Dossier d’œuvre architecture IA06003255 | Réalisé par
Aliotti Jean-Marc (Rédacteur)
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
Dallo Roberte (Rédacteur)
Dallo Roberte

Historienne de formation, elle travaille depuis 15 ans sur le patrimoine architectural. Son sujet de prédilection concerne les matériaux des façades. Elle a contribué au Guide du Ravalement de la Ville de Nice et poursuivi ses recherches au sein de l'association Gloria Mansion dont elle est présidente. Elle est l'auteure de l'ouvrage Art déco, une méditerranée heureuse, éd. Gilletta, 2015 ainsi que de quelques articles de l'ouvrage Les 75 monuments historiques de Nice, éd. Mémoires millénaires, 2017. Elle a publié un article dans la revue ANABF "Le béton coloré : un patrimoine Art déco, un matériau d'avenir". Elle participe régulièrement au Salon International du Patrimoine Culturel à Paris et à co-organisé le séminaire "Façades en ciments colorés, une identité niçoise à valoriser" en 2017.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
maison de villégiature (villa balnéaire) dite Villa Sicard, Villa Il Paradiso, villa Van Zuylen, aujourd'hui établissement administratif communal.
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Cimiez
  • Adresse 24 boulevard de Cimiez
  • Cadastre 2017 LR 48
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature, villa balnéaire
  • Appellations
    villa Sicard, villa Il Paradiso, villa Van Zuylen
  • Destinations
    établissement administratif communal
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément, portail, clôture de jardin

Une première villa de plan rectangulaire aurait été construite en 1881 pour Adolf Sicard (maison visible sur un plan de la ville daté de 1882). On suppose comme architecte Lucien Barbet ou Philippe Randon. Devenue la propriété de la baronne Hélène de Zuylen de Nyevelt de Haar en 1891, cette villa aurait été remaniée par l'architecte Constantin Scala. Un plafond peint est signé du peintre Joseph Villeclere. Durant la Seconde Guerre mondiale, la villa accueille les lauréats des Prix de Rome, la villa Médicis de Rome ayant été confisquée à la France. Depuis 1946 et jusqu'en 2006, la villa est affectée au Conservatoire municipal de musique. En 1968, son couronnement est modifié et deux travées latérales à l'identique sont ajoutées à l'est par l'architecte Elie Cagnoli (entrepreneur Eugène Bruno). En 1972 on y intègre un auditorium. La villa Il Paradiso abrite depuis 2006 la Direction Centrale de l’Éducation de la Ville de Nice.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1881, daté par source
    • 1891, daté par source
    • 1968, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Scala Constantin
      Scala Constantin

      Architecte né à Carosia en suisse, après une carrière conduite principalement à Nice il est enterré en Suisse.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte (incertitude), attribution par analyse stylistique
    • Auteur :
      Barbet Lucien
      Barbet Lucien

      Architecte formé à l'école des Beaux-Arts. Diplômé en 1881, il dirige la même année les travaux de la villa Sicard à Nice. En 1885 il construit l'école d'art décoratif de Nice dont il est professeur d'architecture et de construction. Il est en charge du décor de la salle des fêtes de la préfecture de Nice, et construit le groupe scolaire de la rue Vernier (Nice). Architecte du département des Alpes-Maritimes, il est nommé inspecteur des travaux diocésains de Fréjus le 28 mai 1891. Il forme dans son agence Honoré Aubert.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte (incertitude), attribution par source
    • Auteur :
      Randon Philippe
      Randon Philippe

