par source
    • Auteur :
      Mildé Charles, fils et compagnie
      Mildé Charles, fils et compagnie

      Entreprise parisienne exerçant dans le domaine électrique, spécialiste notamment des systèmes de sonneries électroniques d'alarme, téléphonie et électricité (fin 19e, début 20e siècle). En 1896, Charles Mildé est le premier à déposer un brevet pour une "voiture automobile électrique". Il existe une succursale à Nice, début du 20e siècle, au 1 et 3 rue Rouget de Lisle.

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    • Auteur :
      Saissi Joseph
      Saissi Joseph

      Joseph Saissi a une entreprise de décoration murale à Nice, au 41 rue Gioffredo au début de 20e siècle.

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      peintre, décorateur attribution par source
    • Auteur :
      Cassini Jean
      Cassini Jean

      Entrepreneur de parquets, spécialisé dans les parquets sur bitume (empêchant la résonnance), actif à Nice au début du 20e siècle. Il est installé à cette époque au 22 rue des Deux-Emmanuels.

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    • Auteur :
      Perdoncini
      Perdoncini

      L'entreprise de fumisterie Perdoncini est active à Nice au début du 20e siècle. Elle succède à la maison Ambrosetti. Elle gère aussi les installations de chauffage central. Elle est, en 1914, installée au 21 rue Pastorelli à Nice.

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      entrepreneur attribution par source
    • Auteur :
      Pellegrini Ernest
      Pellegrini Ernest

      Sculpteur à Cannes, intervient dans l'ornementation de 6 édifices entre la fin du 19e siècle et les années 1910.

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      stucateur attribution par source
    • Auteur :
      Hautin Boulenger et cie
      Hautin Boulenger et cie

      Société de faïence (vaisselle, décoration...) implantée à Choisy-le-roi dont l'un des dirigeants fut Hyppolyte Boulenger (1836-1892). La société est surtout connue pour avoir eu le contrat des carreaux du métro parisien à partir de 1889 et pour son show-room, encore visible 18 rue de Paradis à Paris (MH). La société a ensuite été spécialisée en sols plastiques pour collectivités.

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    • Auteur :
      Griesser (1882 - )
      Griesser

      Anton Griesser crée en 1882 à Aadorf (Suisse) une des premières entreprises mondiales de volets roulants en bois. En 1928 ouvre à Nice la première filiale française (domiciliée depuis à Carros - Alpes-Maritimes). L'entreprise est en 2023 spécialiste de protection solaire en architecture.

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    • Auteur :
      Devillers et cie
      Devillers et cie

      Société fabriquant des manteaux de cheminées en série, 1er quart 20e siècle. L'entreprise est située à Marpent (59) où se situent des carrières.

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    • Auteur :
      Otis-Pifre
      Otis-Pifre

      Société spécialisée dans les ascenseurs et monte-charges, née de la fusion entre Otis (société crée aux Etats-Unis en 1853) et la société d'Abel Pifre (fusion vers 1900).

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    • Personnalité :
      Banliat Eloi Théodore , dit(e) Edouard
      Banliat Eloi Théodore

      Eloi Théodore dit Edouard Banliat est né le 1er décembre 1858 à La Rochefoucauld en Charente, fils de François forgeron à La Rochefoucault et de son épouse Marie née Redon. Il s’est marié une première fois à Nice le 19 avril 1884 avec Marie Marguerite dite Irma Brezol. Il donne dans l'acte La Rochefoucauld comme adresse. Veuf, il épouse à Nice le 3 décembre 1901 Eugénie Louise Degand. Outre son commerce de chemises 23 avenue de la Gare (actuelle avenue Jean Médecin) il a au 7 de la rue Paradis un magasin de matériel pour photographes (Son beau-père est le photographe Eugène Degand dont la fille l'assiste). Il est aussi un inventeur et a par exemple déposé en 1893 le brevet du véloscaphe (appareil vélocipédique moteur pour la navigation de plaisance). Il meurt le 19 juin 1920 à Nice.

