Dossier d’œuvre architecture IA06002521 | Réalisé par ;
Aliotti Jean-Marc (Enquêteur)
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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  • recensement du patrimoine balnéaire
Immeuble François Farina
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Menton
  • Commune Menton
  • Adresse 40 rue Partouneaux
  • Cadastre 2013 BK 110

D'origine génoise, le docteur Jacques-François Farina (1824-1904) s'établit à Menton en 1854. Médecin et chirurgien de l'hôpital, il fonde en 1878 la Société des médecins de Menton avec J.H. Bennet et G. Daremberg qui s’implique dans des campagnes pour l'amélioration de l'état sanitaire de la ville. Le docteur Farina a publié de nombreux ouvrages sur la climatologie de la station climatique.

Cet immeuble est un immeuble de rapport qu'il fait construire en 1877 dans la ville nouvelle en cours de constitution à l'ouest du Fossan. Comme à la Maison Burkard voisine, la thématique marine du décor sculpté, proue de navire, trophée de marine, pourrait laisser supposer que l'immeuble a été construit pour un armateur ou un marin mais en fait il n'en est rien.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1877, porte la date

L'immeuble occupe un angle d'îlot. Il est sans mitoyenneté, donnant sur la rue Partouneaux, sur deux impasses et sur une étroite cour. Il présente un corps de bâtiment de plan carré composé de quatre ailes autour d'un puits de jour couvert d'une verrière et une aile biaise occupant le côté nord-est. D'une hauteur de trois étages sur rez-de-chaussée, il est couvert de toits de tuiles plates mécaniques à longs pans. L'articulation entre le corps principal et l'aile nord-est a une couverture de bacs en acier.

Le rez-de-chaussée sur la rue Partouneaux est parementé de pierre de taille (calcaire blanc) à bossages. Il est rythmé par des arcades plein-cintre et occupé par des boutiques vraisemblablement dès l'origine. L'entrée est centrée, couverte d'un arc segmentaire dont la clef porte la date 1877 et les initiales FF. Cette élévation, de six travées de baies est ordonnancée. Les deux travées centrales sont jumelées, flanquées de pilastres réunis au dernier niveau par un fronton brisé. Les portes-fenêtres du troisième niveau ouvrent sur des balconnets, celles du quatrième niveau sur un balcon filant de toute la largeur de la façade. La façade en retour sur l'impasse Belcourt, de sept travées, offre le même type de traitement, sauf le balcon filant.

L'entrée se fait par une porte bâtarde dans un couloir voûté d'ogives qui aboutit à la cage d'escalier en position centrale et éclairée par la verrière zénithale. C'est un escalier tournant autour d'un jour, à quatre noyaux constitués par des colonnes. Les paliers et les limons sont portés par des voûtes d'ogives.

  • Murs
    • enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique, verre en couverture, acier en couverture
  • Étages
    rez-de-chaussée, 3 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour
  • Typologies
    plan-masse composite ; volumétrie régulière ; élévation avec axe ; caractère autre
  • Techniques
    • sculpture
    • ferronnerie
  • Représentations
    • mascaron, agrafe, guirlande, fleur, acanthe, barque, poisson, trophée, mappemonde, livre, équerre, compas, cartouche, main, corne d'abondance, fruit, volute, balustre
    • ornement géométrique
  • Précision représentations

    Le décor sculpté extérieur se porte sur les deux élévations sur la rue et l'impasse. Les pilastres qui flanquent la porte d'entrée et la façade ont des chapiteaux ornés de mandegloires. Les fenêtres du deuxième niveau sont surmontées d'agrafes d'où pendent des guirlandes de fleurs, guirlandes que l'on retrouve au-dessus des fenêtres du dernier niveau. Le balcon filant est porté par des consoles à volutes. Le fronton qui réunit les travées jumelées de la façade antérieure a ses rampants interrompus par une proue de barque encadrée de deux poissons. Les élévations sont couronnées de corniches à modillons à feuilles d'acanthe.

    Les garde-corps en ferronnerie sont ornementés de motifs symétriques alignés, à volutes.

    Dans le couloir d'entrée des décors sculptés en plâtre ornent le dessus des portes : d'un côté, un trophée de marine avec mappemonde, lunette, livre, équerre, compas, de l'autre, un cartouche rocaille souligné par des palmes et des cornes d'abondance d'où s'échappent des fruits et des feuilles de laurier. Dans le cartouche figure une poignée de main, symbole de solidarité. L'arc précédant l'entrée dans la cage d'escalier retombe sur des consoles à volutes d'où pendent des guirlandes de fleurs. La rampe d'escalier est à balustres.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Cet immeuble est un exemple d'immeuble de rapport construit à la fin du 19e siècle dans la nouvelle ville de villégiature en cours d'édification sur la rive ouest du Fossan. Elle présente un décor à la fois inspiré par le début du 17e siècle, structure et décor de l'escalier, et par le début du 18e siècle (décor de gypserie). Les élévations extérieures se rattachent à l'architecture piémontaise.

Date d'enquête 2013 ; Date(s) de rédaction 2013, 2019
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Aliotti Jean-Marc
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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