Dossier d’œuvre architecture IA06003309 | Réalisé par
Aliotti Jean-Marc (Rédacteur)
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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Thuin-Chaudron Véronique (Rédacteur)
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
maison de villégiature (villa balnéaire) dite villa Ernestine ou villa Mayrargues, puis hôtel de voyageurs dit Hôtel impérial ou Impérial hôtel
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Cimiez
  • Adresse 8 boulevard Carabacel
  • Cadastre 2017 LE 265 Protection au titre du PLU n° 411.
  • Dénominations
    maison, hôtel de voyageurs
  • Précision dénomination
    maison de villégiature, villa balnéaire
  • Appellations
    villa Ernestine, villa Mayrargues, Impérial hôtel, Hôtel impérial
  • Destinations
    hôtel de voyageurs
  • Parties constituantes non étudiées
    cour jardin, clôture de jardin

Ernestine Pollonais, épouse Mayrargues, acquiert en 1879 une grande villa sur le boulevard Carabacel. Elle la fait immédiatement démolir et fait édifier par l'architecte Sébastien-Marcel Biasini une nouvelle maison, que l'on date de 1880, en lien avec une demande de branchement d'égout. Cette maison apparaît sous le nom de villa Ernestine ou villa Mayrargues. Des photographies anciennes montrent une modification, sans doute rapide, de l'accès à la terrasse du 1er étage. Lieu de résidence de la famille, la maison est aussi louée à des hivernants. On note notamment la présence du Comte Henekel de Danemark en 1887. Pierre Nikolaïevitch de Russie, membre de la maison impériale de Russie y réside pendant l'hiver 1891-1892 avec son épouse la Princesse royale du Monténégro Militza. Leur fille, Marina Petrovna de Russie naît dans la villa Ernestine le 11 mars 1892. La maison passe ensuite à l'héritier des Mayrargues nommé Jacques-Edouard. Il vend la villa en 1906. Une revente a lieu en 1911. Dominique Durandy homme de lettres, conseiller général des Alpes-Maritimes, officier de la légion d'honneur devient propriétaire de la villa où il meurt en 1921. Il avait laissé une clause testamentaire demandant que la villa soit donnée à la ville si sa fille venait à décéder sans enfant avant sa femme.

En 1927, une société immobilière transforme le bâtiment en hôtel de voyageurs sous le nom de Hôtel Impérial ou Impérial hôtel (peut-être en mémoire de la naissance de la princesse de Russie). L'hôtel apparaît bien dans les annuaires professionnels à compter de 1929. En 1933, des travaux y sont effectués (notamment la création de nombreuses chambres dans un étage attique - 4ème niveau - à l'occupation précédente indéterminée) par les architectes Charles, Marcel Dalmas et Marcel Guilgot. Le bâtiment demeure hôtel jusqu'en 2020. Il ferme en 2021 et l'avenir du bâtiment est incertain. Le vestibule comporte un ensemble de toiles marouflées du peintre Morel de Tanguy.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1880, daté par source
    • 1933, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Biasini Sébastien-Marcel
      Biasini Sébastien-Marcel

      Architecte né et actif à Nice. Il est formé à l'École impériale des Beaux-Arts où il suit les cours de Charles-Auguste Questel. Il reçoit une médaille de première classe, en 1866. Inspecteur des travaux pour l'Exposition universelle de 1867, il travaille à Nice à partir de 1868 pour la Société foncière lyonnaise et la Société Immobilière et de Construction de Nice qui lotissent la colline de Cimiez. Il reçoit en 1906, avec l'ingénieur Joseph Durandy, la grande médaille d'or du concours municipal de primes à l'architecture. Il contribue à de nombreuses commissions chargées de l'urbanisme de Nice. Vice-président du Comité des fêtes de la ville, il est aussi associé à la création de décors de chars pour le carnaval.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Dalmas Charles
      Dalmas Charles

      Architecte niçois, né en 1863, formé à l'École des Arts Décoratifs de Nice puis à l'École des Beaux-Arts de Paris où il intègre l'atelier de Victor Laloux. Reçu au concours du Grand Prix de Rome. Il enseignera plus tard à l'École des Arts Décoratifs de Nice. Son style se caractérise par l'élégance décorative, la clarté de la composition en plan comme en façade. Spécialiste des programmes d'hôtels et d'immeubles de standing, Il a été président du Syndicat des Architectes de la Côte d'Azur. Son fils Marcel Dalmas a étroitement collaboré avec lui.

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    • Auteur :
      Dalmas Marcel
      Dalmas Marcel

      Architecte niçois. Fils de l'architecte Charles Dalmas, formé à l'École des beaux-arts, il est Grand prix de Rome 1914. Architecte du département des Alpes Maritimes, il prépare les plans d'urbanisme de la ville de Nice. Enseignant à l'école des arts décoratifs de Nice il devient conseiller municipal de la ville de Nice.