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      commanditaire attribution par source

Ensemble bâti en retrait de l'alignement avec, à l'origine, un mur bahut délimitant un jardinet ; aujourd'hui l'espace est dévolu au stationnement. L'immeuble est formé d'une structure porteuse en béton armé avec comblement en moellons (témoignage oral), le tout recouvert d'un enduit clair. Cinq assises de pierres appareillées forment un soubassement. Les planchers sont formés de poutres en béton armé séparées par un hourdis de briques. Les cloisons intérieures sont réalisées en mâchefer. La façade antérieure se compose symétriquement de sept travées de baies. L'axe est mis en valeur par une entrée formant vestibule en avancée, et une succession de grandes baies s'achevant sur le brisis par un volume saillant en gradin à pans coupés. Les travées immédiates, en saillie, sont renforcées par des pilastres à fausses assises imitant la pierre de taille. Les partitions horizontales sont identifiées par des bandeaux intermédiaires d'inégale épaisseur et composition, séparant les trois étages carrés du soubassement à faux joints creux filants, ainsi que du couronnement, d'une hauteur plus réduite. Les chiens-assis reprennent strictement le rythme imposé des travées de baie. La façade postérieure, sur jardin au sud, joue également la symétrie, mais sans avancée centrale. La travée centrale, correspondant à la descente vers le jardin depuis la terrasse du rez-de-chaussée, positionne une grande baie. Cette dernière est cantonnée de baies jumelées puis de baies uniques en calage. L'horizontalité des lignes de cette façade est accentuée par le balcon filant du dernier niveau. Les dés du garde-corps de la terrasse sommitale participent de la composition. Le dernier niveau est constitué d'un étage sous comble avec larges chiens-assis côté nord (recouverts de tôle galvanisée, éclairant les logements des domestiques) mais murs gouttereaux au sud (appartements). La plus grande partie du couvrement est constituée d'une terrasse accessible en ciment. Escalier intérieur tournant à retours avec jour. L'escalier expérimente le système Blanc. L’ossature y est constituée par une série de briques, disposées en porte à  faux les unes sur les autres, marche par marche. Le système supprime toute charpente et tout échafaudage. Il permet de plus la pose presque immédiate des marbres sur une infrastructure régulièrement façonnée.

La distribution intérieure se compose comme suit. Au sous-sol se situent une cabine téléphonique pour les occupants de l'immeuble, la loge de concierge, le garage (pensé en sous-sol, disposition encore rare en 1914), le logement du chauffeur et quelques chambres de domestiques. Le rez-de-chaussée se décompose en un très grand appartement (du propriétaire avec jouissance du jardin) et un plus petit pouvant servir de garçonnière avec entrée privative. Les quatre niveaux au-dessus se partagent en deux appartements. Au dernier étage se trouvent deux appartements et les chambres de domestiques (deux au sud, tout le reste au nord avec grandes lucarnes type chien-assis).

L'ornementation intérieure est constituée d'éléments en staff, choisis avec précision (forte présence de divers motifs d'acanthe notamment). Le décor de l'appartement du maître de maison est le plus chargé, ayant fait l'objet de plusieurs rendus préalables de l'architecte. La galerie centrale desservant l'appartement déploie lambris en bois et décor en staff néo-classique (guirlandes, médaillons et panneaux avec putti). Chaque pièce principale de chacun des appartements reçoit corniche et rosace en staff, selon quelques modèles sélectionnés, mais répartis différemment selon les étages. Un même appartement n'a jamais deux modèles identiques. Il en est de même pour les cheminées. Les plus luxueuses correspondaient à l'appartement du propriétaire (démontées). Les pièces principales et circulations de la totalité des appartements sont couvertes en parquet à bâtons rompus (collé directement sur du bitume pour éviter la résonnance), les pièces d'eau en grès.

  • Murs
    • béton béton armé
    • pierre moellon enduit
  • Toits
    tuile mécanique, béton en couverture, tôle galvanisée
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 4 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
    • appentis massé croupe polygonale
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Techniques
    • maçonnerie
    • ferronnerie
    • décor stuqué
  • Précision représentations

    Le décor de sculpture, de style éclectique, représente ponctuellement des éléments sur des surfaces, en accompagnement des baies ou des séparations de niveau. Des pendants, des guirlandes, des frises feuillagées ou des entrelacs garnissent la façade. La modénature vient compléter ce décor à l'aide de modillons étirés ou de consoles à volutes dessinées latéralement. Le motif de l'acanthe est ponctuellement présent : bandeau du 1er étage, pilastres corinthiens flanquant la porte d'entrée...

