Dossier d’œuvre architecture IA06001579 | Réalisé par
Buffa Géraud
Buffa Géraud

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 2004 à 2017.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • patrimoine industriel, parfumeries de Grasse
atelier de fabrication
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Alpes-Maritimes - Grasse
  • Commune Grasse
  • Adresse 10 avenue Yves-Emmanuel-Baudoin
  • Cadastre 1982 BM 141

Les premiers bâtiments (1 à 5) construits à la Sabrane par l'entreprise Hugues Aîné étaient entièrement affectés à la production. Un projet avait été déposé dès 1901, mais il avait sans doute été rejeté puisqu'il diffère légèrement des premières réalisations. Cinq halles sont construites entre 1902, année de la construction du premier atelier, qui peut être le bâtiment 1, ou plus probablement le bâtiment 2, et 1912, année probable de construction du bâtiment 5. Il s'agit alors d'un des tout premiers ateliers mettant en œuvre l'extraction par hydrocarbures (hexane et benzène) de Grasse et il est probable que ce soit l'emploi de ces matières premières dangereuses qui ait justifié l'implantation d'une nouvelle usine à l'écart des zones habitées. Les bâtiments 3 et 4 existaient déjà lorsque fut entrepris le bâtiment 5. Il fut à l'origine conçu pour être un distilloir, mais son affectation a évolué. Une photographie nous montre qu'on y pratiquait l'enfleurage aux alentours de 1925. Et il fut probablement dévolu à l'extraction par solvants volatils après 1928. Ses machines ont été remplacées vers 1990 par un Extracteur à filtre flottant (étudié IM06001050). Les bâtiments 1-2 et 3 sont restés affectés aux mêmes activités : extraction pour les premiers, distillation par vapeur d'eau pour le second. Le bâtiment 4, aménagé dès avant les années 1920 en atelier d'extraction, se spécialisa à une date indéterminée en atelier d'extraction menthol. Ces 5 halles ont été en activité jusqu'en 2005.

Les cinq halles de cet ensemble sont toutes de plan rectangulaire, mais leur mode de construction diffère sensiblement. Les murs des bâtiments 2 et 3 sont constitués de poteaux, entre lesquels se trouve un remplissage sans fonction structurelle. Les bâtiments 1, 4 et 5 sont eux construits en maçonnerie de moellons enduite. Ils sont en revanche tous dotés d'une couverture en tuile mécaniques supportées par des charpentes en bois. Les bâtiments 3, 4 et 5 sont parallèles, disposés l'un au-dessous des autres et séparés par des couloirs qui avaient été aménagés pour recevoir eux aussi des installations industrielles. Seul les bâtiments 1 et 2, reliés à l'extrémité nord-est du bâtiment 3 par un auvent, présentent une disposition différente : leur façade est orientée plus au sud, leur extrémité est se termine par une abside à trois pans et la partie 1, qui comporte deux niveaux, est un peu plus élevée que la partie 2. A l'intérieur des bâtiments 2, 4 et 5 ont été aménagés des demi-niveaux en mezzanine. Leur sol en voutains de briques s'appuie sur des poteaux en fonte. Elles occupent une surface réduite par rapport à la disposition d'origine, à l'exception de celle du bâtiment 5 qui a été entièrement reconstruite en béton. Ce dernier atelier, avec ses 40 m de longueur, est le plus long de l'usine.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • lanterneau
    • croupe polygonale
  • Statut de la propriété
    propriété d'une société privée
  • Éléments remarquables
    machine de production (étudiée dans la base Palissy)

Documents figurés

  • Le chargement des extracteurs. Voir Fig. 07. / Dans : " Revue des marques de la parfumerie et de la savonnerie", avril 1923.

  • Salle des batteuses et appareils frigorifiques. / Photographie. Dans : " Revue des marques de la parfumerie et de la savonnerie", avril 1923.

  • Un des ateliers d'extraction des parfums par les dissolvants volatils. / Photographie. Dans : " Revue des marques de la parfumerie et de la savonnerie", avril 1923.

  • La distillation. / Photographie. Dans : " La Parfumerie française", avril 1925, p. 319.

  • Le lavage des pommades. / Photographie. Dans : " La Parfumerie française", avril 1925, p. 321.

  • Une des salles d'extraction par solvants volatils. Voir Fig. 18. / Photographie. Dans : " La Parfumerie française", avril 1925, p. 322.

  • Le soutirage des parfums après évaporation du dissolvant. / Photographie. Dans : " La Parfumerie française", avril 1925, p. 324.

  • Projet de construction à la Sabranne à usage de distilloir. MM A Ferrand et Cie. 24 août 1912. / Dessin, 24 août 1912, Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 02 Z 77.

  • Extraction par enfleurage. / Photographie. Dans : " La Parfumerie française", avril 1925, p. 320.

  • Le transfert des fleurs à l'atelier. / Photographie. Dans : " La Parfumerie française", avril 1925, p. 318.

  • Atelier N°1 de l'Usine HUGUES AINE traitant les Fleurs de Jasmin./ Photographie. Dans : "Les parfums de France", ca 1930, p. 3.

Date d'enquête 2006 ; Date(s) de rédaction 2006
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Buffa Géraud
Buffa Géraud

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 2004 à 2017.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Articulation des dossiers