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    • Auteur :
      Guilgot Marcel-Victor
      Guilgot Marcel-Victor

      Architecte. Il s'installe à Nice en 1924 où il collabore avec les architectes Charles et Marcel Dalmas jusqu'en 1938, puis il exerce seul. Actif dans les Alpes Maritimes de 1929 à 1978.

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      architecte attribution par source
    • Personnalité :
      Mayrargues Ernestine
      Mayrargues Ernestine

      Née Pollonais, elle épouse le négociant en huile Mayrargues.

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      commanditaire attribution par source
    • Auteur :
      Morel de Tangry Adelin-Charles , dit(e) Tom
      Morel de Tangry Adelin-Charles

      Peintre et décorateur spécialiste de paysages de la Côte-d'Azur, ayant notamment réalisé des affiches pour le P.L.M, des tableaux et des décors d'habitations. Adelin Charles Ernest Auguste, parfois surnommé Tom, est né en Belgique à Tubize le 3 novembre 1857. Il se forme en Suisse où il suit les cours du peintre Calame. Il voyage et en 1885, il s'établit en Italie où il expose dans les salons des grandes villes du pays. La reine Marguerite d'Italie lui commande un éventail artistique. Il vient se fixer à Nice en 1900. Il épouse Berthe Vilpon à Cannes. Il est Officier de l’Instruction publique en 1926 puis décoré de la légion d'honneur en 1930. Il est correspondant de l’Union internationale des Beaux arts à partir de 1904. Il a donné plusieurs tableaux pour être vendus pour des œuvres de bienfaisance diverses. Il fait 3 expositions personnelles à Paris patronnées par Camille Mauclair et Frantz Jourdain. Il meurt le 6 septembre 1930 à Saint Jean Cap Ferrat où il réside. (Véronique Thuin)

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      peintre signature

Immeuble édifié en position nord de la parcelle, avec cour-jardin sur l'avant. Il offre un étage de soubassement, un rez-de-chaussée en forte position élevée, deux étages carrés dont un en attique. L'étage d'attique constitue un ajout des travaux de 1933. Les façades sont en maçonnerie enduite. Le bâtiment est individualisé par la présence de deux dômes en maçonnerie sur assise carrée, à l'ampleur généralement dévolue aux édifices publics. Ce couronnement singularise fortement le bâtiment, d'autant plus que l'édifice offre par ailleurs des proportions monumentales (hauteur des étages, dimensions des baies...). L'entrée se situe à l'ouest, précédée d'une grande volée de marches avec balustres. Sur la façade principale une terrasse court devant les trois travées centrales dont les supports constituent une copie de ceux de la galerie de l'hôtel de ville de La Rochelle (16e siècle). Toiture terrasse avec, en son centre, une grande verrière rectangulaire éclairant l'espace distribuant les chambres (transformations de 1933). Le bâtiment est d'une grande qualité de par ses proportions, ornementation et distribution interne. Il constitue le meilleur exemple conservé de grande villa aristocratique transformé en hôtel de voyageurs (cas de figure assez commun à Nice). De plus, une analyse stylistique montre que l'intérieur semble conserver des décors de la villa Ernestine notamment dans la salle-à-manger, le salon-fumoir et peut-être l'escalier (plafond peint, cheminées, papiers peints). Sont venues s'y ajouter les réorganisations réalisées en 1933 dans un but de développement hôtelier. Celles-ci ont constitué en une reprise de certains décors (poursuite de décor néo-classique ou éléments art déco) et à la création d'un grand hall de distribution des chambres, sur deux niveaux, avec tribune et ascenseur, le tout éclairé par une importante verrière zénithale. L'escalier, ouvert sur la façade nord au moyen d'une grande baie en arc-de-cercle avec résille de verres colorés, est tournant à retours avec jour. L'ascenseur a été installé en 1933 lors de l'ouverture de l'hôtel.

  • Murs
    • maçonnerie enduit
  • Toits
    ciment en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
    • dôme carré
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Techniques
    • décor stuqué
    • papier peint
    • peinture
    • ferronnerie
  • Représentations
    • putto, pot à feu, feuillage
  • Précision représentations

    Décor éclectique autour des percements (linteau à frises géométriques) et en partie de couronnement (guirlandes à feuilles, agrafe moulurée avec corbeille de fruits, pot à feu, putti).

    Papier peint (cuir ?) dans le salon-fumoir.

    Panneaux avec paysages méditerranéens (pins) dans le vestibule, parement peint dans le grand escalier.

