Dossier d’œuvre architecture IA06003370 | Réalisé par
Aliotti Jean-Marc (Rédacteur)
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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Thuin-Chaudron Véronique (Rédacteur)
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
immeuble dit Palais Jacques Cauvin, actuellement Palais franco-russe
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Carabacel
  • Adresse 6 avenue Maréchal-Foch , 1 rue de Massingy , rue d' Auzac , rue Guillaume-Apollinaire
  • Cadastre 2017 LB 137 Protection au titre du PLU n°379.
  • Dénominations
    immeuble
  • Appellations
    Palais Jacques Cauvin, Palais franco-russe

Jacques Cauvin a acheté le terrain à la famille Massingy d'Auzac (propriétaire de nombreux biens dans le secteur), pour 49 500 f en aout 1904. Le Palais Cauvin a été édifié en 1906 par l'architecte Charles Joseph Bellon. L'immeuble est documenté dans la revue Monographies de bâtiments modernes et l'ouvrage L'architecture du Littoral, ce dernier mentionnant le système de planchers en fer de l'entreprise Thorrand.

L'immeuble a remporté cette même année une médaille d’or au concours municipal de primes à l’architecture dans la catégorie "maisons et villas bourgeoises, à loyer ou non".

Jacques Cauvin le vend en 1913 à un certain Harries, habitant Saint-Pétersbourg (Russie) pour 250 000 f. Cette appartenance à une famille russe explique sa nouvelle dénomination Palais franco-russe. Sa veuve Anna Spiglassoff en hérite. A sa mort en 1928, l'immeuble est revendu à un M. Levi qui revend en 1933 à une Madame Véran (témoignage oral).

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , (incertitude)
  • Dates
    • 1906, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Bellon Charles-Joseph
      Bellon Charles-Joseph

      Architecte diplômé de l'École Nationale des Beaux-Arts de Paris vers 1890. Il est très actif à Nice dont il est natif. Il est entre autres conseiller d'arrondissement, Directeur de la Caisse d'Épargne de Nice, fondateur de l'Association des Commerçants et Industriels...En 1905, son cabinet est au 27 avenue Notre-Dame à Nice.

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      architecte attribution par source
    • Personnalité :
      Cauvin Jacques (Napoléon)
      Cauvin Jacques (Napoléon)

      Jacques Cauvin est né le 17 août 1861 au N°4 de la rue du Carret à Nice. Il est le fils de Louis Cauvin, serrurier à Sclos, commune de Contes et de son épouse Victoire née Bailet. Il exerce la profession de commerçant. "M. Cauvin a commencé par vendre du mouron pour les petits oiseaux et de l'avoine pour les grands" (journal Le Petit Niçois du 15 Mai 1908). Il est élu conseiller municipal à Nice à partir de 1904. Il construit tant (dans le quartier de l'actuelle avenue Maréchal Foch), qu'on le dit "atteint de la maladie de la pierre". Il meurt à Nice le 22 septembre 1950. De son vivant, il a fait l'objet d'une notice dans le Dictionnaire biographique et historique illustré des Alpes-Maritimes, Ed. E.Flammarion, Néauber et Cie, 1905, 2ème édition, p. 469. (Véronique Thuin)

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      commanditaire attribution par source
    • Auteur :
      Thorrand et Cie
      Thorrand et Cie

      Entreprise niçoise, 2nd moitié 19e siècle, spécialisée dans la construction en béton. Dans une publicité de 1867, elle est mentionnée comme "spécialiste en ciment Vicat de Grenoble". Jérémie Thorrand fait les travaux de ciment.

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      entrepreneur de maçonnerie attribution par source

Immeuble îlot dont les façades adoptent la pierre de taille et la maçonnerie enduite. La courette intérieure présente des moellons. L'ouvrage L'architecture du littoral mentionne les "planchers en fer hourdés en béton de ciment et mâchefer", les "cloisons en brique plâtre (système Giraud)". L'appareillage en pierre des façades est complété d'éléments architecturaux en simili-pierre (vraisemblablement les encadrements de baie et chaînages). Le même ouvrage décrit les fondations réalisées en "chaux hydraulique lourde, sable de Golfe-Juan et graviers de la mer". Il mentionne aussi le grand escalier en charpente de fer alors que l'escalier de service est en charpente bois. L'élévation comporte un appareil assisé de moellons en pierre dure de la Turbie avec parement smillés et rejointoyés.

Les quatre façades sont traitées avec la même qualité d'ornement. Chacune est symétrique mais la position des travées d'oriel varient d'une façade à l'autre. La façade antérieure est monumentalisée par la présence d'un porche hors-oeuvre supportant une terrasse. Les chaînes d'angles à joints creux, les encadrements de baies, les saillies, les encorbellements concourent à l'animation générale et à la dynamique verticale. La façade est structurée en trois niveaux, un soubassement de caractère rustique, des étages carrés associant la variété des matières et des effets et un couronnement tout en légèreté avec les abouts de charpente apparents lançant un léger débord. La saillie d'avant-toit, avec consoles en bois découpé et peint, cloisonne l'espace de la frise où est répété un motif de feuillages et fleurs en relief. Toiture symétrique à pente étagée, en tuiles plates mécaniques, avec chiens-assis. Une verrière, en position centrale, éclaire l'escalier principal et une courette.

