La villa pourrait avoir été construite au début du 19ème siècle. L'architecte est inconnu. L'avocat niçois, Jean de Foresta achète la propriété, en décembre 1842, au comte Louis Novaro de Castelvecchio, demeurant à Nice. En 1850, il devient député de Nice au parlement de Turin. Il est deux fois ministre des Grâces et de la Justice, puis il est nommé sénateur avant de devenir - après la réunion du comté de Nice à la France - premier président de la Cour d'Appel de Bologne. Le titre comtal lui est accordé par décret royal du 23 novembre 1862. Son fils, Adolphe de Foresta, hérite de la Berlugane. Il est sénateur du royaume d'Italie, avocat général militaire, et demeure à Rome où il meurt en novembre 1886. Sa seconde épouse, Louise Dupré, et la fille née de cette union, Pauline de Foresta, épouse du comte Charles Franzini Tibaldeo, capitaine au 91ème régiment d'infanterie italienne, habitent à leur tour à la Berlugane. En juillet 1912, la propriété est vendue aux époux Schvab qui la revendent le 28 août 1918 au comte Albert-Joseph Gautier, dit Gautier Vignal, consul général de Roumanie à Nice. Le comte demeure à cette époque en son château du Vignal à Contes. Il est originaire de Nice où il est né le 26 mai 1854. Membre de l'Académie des sports du Comité International Olympique, vice-président de la Fédération nationale d'escrime, président de la Société des courses hippiques de Nice, commissaire de l'Automobile Club de Nice, président-organisateur du meeting aéronautique de Nice, il donnait de fréquentes garden-parties dans les jardins de la Berlugane. Après la mort du Comte le 18 octobre 1939 à Lausanne, la propriété est revenue aux quatre enfants issus de la première union : Hélène Gautier Vignal, veuve du comte de Foras, devenue comtesse de l'Hermite ; Marie Gautier Vignal, épouse Middleton, morte le 8 janvier 1941 en laissant une fille née d'un premier mariage ; Louis Gautier-Vignal ; Elisabeth Gautier-Vignal. Le 4 novembre 1954, ils vendent la propriété à la Caisse nationale des notaires. La fondation d'Aguesseau en devient locataire à titre emphytéotique, le 13 juillet 1955, puis propriétaire, le 6 avril 1973. Au cours de la seconde moitié du 20e siècle la villa est transformée en hôtel de voyageurs. Ce dernier état n'a pas été étudié.
- recensement du patrimoine balnéaire
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Villefranche-sur-Mer - Villefranche-sur-Mer
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Commune
Beaulieu-sur-Mer
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Lieu-dit
Beaulieu
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Adresse
14 boulevard Maréchal-Leclerc
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Cadastre
1987 AH 134 à 138
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Dénominationsmaison
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Précision dénominationmaison de villégiature, villa balnéaire
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AppellationsVilla La Berlugane
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Destinationshôtel de voyageurs
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Parties constituantes étudiées
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Période(s)
- Principale : 1er quart 19e siècle , (incertitude)
- Secondaire : 2e moitié 20e siècle
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Auteur(s)
- Auteur :
- Personnalité : habitant célèbre attribution par source
Vers 1920, la villa a un plan rectangulaire, constituée d'un corps principal de deux étages carrés et un attique, prolongé du côté sud par une aile triangulaire d'un étage carré. L'ensemble est couvert par des toits à longs pans à croupes. La façade est du corps principal, régulière, est organisée en deux parties conçues probablement à des époques différentes. La plus ancienne, au nord, est symétrique. Elle comprend sept travées rythmées de pilastres colossaux. Le rez-de-chaussée ouvre sur une terrasse en terre-plein par des portes-fenêtres en plein cintre ; le premier étage est éclairé par des portes-fenêtres rectangulaires avec des balcons ; le second étage, par des portes-fenêtres rectangulaires, remplacées dans le premier quart du 20e siècle, par des portes-fenêtres en plein cintre avec des balconnets. L'attique, en retrait, est éclairé par une alternance de fenêtres rectangulaires et d'oculi ovales. La partie sud, plus récente, qui comprend trois travées, est symétrique. Le rez-de-chaussée communique avec le jardin par deux portes-fenêtres symétriques en plein cintre, disposées de part et d'autre d'une large porte-fenêtre en anse de panier. Le premier et le deuxième étages ouvrent par deux portes-fenêtres en plein cintre symétriques disposées de part et d'autre de portes-fenêtres jumelles en plein cintre, l'attique, par une fenêtre rectangulaire encadrée de deux oculi ovales identiques à ceux de la partie ancienne mais avec un espacement plus grand. La façade latérale a trois travées et est régulière. L'aile sud, de plan triangulaire, a un étage éclairé par une large porte-fenêtre en arc surbaissé. La distribution de la villa n'est pas connue.
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Murs
- enduit
- maçonnerie
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Toitstuile plate mécanique
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Étages3 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans
- croupe
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Escaliers
- escalier intérieur
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Typologiesplan-masse régulier ; volumétrie régulière ; élévation avec axe ; caractère éclectique
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État de conservationremanié
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- balustre
- pilastre
- ordre colossal
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Précision représentations
Les balcons et les balconnets sont bordés de balustrades. La partie centrale de la façade est est rythmée de pilastres d'ordre colossal.
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Documents figurés
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[La villa Berlugane vue depuis le sud-est.] / Photographie anonyme, vers 1910. Dans "Villefranche-sur-Mer, Beaulieu-sur-Mer, Saint-Jean Cap-Ferrat. Le Temps Retrouvé" / Didier Gayraud, Barbentane : Equinoxe, 1998, p.85.
Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1970 à 2006.