    Ferronnerie de la rampe de l'escalier et grille d'accès à la courette nord avec motif de rosaces de fleurs. Garde-corps des tribunes et cage d'ascenseur de style art déco.

Z Nice repérage

  • 01-DENO maison-hôtel
  • 02-CHRONO 1860-1919
  • 03-CARACTERE éclectique
  • 04-TENDANCES
  • 05-INTEGRITE complète
  • 06-VISIBILITE bonne
  • 07-SITUATION mitoyen
  • 08-IMPLANTATION sur jardin ou parc
  • 09-MATERIAUX non applicable
  • 10-MACONNERIE enduit avec parements
  • 11-SUR FACADE
  • 12-ENTREE marquise
  • 13-TOIT toit terrasse
  • 14-COMBLES
  • 15-DOME dôme assise carrée
  • 16-BELVEDERE non
  • 17-FRISE frise en relief
  • 18-CERAMIQUE
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE
  • 20-SITE
  • 21-LOTISSEMENT
  • 22-PERGOLA non
  • 23-JOINTS
  • 24-CLOTURES oui
  • 25-AGREMENTS oui
  • 26-COUR ANGLAISE non
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Éléments remarquables
    porte, garde-corps, balcon, portail, mur de clôture, loggia, porche, colonne, péristyle
  • Protections
    inscrit MH, 2022/12/14
  • Précisions sur la protection

    Inscrit Monument Historique par arrêté du 14 décembre 2022 en totalité "avec son jardin, son escalier d'accès, son arrière-cour, ses grilles et portails de clôture".

    Protection au titre du PLU n° 411.

A signaler : Intérieur remarquable et admirablement conservé : plafonds peints, mobilier intégré et décors fin 19e (villa Ernestine), décors peints et aménagements art déco (Hôtel impérial). En 2021 le bâtiment est vide et en attente d'affectation avec possibilité de transformation en appartements (C Prédal).

Documents d'archives

  • Nice, demande de permis pour un branchement d'égout, boulevard Carabacel, par Sébastien-Marcel Biasini architecte, 1880. Archives communales, Nice : 2T71 97.

  • Nice, demande de permis de construire pour la transformation d'une construction existante [Impérial hôtel, boulevard Carabacel, Nice] par Charles et Marcel Dalmas et Marcel Guilgot architectes, 1933. Archives communales, Nice : 2T730 419.

  • PETIT Edgar. Carabacel : une colline au coeur de Nice. Manuscrit polycopié. Nice : [s.n.], 2005. Pagination multiple ; 30 cm.

    partie propriété Blanqui d'Aiglun, p. 5

Bibliographie

  • STEVE, Michel. Histoire de l'architecture à Nice de 1830 à nos jours. Nice : Institut d'études niçoises, 2018. 280 p.

    p. 135
  • STEVE, Michel. Charles Dalmas architecte 1863-1938. Nice : Institut d'études niçoises, 2018. 166 p. ; 30 cm.

    p. 162

Documents figurés

  • [villa Ernestine, boulevard Carabacel, Nice]. / Tirage albuminé anonyme, [vers 1881-1883], 23,7 x 17,3 cm. Collection particulière.

  • Hôtel Impérial, boulevard Carabacel [Nice], la façade. / Tirage de plan. Charles et Marcel Dalmas, Marcel Guilgot. 1933. Archives communales, Nice : 2T730 419.

  • Hôtel Impérial, boulevard Carabacel [Nice], plan du 2ème étage. / Tirage de plan. Charles et Marcel Dalmas, Marcel Guilgot. 1933. Archives communales, Nice : 2T730 419

  • [Hôtel Impérial, Nice] hall. / Négatif noir et blanc. Louis Giletta. Non daté [après 1933]. 10 x 15 cm. Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont : APGLT02217.

  • [Hôtel Impérial, Nice] salle-à-manger, vue avec la fenêtre ouverte. / Négatif noir et blanc. Louis Giletta. Non daté [après 1933]. 13 x 18 cm. Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont : APGLT02222.

  • [Hôtel Impérial, Nice] salon-fumoir. / Négatif noir et blanc. Louis Giletta. Non daté [après 1933]. 13 x 18 cm. Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont : APGLT02218.

  • [Hôtel Impérial, Nice] chambre à coucher vue d'angle. / Négatif noir et blanc. Louis Giletta. Non daté [après 1933]. 13 x 18 cm. Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont : APGLT02220.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2017
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Aliotti Jean-Marc
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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Thuin-Chaudron Véronique
Thuin-Chaudron Véronique

Auteur, Docteur, sa thèse ayant pour titre : Nice, de la colline du Château aux châteaux des collines, architecture, construction, urbanisation de 1860 à 1914. (publiée chez Serre éditeur en 2009).

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