Dossier d’œuvre architecture IA06001309 | Réalisé par ;
  • enquête thématique régionale, architecture militaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur
ligne fortifiée : 9e caposaldo Vallauretta
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Alpes-Maritimes - Tende
  • Commune Tende
  • Lieu-dit Crête de Chanvrairée, baisse de Vallauretta, vallon de la Minière
  • Dénominations
    ligne fortifiée
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    ouvrage d'artillerie, poste d'observation, caserne

Ce groupe d'ouvrages qui constitue le neuvième caposaldo de la première ligne de défense du Vallo Alpino dans le sous-secteur II A dit de la Haute-Roya, s'organise sur les pentes du versant nord-ouest entre la ligne de crête de Chanvrairée / Baisse de Vallauretta et le vallon de la Minière.

Ces ouvrages n'ont été construits qu'à partir de 1939, d'abord en fonction des spécifications de la circulaire 7000, mais surtout selon la circulaire 15000. Certains sont inachevés.

Il existait aussi au nord de ce caposaldo, sur la hauteur dite Gias des Pasteurs, une position d'artillerie à ciel ouvert, dite 64e batterie S.P. de la Vacherie Supérieure, pour quatre obusiers de 100/17.

1. Ouvrage d'infanterie n° 109, dit de Rocca Rossa

Le projet initial de cet ouvrage, datable de 1939, était un monobloc de type 7000 avec deux positions de tir sous casemates, qui fut revu et transformé sur le papier en ouvrage de type 15000 avant le commencement de tout chantier. Il est situé à proximité du précédent (n°108), sur les mêmes pentes. L'état réalisé, totalement avorté (et enfoui sous des éboulis), se résume à une longue galerie trois fois coudée, en partie non revêtue, avec chambre-refuge non aménagée au milieu et issue en baïonnette à un bout.

2. Ouvrage d'infanterie n° 110, dit de Cianvraireo (Chanvrairée)

Ouvrage casematé en caverne de type 15000, très comparable à l'ouvrage n° 107, et comme lui pourvu d'une sous-numérotation pour chacun des deux blocs actifs qui le composent (110-110 bis). Pourtant, cet ouvrage est construit d'un seul jet vers 1940-1941, et non à partir de deux ouvrages monobloc de type 7000. Cet ouvrage est situé sur la crête partant au sud du Mont Chanvrairée, entre le vallon de Chanvrairée et celui du Gias de Vallauretta, à équidistance du précédent (n° 109) et du n° 111bis, sur un même alignement. Ses tirs sont orientés de manière à flanquer ces deux ouvrages, tant au sud/sud-ouest qu'à l'est/nord-est, tout en couvrant le secteur sud-est, vers le vallon de la Minière.

Chacun des deux blocs inclut deux positions de tir divergentes pour mitrailleuse fixe sous casemate. Les deux segments de galerie desservant les blocs se joignent en angle aigu pour se confondre en une longue galerie unique qui dessert au passage une chambre-abri longitudinale dépourvue d'aménagements logistiques, et se prolonge en se coudant une fois du même côté en angle obtus. L'issue, située assez loin des blocs sur le même versant que celui du sud-ouest, forme une chicane ou "baïonnette" encaissée à ciel ouvert. Les deux casemates actives divergentes du bloc sud-ouest , sont complétées par une position à créneau de visée par signaux lumineux répondant à l'ouvrage 111bis, et par un dépôt de munition inclus à la gorge du bloc. Le revêtement de camouflage extérieur en parement en petits moellons a simplement été amorcé, et fait totalement défaut au bloc est. Celui-ci est pourvu de deux excroissances latérales en caponnière flanquant ses embrasures, dont les petites positions de tir sont reliées au casemates par un étroit couloir courbe.

La casemate de gauche (depuis l'intérieur), précédée de l'accès à un dépôt de munitions semblable à celui de l'autre bloc, comporte un pilier central et dessert, à gauche de l'embrasure, deux créneaux de visée légèrement divergents pour signaux lumineux répondant aux ouvrages n° 109 et 106. Les casemates sont plus hautes que les galeries: on y pend pied après avoir gravi des escaliers de 6 à 8 marches, certains avec marches en dalle ciment posées sur crémaillère au dessus d'une rampe lisse. Embrasures à trémie et plaque cuirassée de blindage.

3. Ouvrage d'infanterie n° 111, dit de la Baisse de Vallauretta

Ouvrage casematé en caverne de type 15000, probablement commencé en 1941 et laissé inachevé. Comme pour l'ouvrage n° 109, seule la galerie principale, avec chambre-refuge non aménagée et issue en baïonnette à un bout, a été achevée. La partie basse d'un bloc actif, abandonné au moment ou la construction atteignait le raz du sol des casemates, adopte un plan comparable à celui du bloc est de l'ouvrage n° 110, ou du bloc unique du n° 111bis, avec deux excroissances latérales en caponnière flanquant ses deux embrasures.

