Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).
- recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
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Aliotti Jean-MarcAliotti Jean-Marc
Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.
- (c) Ville de Nice
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Nice - Nice
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Commune
Nice
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Lieu-dit
Médecin
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Adresse
2 place Grimaldi
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Cadastre
2017
KT
0137
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Dénominationsimmeuble
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AppellationsImmeuble Corinaldi, Palais Grimaldi
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Parties constituantes non étudiéescour jardin, boutique, portail
La Revue de Nice d'avril 1860 informe que le sieur Edouard Corinaldi est en train d'édifier un immeuble. Une photographie, estimée de 1865, montre que ce dernier est élevé de trois niveaux. On ne connaît pas la date de l'ajout d'un étage, sans doute vers 1900. Le décor peint des parties communes est sans doute concomitant à ces travaux, à moins qu'il n'ait été prolongé entre les deux derniers paliers. C'est peut-être à cette date qu'une extension basse, aux fenêtres monumentales, est ajoutée à l'arrière du bâtiment sur la rue Maccarani. Le peintre John Singer Sargeant aimait jouer pendant son enfance dans le jardin de la maison Corinaldi (témoignage oral). Le ministre russe Loris Melikov y meurt en 1888 (témoignage oral). L'immeuble a été le siège du Cercle l'Artistique et du Cercle Grimaldi dans le premier quart du 20e siècle.
C'est en 1923 qu'ont été édifiées les boutiques sur l'emplacement d'une partie du jardin, en bordure de la place Grimaldi, d'après un projet de l'architecte Jules Febvre de 1914, ajourné par le déclenchement du premier conflit mondial. En 1935, l'immeuble accueille la plus importante station d'émission radio de Nice, devenue Radio Bleu Azur.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source
- Secondaire : 1er quart 20e siècle , (incertitude)
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Dates
- 1860, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Febvre Julesarchitecte attribution par sourceFebvre Jules
Architecte niçois, diplômé de l'École des Beaux-Arts de Paris le 27 mars 1890 (notamment élève de Laloux). Il revient à Nice en 1891. En 1893, il y remporte le premier prix du concours ouvert à l’ensemble de la profession pour le projet du monument du Centenaire de la réunion de Nice à la France. En 1894-1896, il fut membre du comité des bâtiments civils du département. Administrateur des Hospices, il fut aussi architecte de la Mense épiscopale et réalisa plusieurs édifices à caractère religieux : le Grand Séminaire de Cimiez en 1896, l’agrandissement du Petit Séminaire en 1930, la façade de l’église du Port en 1896, l’église Saint- Etienne de la rue Vernier en 1908, l’église Notre-Dame-Auxiliatrice en 1926-1933, Notre-Dame du Perpétuel Secours en 1927. Dans le domaine de l’architecture publique, il construisit le Mont de Piété, le pavillon des Bains, exécuta plusieurs travaux à l’Asile d’aliénés. L’architecture bancaire niçoise lui doit la Caisse d’Epargne dont il fut aussi un directeur fondateur, et le hall de la Société Générale. Il fut également l’architecte des grands magasins A la Riviéra. Il est aussi auteur de nombreux immeubles et maisons d’habitation. Il fut l’un des artisans du plan Cornudet, plan régulateur de la ville voté en 1924 et appliqué jusqu’au début des années 1960. Reconnu, il exerça des responsabilités dans la profession. Membre de la Société des Architectes du Sud-Est, puis de l’Association Provinciale des Architectes Français dont il fut le président à deux reprises, il fut nommé vice-président de la Fédération Générale des Architectes Français en 1919. Après la Première Guerre mondiale, il fut nommé architecte en chef des régions dévastées, exerçant son activité dans la région d’Arras. Sa riche carrière ne l’empêcha pas d’exercer des fonctions municipales, d’abord comme adjoint chargé des Travaux Publics et des Beaux-Arts dans la municipalité Goirand, en 1912. (Texte Marie-Odile Giraud, DRAC PACA).
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Personnalité :
Corinaldi Edouardcommanditaire attribution par sourceCorinaldi Edouard
Corinaldi correspond au nom de sa mère. Son père est l'Anglais Edward Michael Pakenham mort sur le champ de bataille en Louisiane avant sa naissance. Il épouse à Londres en 1850 Anna Brown. Il meurt le 7 avril 1906 à Nice au 9 rue Palermo. Il est l'auteur de Souvenirs de Nice, 1830-1860. Il est impliqué dans des affaires hôtelières, comme l'Hôtel de la Grande Bretagne et l'Hôtel Cosmopolitain. Il est associé à la direction du journal L'Eclaireur de Nice. Il est l'un des fondateurs de l'église évangélique de Nice.
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Personnalité :
Sargeant John Singerhabitant célèbre attribution par tradition oraleSargeant John Singer
Peintre de nationalité américaine ayant vécu essentiellement en Europe (il naît à Florence). Etudiant à l'école des Beaux-arts de Paris, il devient spécialiste de portraits pour une riche clientèle. Il est l'auteur notamment de 900 toiles et de plus de 2000 aquarelles.
