Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).
- recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
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Prédal ChristophePrédal Christophe
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Nice - Nice
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Commune
Nice
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Lieu-dit
Carabacel
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Adresse
2 rue de Lépante
,
4 rue de Lépante
,
6 rue de Lépante
,
place Sasserno
,
impasse Meynell
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Cadastre
2023
LB
0135
Protection au titre du PLU n° 378. ;
2023
LB
0134
;
2023
LB
0133
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Dénominationsimmeuble
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Précision dénominationimmeuble en série (série de 3)
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AppellationsPalais Pauline, Hôtel Lépante
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Destinationshôtel de voyageurs
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Parties constituantes non étudiéesboutique
La famille Gioan, propriétaire d'un immeuble à l'angle des rues de Lépante et Maréchal-Foch (parcelle LB0131) vend le terrain à Jacques Cauvin avec une clause de non altius tolendi, afin de maintenir un dégagement à son immeuble. En 1906, J. Cauvin demande l'alignement pour faire construire sur les plans de l'architecte Charles-Joseph Bellon. Les Gioan obligent Jacques Cauvin à démolir et reconstruire la partie sommitale de son immeuble pour faire respecter les servitudes de hauteur introduites au moment de la vente du terrain. L'immeuble porte le nom de la fille du maître d'ouvrage. Une plaque "propriété Cauvin" est apposée côté rue de Lépante. L'ensemble, dont nous n'avons le permis que pour l'immeuble haut, aurait été achevé vers 1911. Après la Première Guerre mondiale un hôtel, l'Hôtel Lépante, est ouvert au N° 6. C'est en 2023, un hôtel de deux étoiles.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1906, daté par source
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Auteur(s)
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Personnalité :
Cauvin Jacques (Napoléon)commanditaire signatureCauvin Jacques (Napoléon)
Jacques Cauvin est né le 17 août 1861 au N°4 de la rue du Carret à Nice. Il est le fils de Louis Cauvin, serrurier à Sclos, commune de Contes et de son épouse Victoire née Bailet. Il exerce la profession de commerçant. "M. Cauvin a commencé par vendre du mouron pour les petits oiseaux et de l'avoine pour les grands" (journal Le Petit Niçois du 15 Mai 1908). Il est élu conseiller municipal à Nice à partir de 1904. Il construit tant (dans le quartier de l'actuelle avenue Maréchal Foch), qu'on le dit "atteint de la maladie de la pierre". Il meurt à Nice le 22 septembre 1950. De son vivant, il a fait l'objet d'une notice dans le Dictionnaire biographique et historique illustré des Alpes-Maritimes, Ed. E.Flammarion, Néauber et Cie, 1905, 2ème édition, p. 469. (Véronique Thuin)
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Auteur :
Bellon Charles-Josepharchitecte attribution par sourceBellon Charles-Joseph
Architecte diplômé de l'École Nationale des Beaux-Arts de Paris vers 1890. Il est très actif à Nice dont il est natif. Il est entre autres conseiller d'arrondissement, Directeur de la Caisse d'Épargne de Nice, fondateur de l'Association des Commerçants et Industriels...En 1905, son cabinet est au 27 avenue Notre-Dame à Nice.
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Personnalité :
Ensemble formé de trois immeubles, sur une parcelle en sifflet. En tête d'îlot, la construction est élevée de six niveaux avec un très monumentalisé angle en rotonde, marqué par un encorbellement finissant par un dôme conique. Les deux autres portes, dans le prolongement, correspondent à un bâtiment bas de trois niveaux, en raison des contraintes de voisinage obligeant à une construction basse. Des boutiques ouvrent sur les voies les plus importantes. L'ensemble sur la rue de Lépante et la place Sasserno offre des travées, modénatures et décors de style art nouveau équivalents, sans être identiques. Ce style art nouveau mérite d'être signalé car il est peu représenté à Nice sur un édifice de cet ampleur. Les façades sont construites avec de la pierre appareillée et de la maçonnerie enduite. Concernant l'immeuble haut, les travées sont de deux types, soit avec une série de baies rectangulaires encadrées de maçonnerie plus ou moins décorée, soit sur une excroissance modérée montée sur voussure galbée. Les baies se caractérisent par une grande diversité, tantôt à angles adoucis, tantôt à linteau droit, tantôt en plein cintre, tantôt en plein cintre déporté par une traverse, tantôt géminée. Le couronnement débute avec le balcon filant porté sur consoles et laisse entrevoir un prolongement des étages inférieurs dans la forme de l'égout (sous lequel la charpente se laisse voir).