La distribution des étages courants comprend trois appartements par étage. Deux grands appartements sont desservis par l'escalier principal, avec ascenseur. Le troisième appartement, aux prestations plus modestes et orienté au nord, ouvre sur l'escalier de service, ce dernier desservant aussi les chambres de domestiques et les entrées de service des deux grands appartements. Cet escalier ouvre au 1 rue de Massingy. Deux boutiques sont prévues, sur le plan originel, aux angles nord du bâtiment. L'architecture du littoral mentionne un décor de pierre factice (type faux-tuffeau) dans le grand escalier ainsi qu'une "décoration à la fresque" dans l'escalier de service. Les sols sont en pitchpin pour les pièces principales, carreaux de Maubeuge et tommettes de Salernes.

  • Murs
    • pierre moellon
    • pierre moyen appareil
    • béton béton armé
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 4 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit en pavillon
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente métallique, suspendu
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente, suspendu
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Techniques
    • maçonnerie
    • décor stuqué
    • ferronnerie
    • menuiserie
  • Précision représentations

    En façade, les décors éclectiques sont concentrés autour des baies, en linteau, en allège, ou en couronnement sous le débord de toiture où se développe une frise sculptée avec panneaux de rinceaux ou de bouquet. La photographie de l'ouvrage L'architecture du littoral montre un fond de frise très soutenu (il est question en couronnement d'une "voussure formant frise en décoration à fond or"). Les baies sont systématiquement cernées d'un encadrement saillant enduit, avec panneau d'allège et de linteau sculpté de cartouche, cabochon, agrafe, motif géométrique. Les encorbellements d'oriels sont soutenus par des consoles très développées tandis que les parties hautes des linteaux sont ornées de palme et de feuille. La porte d'entrée, formant porche, montre un arc en plein cintre mouluré sur chaque face sommé d'un cartouche à rinceaux signé, coiffé d'une balustrade sur laquelle reposent des vases. A l'intérieur, dans les parties communes, c'est un style différent qui prédomine, le modern'style, avec un décor remarquable de motifs de fleurs et de feuillages traités en coup de fouet.

    Traitement de la porte d'entrée et de la rampe de l'escalier principal avec volutes en coup de fouet.

    Exceptionnelle cabine en bois d'ascenseur de style art nouveau (modern'style). Les portes des parties communes ainsi que les baies donnant du jour dans les appartements depuis les paliers offrent des formes arrondies.

Z Nice repérage

  • 01-DENO immeuble
  • 02-CHRONO 1860-1919
  • 03-CARACTERE éclectique
  • 04-TENDANCES non applicable
  • 05-INTEGRITE complète
  • 06-VISIBILITE bonne
  • 07-SITUATION formant ilot
  • 08-IMPLANTATION sur rue
  • 09-MATERIAUX oui
  • 10-MACONNERIE enduit et appareil
  • 11-SUR FACADE bow-window
  • 12-ENTREE porche
  • 13-TOIT toit debordant
  • 14-COMBLES non applicable
  • 15-DOME non applicable
  • 16-BELVEDERE non applicable
  • 17-FRISE frise en relief
  • 18-CERAMIQUE non applicable
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE béton armé
  • 20-SITE non applicable
  • 21-LOTISSEMENT non applicable
  • 22-PERGOLA non applicable
  • 23-JOINTS non applicable
  • 24-CLOTURES oui
  • 25-AGREMENTS oui
  • 26-COUR ANGLAISE non
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    porte, charpente en bois, porche, ascenseur, vestibule
  • Précisions sur la protection

    Protection au titre du PLU n°379.

Documents d'archives

  • Acte notarié d'achat du "Palais Jacques Cauvin" à Nice par Monsieur Harries, 1913. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 3E25 385.

Bibliographie

  • STEVE, Michel. Histoire de l'architecture à Nice de 1830 à nos jours. Nice : Institut d'études niçoises, 2018. 280 p.

    p. 190
  • THUIN-CHAUDRON, Véronique. Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914, Nice : Serre, 2009, 560 p.

    p. 531

Documents figurés

  • Palais Jacques Cauvin, avenue Beaulieu n°4 à Nice (Alpes-Maritimes), M. Charles Bellon architecte, vue d'ensemble, plan des étages. / Dessin (lithographie), [1906]. Dans : Monographies des bâtiments modernes, n°202, p. 201.

  • Palais Jacques Cauvin, avenue Beaulieu n°4 à Nice (Alpes-Maritimes), M. Charles Bellon architecte, coupe longitudinale, grand vestibule d'entrée, décoration de la porte de la loge du concierge et grille en fer forgé sous le porche. / Dessin (lithographie), [1906]. Dans : Monographies des bâtiments modernes, n°202, p. 202.

  • Palais Jacques Cauvin, avenue Beaulieu n°4 à Nice (Alpes-Maritimes), M. Charles Bellon architecte, fragment de la façade principale sur l'avenue Beaulieu, porche abritant l'entrée principale sur l'avenue Beaulieu. / Dessin (lithographie), [1906]. Dans : Monographies des bâtiments modernes, n°202, p. 203.

  • Palais Jacques Cauvin, avenue Beaulieu n°4 à Nice (Alpes-Maritimes), M. Charles Bellon architecte, détail des bow-window. / Dessin (lithographie), [1906]. Dans : Monographies des bâtiments modernes, n°202, p. 204.

  • Palais Jacques Cauvin, à Nice - architecte M. Bellon. / Page imprimée [ca 1910]. Dans : "L'architecture du littoral (Côte d'Azur)". / PLANAT, Paul. Paris : Librairie de la Construction moderne, [ca 1911], planche 46. BMVR de Nice - bibliothèque Romain Gary : FR.D.30831.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2017
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Aliotti Jean-Marc
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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Thuin-Chaudron Véronique
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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