      Architecte né à Nice en 1833. Il est né à Nice, dans la paroisse de Saint Martin, le 24 juin 1833. La famille est domiciliée dans l'îlot Pairolière. Il est le fils de Dominique Randon, vermicellier, et de Maria Ludovica Prat. Il fait une partie de ses études dans sa ville natale, puis les poursuit  à l'Académie de Turin. Au moment du rattachement de Nice à la France, il remplace le professeur Garacci à l'école municipale de dessin, où il avait lui même suivi les cours de Paul Delaroche. Il épouse Rose Félicité Julie Donaudy. Il joue un rôle important dans l'organisation de la profession, tant au niveau local que national. Il est membre fondateur de la Société des Architectes et Ingénieurs des Alpes-Maritimes, dont il devient président en 1880. Il est membre fondateur puis président honoraire de la Société des Architectes du Sud-Est. Il organise le Congrès International des Architectes et Ingénieurs de 1884, au cours duquel la Caisse de Défense mutuelle des Architectes est projetée. La même année, il participe à  l'exposition internationale de Nice Il est membre de la Société Centrale des architectes. En 1900, il est membre du conseil d'administration de l'Ecole Nationale d'Art Décoratif de Nice.

      On lui doit des villas de prestige. Il construit aussi des immeubles de rapport. Pour lui, il construit en 1875 une maison à l'angle de l'avenue de la Gare et de la rampe de la Gare. Deux ans plus tard, il construit un autre immeuble sur la même avenue en association avec le marbrier Basso, qu'il surélève de deux étages en 1883 (il abritera les dames de France). Son oeuvre capitale est le Temple de l'Amour de la villa du comte de Chambrun, (son projet est préféré à celui de Joseph Vaudremer, membre de l'Institut). Il exerce aussi ses talents d'architecte paysagiste aux jardins de la Villa Liserb ou à ceux qui couvrent le Paillon.

      Il travaille aussi comme architecte décorateur en ornant la salle du grand théâtre lors du banquet offert par la municipalité au président de la République en avril 1890. Il fait aussi le pavillon provisoire de style indien qui a abrité Carnaval XX en février 1892 sur la place du Casino.

      En tant qu'architecte expert, il lotit des propriétés, comme en 1880 celle de Fanny Bouyon, dans le quartier de Carabacel. Il dresse avec Vincent Levrot et Devincet le plan de partage. En 1882, il fait pour les héritiers de Léopold Königswarter et du négociant Paul Bounin le lotissement en 24 lots d'une partie de la villa Lina.

      Il travaille dans les environs de Nice  pour des particuliers,  à Beaulieu et Saint Jean, et pour le Grand Cercle de Menton. Il est l'auteur des immeubles à portiques de la place Ardoïno à Menton (vers 1870).

      Il soutient la Société des Beaux-Arts de Nice, dont il est membre fondateur,  et  qui organise une exposition  dans l'immeuble dont il est propriétaire sur l'avenue Jean Médecin. Il peint et présente à l’exposition de la Société des Beaux-Arts de Nice de 1902 : vues de Saint Martin Vésubie. 

      Il participe à des opérations immobilières sur des terrains.

      Il s'investit dans la vie de la cité : il est conseiller municipal des maires Auguste Raynaut et Alziary de Malausséna. Puis, en tant que premier adjoint, il remplace souvent le Maire Honoré Sauvan, quand ce dernier est pris par ses fonctions de sénateur.Dans Nice d’Antan, Léon Sarty évoque Randon (p.349) qui présente à la municipalité un projet de jardins sur la couverture du Paillon qui fut accepté. Il est membre de l'Association polytechnique des Alpes-Maritimes, créée en 1883.

      En 1903, il est le premier architecte des Alpes-Maritimes, depuis le rattachement à la France, à recevoir la croix de la Légion d'Honneur. Il est également officier de l'Instruction Publique. Il est décoré de l'ordre de saint Maurice et saint Lazare, et de l'ordre national de Montenegro. Il est administrateur de la Caisse d'Epargne. Son fils Charles devient architecte D.P.L.G. et conseiller municipal à Nice. Il a aussi formé dans son atelier Charles Bermond, qui fut un temps son collaborateur. Il réside d'abord au N°6 de la rue de Villefranche dans les années 1860, puis au N°1 de la rue du Pont Neuf jusqu'en 1881, puis dans la rue Gioffredo, puis dans les années 1890, avenue de la Gare, et à partir de 1906 4 avenue Mirabeau, pavillon Louise.