Pour ce qui est des immeubles bas, ils développent un rythme horizontal, forcé par les lignes directrices des bandeaux, corniche et égout de toit débordant. Un décor éclectique est développé autour des baies (en linteau par entrelacs et agrafe) ainsi qu'autour des encorbellements (voussure, piédroit, linteau par des guirlandes pendantes de fleurs et de fruits). La corniche est décorée d'une fine frise à motifs abstraits représentant des remous. Enfin, la porte d'entrée est sommée d'un petit fronton circulaire en plein cintre dont le tympan est décoré d'une sorte de coquille débordant sur l'agrafe moulurée et sur un rouleau servant de linteau. Deux modillons portent des bouquets.
Les façades sur l'étroit passage Meynell comportent le même type de décor mais sur murs gouttereaux enduits, sans présence de pierres de taille. La couleur ocre soutenue, visible en 2023 sur les façades, est la conséquence d'une stratigraphie sur un pan de la façade, stratigraphie remise en cause par certains spécialistes.
Les couvertures des trois immeubles sont différentes. L'immeuble haut offre de longs pans avec croupes, couverts de tuiles plates mécaniques. Les pans de toiture ne sont pas visibles du sol. Le dôme conique est couvert de revêtement bitumineux imitant la tuile. Les immeubles bas présentent, à l'inverse, un très discernable brisis d'ardoise avec terrasson en zinc (châssis de toit récents). Escaliers dans oeuvre. Le plan annexé à la demande de permis de construire n'indique pas d'ascenseur (pour l'immeuble haut).
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Murs
- pierre moyen appareil
- pierre moellon enduit
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Toitstuile mécanique, bitume, zinc en couverture, ardoise
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Étages5 étages carrés, 2 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
- dôme circulaire
- toit à longs pans brisés
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre
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Techniques
- maçonnerie
- sculpture
- décor stuqué
- ferronnerie
- menuiserie
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Précision représentations
Décor éclectique très fourni en accompagnement de la modénature, notamment sur les surfaces en allège, en linteau et en voussure par des entrelacs, des bouquets, des ramages avec des agrafes en forme de corne. Le délié des courbes prouve une inclinaison vers des formes organiques. La frise posée sous le balcon filant est un aplat sculpté d'entrelacs sur un tore prononcé laissant voir occasionnellement un médaillon ovale cerné de guirlandes, tout comme les sommets des excroissances en saillie et leurs angles. La frise sommitale est marquée par une série de décors en creux d'inspiration florale. La porte d'entrée dont la menuiserie est aussi un décor en soit, est un appareil de pierre clavé en plein cintre surmonté de consoles en profil, d'un cartouche développé autour d'entrelacs et sommé de moulurations à volute dont le profil tend à s'inspirer des toitures à l'impériale.
La ferronnerie est de style art nouveau, sous forme de garde-corps de série pour les baies et sans doute de facture artisanale en accompagnement des menuiseries moulurées des portes d'entrée.
Z Nice repérage
- 01-DENO immeuble
- 02-CHRONO 1860-1919
- 03-CARACTERE Art nouveau
- 04-TENDANCES non applicable
- 05-INTEGRITE complète
- 06-VISIBILITE bonne
- 07-SITUATION tete d'ilot
- 08-IMPLANTATION sur rue
- 09-MATERIAUX oui
- 10-MACONNERIE enduit et appareil
- 11-SUR FACADE bow-window
- 12-ENTREE porte ornée
- 13-TOIT toit debordant
- 14-COMBLES non applicable
- 15-DOME dôme
- 16-BELVEDERE non applicable
- 17-FRISE frise en relief
- 18-CERAMIQUE non applicable
- 19-MATERIEUX GROS OEUVRE pierre de taille
- 20-SITE composition urbaine
- 21-LOTISSEMENT non applicable
- 22-PERGOLA non applicable
- 23-JOINTS Joints colorés
- 24-CLOTURES non applicable
- 25-AGREMENTS oui
- 26-COUR ANGLAISE non applicable
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Statut de la propriétépropriété privée
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Éléments remarquablesbalcon, porte, voussure, charpente en bois, colonne, chapiteau, fronton
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Précisions sur la protection
Protection au titre du PLU n° 378.
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Ville de Nice
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- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
- (c) Ville de Nice
Documents d'archives
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Acte concernant le litige Gioan Cauvin, 1906. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 3U1 1203 n°128.
Documents figurés
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Propriété de M. Jacques Cauvin, rue Lépante et place Sasserno, Nice, façade sur la rue Lépante. / Tirage de plan par Charles-Joseph Bellon, 1906. Archives communales, Nice : 2T209 565.
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Propriété de M. Jacques Cauvin, rue Lépante et place Sasserno, Nice, plan des étages. / Tirage de plan par Charles-Joseph Bellon, 1906. Archives communales, Nice : 2T209 565.
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Hôtel Lépante, 6 rue de Lépante Nice. / Carte postale anonyme. Nice : Industr. photo, [circa 1920]. Archives communales, Nice : 10 Fi 8155.
Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.
Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).
Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.