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Personnalité :
Melikov Mikhaïl Lorishabitant célèbre attribution par sourceMelikov Mikhaïl Loris
Ministre russe ayant séjourné à Nice où il meurt au Palais Corinaldi en 1888. (Acte de décès N°2972 1888. Archives départementales des Alpes-Maritimes).
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Auteur :
L'immeuble aux façades enduites, vraisemblablement avec structure en moellons, est posé sur une grande parcelle globalement carrée en y occupant le front nord, laissant ainsi au sud, d'une part une cour-jardin plantée d'arbres fruitiers et de palmiers, et d'autre part deux volumes bas pour des boutiques. L'accès à la parcelle se fait à la fois latéralement et dans l'axe de la façade sur jardin par un beau portail avec deux piles en pierre de taille et une ferronnerie. Trois accès distribuent la façade sur jardin par des emmarchements. Les élévations, à forte influence classique, mais éclectiques, sont ordonnancées, généralement symétriques. L'immeuble possède un plan simple avec un corps de bâti longiligne qui se retourne symétriquement par deux ailes en retour vers le nord, faisant léger avant-corps au sud côté jardin. Deux frontons les renforcent en toiture, ainsi que trois travées de baie. Les percements sont rectangulaires. Les divisions horizontales classiques et la décroissance des baies sur les étages carrés est de mise. Quelques balcons isolés avec garde-corps en ferronnerie contrastent en couleur. La dernière travée sur la rue Grimaldi constitue un ajout (hauteur des niveaux différente). À noter des souches de cheminée en brique. Toiture à versants, couverte de tuiles plates mécaniques. Les deux volumes bas en avant sont couverts de terrasse (ciment) ainsi que le volume bas en arrière du bâti principal sur la rue Maccarani. Escalier tournant à retours avec jour. Ascenseur pouvant remonter au début du 20e siècle.
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Murs
- pierre moellon enduit
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Toitsbéton en couverture, tuile mécanique
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Étagessous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans demi-croupe
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
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Autres organes de circulationascenseur
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Techniques
- maçonnerie
- décor stuqué
- peinture
- vitrail
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Représentations
- mufle de lion, ornement végétal
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Précision représentations
Décor éclectique stuqué représentant des motifs géométriques ou naturalistes d'inspiration végétale et florale au droit des baies (table saillante avec vase et bouquet, médaillon avec guirlandes, guirlandes campanulées), ainsi qu'au droit des divisions de niveaux (frises, cordons, modillons). Les deux frontons sont remplis d'un grand cartouche sommé d'une tête de lion, de rouleaux et de corbeille de fruits.
Décor peint du vestibule et de la cage d'escalier avec motifs végétaux, certains réalisés au pochoir. Présence de décor peint sur plafond dans les appartements (non étudié). Vitraux à tendance géométrique pour les baies des repos de l'escalier.
Z Nice repérage
- 01-DENO immeuble
- 02-CHRONO 1860-1919
- 03-CARACTERE éclectique
- 04-TENDANCES
- 05-INTEGRITE complète
- 06-VISIBILITE bonne
- 07-SITUATION isolé
- 08-IMPLANTATION sur jardin ou parc
- 09-MATERIAUX oui
- 10-MACONNERIE enduit avec parements
- 11-SUR FACADE
- 12-ENTREE portail
- 13-TOIT
- 14-COMBLES
- 15-DOME
- 16-BELVEDERE non applicable
- 17-FRISE frise en relief
- 18-CERAMIQUE
- 19-MATERIEUX GROS OEUVRE moellon
- 20-SITE composition urbaine
- 21-LOTISSEMENT
- 22-PERGOLA non applicable
- 23-JOINTS
- 24-CLOTURES oui
- 25-AGREMENTS oui
- 26-COUR ANGLAISE non applicable
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Éléments remarquablesélévation, balcon, mur de clôture, portail, fronton, cour jardin
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Précisions sur la protection
Qualité du décor peint de la cage d'escalier et du vestibule. Présence de plafonds peints demeurant dans certains appartements.
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ministère de l’économie et des finances
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
Documents d'archives
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Nice, demande de permis de construire pour un ensemble de boutiques au 1 place Grimaldi Nice, par Jules Febvre architecte, 1923 (réitère la demande de mars 1914, 2T300 208). Archives communales, Nice : 2T377 728.
Bibliographie
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THUIN-CHAUDRON, Véronique. Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914, Nice : Serre, 2009, 560 p.
p. 290
Documents figurés
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[Immeuble Corinaldi, place Grimaldi, Nice]. / Photographie noir et blanc par Charles Nègre, non datée [circa 1865]. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 08 Fi 0041.
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Place Grimaldi [Nice], projet de magasins, façade sur la place, plan. / Tirage de plan par Jules Febvre, mars 1914. Archives communales, Nice : 2T300 208.
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Place Grimaldi [Nice], projet de magasins, façades latérales et postérieures. / Tirage de plan par Jules Febvre, mars 1914. Archives communales, Nice : 2T300 208.
Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).
Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.