Dossier d’œuvre architecture IA06003404 | Réalisé par
Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
Aliotti Jean-Marc (Rédacteur)
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
immeubles en série (série de 5) dit immeubles Bermond
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Carabacel
  • Adresse 1 rue Alfred-Mortier , 3 rue Alfred-Mortier , 5 rue Alfred-Mortier , 7 rue Alfred-Mortier , 9 rue Alfred-Mortier
  • Cadastre 2021 LC 196  ; 2021 LC 197  ; 2021 LC 199  ; 2021 LC 200  ; 2021 LC 262  ; 2021 LC 201 Protection au titre du PLU n°402 (9 rue Alfred-Mortier) et n°405 (7 et 5 rue Alfred-Mortier).
  • Dénominations
    immeuble
  • Précision dénomination
    immeuble en série (série de 5)
  • Appellations
    immeubles Bermond
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique, cour

L'ensemble de l'îlot est commandité par Antoine Félix Bermond. Il fait édifier tout d'abord l'immeuble, plus bas d'un niveau, au centre de la rue avec porte cochère en mars 1867 (5 et 7 rue Alfred-Mortier). Il fait ensuite élever les treize travées en direction de la rue Gioffredo en janvier 1869 (9 rue Alfred-Mortier). Il fait construire finalement la partie la plus à l'est, proche du quai, en 1870 (1 et 3 rue Alfred-Mortier), emplacement déjà occupé par un bâtiment. Nous n'avons pas de mention d'architecte. L'immeuble le plus proche du quai a bénéficié d'une reprise ultérieure avec une ornementation de type "balnéaire" (toit débordant avec aisseliers sculptés, frise peinte), sans doute vers 1900.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle , (incertitude)
  • Dates
    • 1867, daté par source

Ensemble de plus de 120 mètres de long (35 travées), élevé de quatre étages sur entresol et rez-de-chaussée, excepté pour le premier immeuble édifié chronologiquement, qui se situe au centre et ne comporte que trois étages. Façades enduites sur structure moellons. Le rez-de-chaussée et l'entresol sont singularisés et unifiés par des bossages continus en table. L'immeuble au centre bénéficie d'un balcon filant au 1er étage (survivance de l'étage noble). Un autre balcon filant ceinture l'immeuble bordant le fleuve au niveau du dernier étage mais il constitue sans doute un ajout ultérieur. L'immeuble central, plus bas, offre une symétrie en façade avec un corps central de cinq travées calé de deux ailes à trois travées. En faisant exception du décor rajouté postérieurement sur l'immeuble proche du fleuve, le décor des façades antérieures sur rue offre une unité. Sans être identique, le décor est en effet assez approchant. Les façades sont scandées de pilastres (à fûts lisses, à tables ou à bossages). Les pilastres se terminent, au niveau de la corniche, par des consoles galbées en talon, compartimentant ainsi la ligne des modillons. La verticalité engendrée par les pilastres est contrebalancée par les corniches séparant les niveaux, calées sur les linteaux des fenêtres. Selon les travées et les niveaux, les linteaux offrent leur formes droite, à fronton polygonal ou fronton polygonal brisé. Les linteaux et frontons des fenêtres reposent sur de fines consoles galbées (avec chute de feuille pour l'immeuble du 3 rue Alfred-Mortier). Les portes d'entrée, sommées d'une imposte vitrée en plein-cintre, sont encadrées d'un chambranle en marbre blanc à deux fasces et crossettes aux angles supérieurs. Toiture à longs pans recouverts de tuiles plates mécaniques. Présence de chiens assis couverts en zinc. Cet ensemble est très représentatif des perspectives néo-classiques réglementées par le Conseil d'ornement de la ville (Consiglio d'ornato), qui continuent de s'imposer naturellement après l'annexion de 1860.

Les façades postérieures, au sud, bénéficient d'une ouverture sur la ville puisque le reste de l'îlot ne comprend que des bâtiments bas de deux niveaux. Il s'agit vraisemblablement de la survivance d'une clause de non aedificandi, sans doute voulue par le commanditaire de l'ensemble. Par conséquent, certains des appartements du 1er étage bénéficient d'amples terrasses sur la toiture de ces bâtiments bas. Les façades postérieures présentent quelques balcons isolés. Elles ne reçoivent aucun décor hormis pour deux d'entre elles. L'immeuble du 9 rue Alfred-Mortier offre sur quelques travées une mouluration en trompe-l'oeil imitant le décor du côté rue. Quant à l'immeuble côté quai, il reproduit sur ses façades latérales et postérieures, le décor présent sur la rue. Il convient de noter que ce dernier immeuble est précieux en tant que représentant du style balnéaire. Il a en effet conservé tout ses décors stuqués et peints, notamment les fonds de parement précisés par un dessin de faux-appareil, qui disparaissent souvent lors de ravalements.