      Il meurt à Nice le 13 janvier 1911 à son domicile au 12 avenue Mirabeau. À sa mort son patrimoine immobilier est constitué de biens à Drap mais surtout à Nice : l'immeuble du N°1 boulevard du Pont Vieux, le 11 de la rue Rossini, le 54 avenue de la Gare devenu le magasin des Dames de France et la villa Louise au N°12 de l'avenue Mirabeau. (Véronique Thuin)

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte (incertitude), attribution par source
    • Auteur :
      Villeclere Joseph
      Villeclere Joseph

      Peintre français de la seconde moitié du 19e siècle.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      peintre signature
    • Auteur : architecte attribution par source
    • Auteur :
      Bruno Eugène
      Bruno Eugène

      Entrepreneur de maçonnerie, 2ème moitié 20ème siècle, avenue Piatti à Nice

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      entrepreneur attribution par source
    • Personnalité : commanditaire attribution par source
    • Personnalité : commanditaire attribution par source

Villa de plan rectangulaire implantée sur une vaste parcelle au bas du quartier de Cimiez. Elle est associée à un jardin irrégulier exploitant la déclivité du terrain. La façade ouest visible depuis le boulevard ne constitue qu'une façade latérale relativement peu ornée, elle est précédée d'une loggia en avant-corps. La façade sud orientée vers la mer et dominant le parc mobilise une savante mise en scène : un degré de 15 marches donne accès à une terrasse. Son répertoire ornemental semble emprunter au vocabulaire classique de la Renaissance. La villa est depuis la fin des années 1960 augmentée de deux travées vers l'est, qui ont pris la place du jardin d'hiver auparavant adossé à celle-ci. Le jardin d'hiver était positionné à l'arrière d'une première travée reprenant symétriquement l'ordonnancement de la terrasse ouest. Les travées ajoutées reprennent fidèlement l'ornementation du reste de la bâtisse. Le deuxième niveau était jusqu'à cette même date un étage de comble en ardoise. Il présente actuellement les mêmes lucarnes sur fond de maçonnerie. Toiture terrasse. Un riche portail en ferronnerie de style néo-classique ouvre sur le boulevard de Cimiez.

L'intérieur présente un vestibule suivi d'une entrée d'où part un escalier aboutissant à une galerie. Aux rez-de-chaussée et 1er étage se développent salons et chambres sur la façade Sud ainsi que des pièces de moindre ampleur et des pièces de service sur les autres façades. Un escalier de service est présent au Nord-Ouest de l'édifice. Le plan dressé en 1941 fait mention au sous-sol de pièces de service, cuisines et logement du chef cuisinier, de six chambres à coucher au 1er étage ainsi que de sept chambres pour le personnel et une salle à manger d'enfants sous les combles. La décoration alterne panneaux avec décors de stucs dans certaines pièces, en bois dans d'autres, plafonds en stucs, en panneaux de bois ou couverts d'une composition peinte. Un auditorium, vestige du conservatoire est logé dans le sous-sol. Acquis en 1941, des éléments de mobiliers (armoires, bahut, table) de style néo-renaissance ou néo-Louis XVI demeurent dans certaines salles.

  • Murs
    • pierre moellon enduit (incertitude)
  • Toits
    béton en couverture
  • Étages
    2 étages carrés, étage de soubassement
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
  • Techniques
    • maçonnerie
    • décor stuqué
    • ferronnerie
    • peinture
    • menuiserie
  • Précision représentations

    Décor éclectique à dominante néoclassique au droit des baies (guirlande, coquille, volute, fronton triangulaire). A l'intérieur, salons avec boiseries murales et stucs muraux. Décor peint des plafonds en partie disparu mais demeurent frises peintes et deux grandes compositions : une dans l'escalier et une au plafond de la (supposée) chambre Sud du 1er étage (signée Villeclere)

