Le quartier des moulins de Villars-sur-Var se trouve au nord-est du village, dans une zone en forte pente. Il est alimenté par un canal dérivant les eaux de l'Espignole sur une longueur de 1,5 km dans un vallon très escarpé. Le moulin à farine, qui est vraisemblablement à l'origine de ce canal, est installé immédiatement en contrebas d'une haute cuve de charge entièrement maçonnée (parcelles 657 à 659 du cadastre napoléonien). Il est aujourd’hui ruiné, ayant perdu son toit et ses mécanismes. Dans la chambre de la roue horizontale, qui n'est plus en place, débouche encore l'extrémité de la conduite forcée métallique. Au rez-de-chaussée surélevé, vidé de ses installations, une plaque rappelle la dernière phase de modernisation du moulin : "MATERIEL DE MINOTERIRES, GIORDAN FRERES, 76 RUE BARBERIS, N°18, NICE, 1932". Il ne reste rien de la turbine et des installations hydroélectriques. La scierie a elle aussi entièrement disparu, à l'exception de deux arches en pierre appuyées contre le mur de soutènement du chemin qui longe le lavoir. Seul le moulin à huile, modernisé, a été conservé. Le lavoir du village se trouve immédiatement à la sortie du canal de fuite du moulin à farine.

La chute d'eau du moulin à farine est particulièrement importante. La cuve de charge cylindrique de 16 m de hauteur se dresse ainsi au droit du moulin. Bâtie en moellons de calcaire, son enveloppe circulaire va en s'épaississant vers le bas. Elle est renforcé d'éléments maçonnés de plan carré dans ses parties basses (diamètre supérieur : 2,5 m, diamètre inférieur : 4,4 m. Son éventuel profil tronconique intérieur n'a pas pu être mesuré). Deux arches maçonnées acheminent l'eau de la fin du canal au sommet de la cuve.