L'entrée correspondant à la seule porte cochère (5 rue Alfred-Mortier) se singularise. La porte donne accès à un vestibule, non ouvert côté cour, couvert de deux voûtes plates sur pendentifs séparées par deux arcs doubleaux. Ces voûtes et lunettes correspondantes sont enrichies d'un décor de qualité, peint en grisaille en trompe-l'oeil. Escalier tournant à retours avec jour. Ascenseur (date d'installation inconnue).

  • Murs
    • pierre moellon enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    entresol, 4 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Techniques
    • peinture
    • menuiserie
    • décor stuqué
  • Précision représentations

    Frise peinte de l'immeuble du 1 rue Alfred-Mortier sur fond de sanguine représentant des entrelacs de feuilles teintées ocre clair. Trompe l'oeil en grisaille du vestibule du 5 rue Alfred-Mortier avec rosace centrale, décor ornithomorphe sur les pendentifs et têtes d'homme et de femme dans des médaillons entourés de feuillage sur les lunettes.

    Menuiserie des portes d'entrée à double vantaux avec partie vitrée avec fers.

    Le décor stuqué concerne l'immeuble du 1 rue Alfred-Mortier. Il est éclectique à tendance néoclassique. Il se décline autour de la sculpture au droit des linteaux de baie (cartouche, table saillante sculptée avec entrelacs de branches, feuilles, corniche moulurée avec petits modillons), en élévation par des chaînes d'angle formant pilastres saillants d'angle ou sur les trumeaux incluant tous une sorte de chapiteau composé de feuilles. La sous-face du balcon filant est ponctuée de modillons représentant des feuilles déployées sur une rangée de denticules.

Z Nice repérage

  • 01-DENO immeuble
  • 02-CHRONO 1860-1919
  • 03-CARACTERE
  • 04-TENDANCES néo-classique
  • 05-INTEGRITE complète
  • 06-VISIBILITE bonne
  • 07-SITUATION formant ilot
  • 08-IMPLANTATION sur rue
  • 09-MATERIAUX oui
  • 10-MACONNERIE enduit avec parements
  • 11-SUR FACADE
  • 12-ENTREE
  • 13-TOIT
  • 14-COMBLES
  • 15-DOME
  • 16-BELVEDERE non applicable
  • 17-FRISE peinture décorative sur façade
  • 18-CERAMIQUE
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE moellon
  • 20-SITE composition urbaine
  • 21-LOTISSEMENT
  • 22-PERGOLA non
  • 23-JOINTS
  • 24-CLOTURES non
  • 25-AGREMENTS non
  • 26-COUR ANGLAISE non
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    balcon, console, modillon, charpente en bois, porte
  • Précisions sur la protection

    Protection au titre du PLU n°402 (9 rue Alfred-Mortier) et n°405 (7 et 5 rue Alfred-Mortier).

Documents d'archives

  • Nice, demande de permis de construire par Antoine Bermond (actuel 5 et 7 rue Alfred-Mortier), mars 1867. Archives communales, Nice : 2T24 54.

  • Nice, demande de permis de construire par Antoine Bermond (actuel 9 rue Alfred-Mortier), janvier 1869. Archives communales, Nice : 2T30 44.

  • Nice, demande de permis de construire par Antoine Bermond (actuel 1 et 3 rue Alfred-Mortier), 1870. Archives communales, Nice : 2T33 15.

Bibliographie

  • STEVE, Michel. Histoire de l'architecture à Nice de 1830 à nos jours. Nice : Institut d'études niçoises, 2018. 280 p.

    p. 106

Documents figurés

  • Maison Bermond, partie occidentale, façade nord sur la rue Palerme [Nice]. / Dessin à l'encre. Anonyme. Janvier 1869. Archives communales, Nice : 2T30 44.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2017
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Aliotti Jean-Marc
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.