    Ferronneries feuillagées des garde-corps et belle porte d'entrée (feuilles de laurier, d'acanthe, de lis).

Z Nice repérage

  • 01-DENO immeuble
  • 02-CHRONO 1860-1919
  • 03-CARACTERE éclectique
  • 04-TENDANCES néo-classique
  • 05-INTEGRITE complète
  • 06-VISIBILITE bonne
  • 07-SITUATION mitoyen
  • 08-IMPLANTATION en retrait
  • 09-MATERIAUX oui
  • 10-MACONNERIE enduit avec parements
  • 11-SUR FACADE corps en avancée
  • 12-ENTREE porte ornée
  • 13-TOIT toit terrasse
  • 14-COMBLES non applicable
  • 15-DOME non applicable
  • 16-BELVEDERE non applicable
  • 17-FRISE frise en relief
  • 18-CERAMIQUE non applicable
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE béton armé
  • 20-SITE non applicable
  • 21-LOTISSEMENT non applicable
  • 22-PERGOLA non applicable
  • 23-JOINTS non applicable
  • 24-CLOTURES non applicable
  • 25-AGREMENTS oui
  • 26-COUR ANGLAISE non applicable
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Éléments remarquables
    jardin, perron, porte, modillon, console, souche de cheminée, balcon
Image non consultable
Image non consultable
Image non consultable

Documents figurés

  • Propriété de Mme Banliat, avenue des Fleurs [Nice], plan du rez-de-chaussée. / Tirage de plan en noir par Jules Febvre, février 1914. Collection particulière.

  • Propriété de Mme Banliat, avenue des Fleurs [Nice], plan d'ensemble [= plan des étages courants]. / Tirage de plan en noir par Jules Febvre, février 1914. Collection particulière.

  • Propriété de Monsieur Banliat, avenue des Fleurs Nice, plan du 5ème étage. / Tirage de plan rehaussé d'aquarelle, à partir du plan de Jules Febvre, janvier 1914. Collection particulière.

  • Propriété de Monsieur Banliat, avenue des Fleurs Nice, plan du 5ème étage. / Tirage de plan par Jules Febvre, mars 1914. Collection particulière.

  • Propriété de Monsieur Banliat, avenue des Fleurs Nice, façade nord, étude du motif de l'escalier. / Tirage de plan par Jules Febvre, mars 1914. Collection particulière.

  • Propriété de Monsieur Banliat, avenue des Fleurs Nice, le porche. / Tirage de plan par Jules Febvre, janvier 1914. Collection particulière.

  • Propriété de Monsieur Banliat, avenue des Fleurs Nice, grilles du porche d'entrée. / Tirage de plan par Jules Febvre, février 1914. Collection particulière.

  • Propriété de Monsieur Banliat, avenue des Fleurs Nice, détail du perron façade sud. / Tirage de plan par Jules Febvre, février 1914. Collection particulière.

  • Propriété de Monsieur Banliat, avenue des Fleurs Nice, élévation de la galerie du rez-de-chaussée. / Tirage de plan par Jules Febvre, mars 1914. Collection particulière.

  • Propriété de Monsieur Banliat, avenue des Fleurs Nice, appartement du propriétaire, modification à la décoration de la galerie, 1914. / Tirage de plan par Jules Febvre, juillet 1914. Collection particulière.

  • [Modèle de cheminée n°106 ]. / Page imprimée. Dans : "Société anonyme des usines et carrières Devillers et cie à Marpent (nord), France, album de cheminées", [circa 1910]. Collection particulière.

  • [Modèle de cheminée n°91 ]. / Page imprimée. Dans : "Société anonyme des usines et carrières Devillers et cie à Marpent (nord), France, album de cheminées", [circa 1910]. Collection particulière.

  • [Immeuble Les acanthes, Nice]. / Photographie argentique noir et blanc, anonyme, non datée [circa 1925]. Collection particulière.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2017
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Aliotti Jean-Marc
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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Thuin-Chaudron Véronique
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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