Immeuble de style éclectique formant l'angle d'un îlot. Il comprend à l'origine cinq étages sur rez-de-chaussée. Son élévation, généreuse dans ses volumes se développe sur une vingtaine de travées que rythme une relative variété et un élan vertical. Le premier étage en appareil de pierre rehaussé d'enduit ocre clair, est surmonté par des niveaux maçonnés et enduits, quelques modénatures se réfèrent à de l'art de la pierre (chaînes d'angle). On ne connaît pas la structure de l'édifice, une carte postale ancienne montre que l'appareillage de pierre existait à l'origine jusqu'au 3ème étage, comme cela est toujours le cas pour le 10 rue Alberti. Les travées hautes voient l'insertion d'un élément nouveau avec la colonne qui donne un trait de recherche et de qualité à l'architecture. À noter les garde-corps en ferronnerie dont certains modèles sont galbés. Toiture terrasse non accessible. Ardoises écailles sur le dôme conique. Escalier dans oeuvre, tournant à retours avec jour, avec ascenseur au centre de la cage (pour le 33 rue Hôtel-des-Postes). Les plans déposés pour la transformation en appartements en 1977 révèlent notamment l'organisation interne de l'hôtel, au niveau du rez-de-chaussée. En raison de boutiques profondes sur la totalité des façades, l'entrée ouvre sur un long corridor donnant accès à un hall, un salon et l'escalier en cœur de volume, sans ouverture vers l'extérieur. Cette distribution est peut-être la preuve que le bâtiment n'était pas, à l'origine, destiné à être hôtel de voyageurs ou que la fonction commerciale des boutiques l'a emporté sur la fonction hôtelière. L'immeuble du 10 rue Alberti reprend la même organisation que l'immeuble d'angle mais avec un étage de moins. Il paraît d'autant plus bas que la hauteur des niveaux est moins élevée que pour l'immeuble d'angle, sans doute pour étager le maximum de niveaux sans dépasser la hauteur à l'égout autorisée sur cette voie étroite.