Z Nice repérage

  • 01-DENO maison
  • 02-CHRONO 1860-1919
  • 03-CARACTERE éclectique
  • 04-TENDANCES néo-renaissance
  • 05-INTEGRITE partielle
  • 06-VISIBILITE bonne
  • 07-SITUATION isolé
  • 08-IMPLANTATION sur jardin ou parc
  • 09-MATERIAUX non
  • 10-MACONNERIE enduit avec parements
  • 11-SUR FACADE loggia
  • 12-ENTREE marquise
  • 13-TOIT toit terrasse
  • 14-COMBLES
  • 15-DOME
  • 16-BELVEDERE non
  • 17-FRISE
  • 18-CERAMIQUE
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE
  • 20-SITE dimension paysagère
  • 21-LOTISSEMENT
  • 22-PERGOLA non
  • 23-JOINTS
  • 24-CLOTURES oui
  • 25-AGREMENTS oui
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Éléments remarquables
    loggia, mur de clôture, garde-corps, portail, portique, cour jardin, terrasse en terre-plein
  • Protections
    inscrit MH, 2021/09/01
  • Précisions sur la protection

    Inscription au titre des Monuments Historiques du 01/09/2021, concernant :

    - Façades et toitures ainsi que la terrasse sud avec son escalier.

    - Intérieur du rez-de-chaussée et du 1er étage avec l'ensemble de leurs décors.

    - Jardin en totalité avec le mur de clôture et les deux portails ouvrant sur le boulevard de Cimiez.

    protection au titre du PLU (252)

Bibliographie

  • GAYRAUD, Didier. Demeures d'azur. Breil-sur-Roya : Les Editions du Cabri, 1998.

    p. 87
  • STEVE, Michel. Histoire de l'architecture à Nice de 1830 à nos jours. Nice : Institut d'études niçoises, 2018. 280 p.

    p. 171
  • MASSIMI Michel. Cimiez, promenade au fil du temps. Cressé : Editions des Régionalismes, 2013. 294 p ; 24 cm. ISBN 9782824001371

    p. 84

Documents figurés

  • La Villa Il Paradiso à Nice en 1967, façade sud / service photographie de la ville de Nice. 1967. Photogr. pos. Archives municipales, Nice : en cours de cotation.

  • La Villa Il Paradiso à Nice en 1967, façade nord / service photographie de la ville de Nice. 1967. Photogr. pos. Archives municipales, Nice : en cours de cotation.

  • La Villa Il Paradiso à Nice en 1967, vue générale / service photographie de la ville de Nice. 1967. Photogr. pos. Archives municipales, Nice : en cours de cotation.

  • La Villa Il Paradiso à Nice en 1967, le jardin d'hiver en cours de démontage / service photographie de la ville de Nice. 1967. Photogr. pos. Archives municipales, Nice : en cours de cotation.

  • La cheminée du petit salon de la villa Paradiso./ carte postale noir et blanc. Non datée. Archives communales, Nice : 10 Fi261

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2017
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Aliotti Jean-Marc
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Dallo Roberte
Dallo Roberte

Historienne de formation, elle travaille depuis 15 ans sur le patrimoine architectural. Son sujet de prédilection concerne les matériaux des façades. Elle a contribué au Guide du Ravalement de la Ville de Nice et poursuivi ses recherches au sein de l'association Gloria Mansion dont elle est présidente. Elle est l'auteure de l'ouvrage Art déco, une méditerranée heureuse, éd. Gilletta, 2015 ainsi que de quelques articles de l'ouvrage Les 75 monuments historiques de Nice, éd. Mémoires millénaires, 2017. Elle a publié un article dans la revue ANABF "Le béton coloré : un patrimoine Art déco, un matériau d'avenir". Elle participe régulièrement au Salon International du Patrimoine Culturel à Paris et à co-organisé le séminaire "Façades en ciments colorés, une identité niçoise à valoriser" en 2017.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.