4. Ouvrage d'infanterie n° 111 bis, dit de la Baisse de Vallauretta

Ouvrage casematé en caverne de type 15000, construit vers 1940-1941. Cet ouvrage est situé en contrebas du précédent (n°111) et de la baisse de Vallauretta, à l'extrême ouest du système, en alignement des ouvrages n° 109 et 110. Les tirs de son bloc unique pour deux mitrailleuses sont orientés sud-est, vers le Gias de Vallauretta.

Le bloc, d'un effet assez monumental à flanc de pente, est desservi par la classique galerie deux fois coudée avec chambre-abri longitudinale dépourvue d'aménagements logistiques au milieu, et issue en "baïonnette" encaissée à ciel ouvert. Ce bloc abritant deux casemates à embrasures divergentes est un compromis entre le parti du bloc est de l'ouvrage n° 110, et celui du bloc à embrasure unique de l'ouvrage n° 107. Il est pourvu de deux excroissances latérales en caponnière flanquant ses embrasures, dont les petites positions de tir sont reliées au casemates par un étroit couloir courbe. Dans l'excroissance ouest, beaucoup plus saillante que l'autre, ce couloir se prolonge pour desservir un créneau de visée pour signaux lumineux répondant à l'ouvrage n° 111. Les deux embrasures sont à trémie, avec fossé-diamant à la base extérieure, et ont une plaque cuirassée de blindage. Un étage supérieur en forme de grosse tourelle en béton ou de bloc en retrait abritant une position d'observation à trois embrasures de visée (sud, sud-est, est) s'élève sur sa terrasse de couvrement en ciment du bloc principal. Cet observatoire d'étage communique avec le vestibule d'accès aux casemate du bas par un puits de section carré. Aucun parement de camouflage n'a été plaqué sur l'imposante élévation en béton décoffré.

5. Ouvrage d'infanterie n° 112, dit du Mont Bego

Ouvrage casematé en caverne de type 15000, construit vers 1940-1941 et laissé inachevé quand aux aménagements de second œuvre. Cet ouvrage est situé sur les pentes est du mont Bego, près de la cote 2148, au dessus du vallon de La Minière et du Gias de Vallauretta. Le site est escarpé, parsemé de rochers chaotiques.

La conception générale de l'ouvrage, pourvu de trois blocs abritant casemate à embrasure, se rapproche beaucoup de celle de l'ouvrage n°106, d'autant que, dans les deux cas, la casemate à embrasure du bloc médian, apparemment analogue aux deux autres, est non active, à usage d'observatoire. Cet ouvrage 112 est cependant de moindre ampleur (2 mitrailleuses), et plus compact que la plupart des autres ouvrages voisins contemporains. La chambre-abri est reliée à l'extérieur par deux issues qui ne donnent pas lieu à de longues galeries, ouvertes dans les rochers du même côté (est/nord-est) que l'une des orientations de tir. L'une est large, percée directement sur le grand côté est, l'autre coudée, avec local de groupe électrogène à gauche de l'entrée, y débouchant du côté nord. A l'autre bout de la chambre-abri, une galerie dessert dans l'axe la position de tir sud, simple casemate à embrasure sous petit bloc . A mi-longueur, un petit dépôt de munitions est ménagé dans la paroi de gauche de la galerie. Avant cela, immédiatement à gauche en entrant dans la galerie, s'amorce une autre galerie qui se divise aussitôt en deux branches divergentes. La branche principale fait un coude à gauche à 45°, pour desservir l'autre position de tir sous bloc, précédée à gauche d'un petit dépôt de munitions, et complétée à gauche de la casemate, par un créneau de visée pour signaux lumineux répondant à l'ouvrage n° 110.

La branche d'axe dessert le bloc intermédiaire à usage d'observatoire, coincé entre deux rochers, qui ne se distingue des deux autres que par les plus petites dimensions de sa casemate et l'absence de cuirasse de blindage à l'entrée de son embrasure à trémie.

6. Bâtiment de troupe dit "Bivouac de Chanvrairée", baisse de Vallauretta

Ce bivouac construit vers 1940 pour une capacité de 40 hommes, est un bâtiment en longueur adossé à une paroi rocheuse rectiligne et verticale, et porté par une terrasse étroite dégageant la plate-forme de desserte de ses portes. Le plan-type est un rectangle simple long de 24m60 distribué intérieurement en un grand volume central (2 portes et 3 fenêtres) long de 16m60 pour le dortoir, et deux chambres latérales (chacune une porte en façade et une fenêtre au mur-pignon). Toit plat en ciment armé et murs en pierre formant un opus incertum avec joints ciment en relief.

Un autre bivouac identique, dit du Mont Bego, existe 3 km plus à l'ouest sur la même crête rocheuse, près de la cote 2549.

Ce groupe d'ouvrages constitue le neuvième caposaldo de la première ligne de défense du Vallo Alpino dans le sous-secteur II A de la Haute-Roya. Ces ouvrages n'ont été construits qu'à partir de 1939, d'abord en fonction des spécifications de la circulaire 7000, mais surtout selon celles de la circulaire 15000 ; certains sont inachevés.

Le neuvième caposaldo s'organise sur les pentes du versant nord-ouest entre la ligne de crête de Chanvrairée, la Baisse de Vallaretta et le vallon de la Minière. Ce caposaldo regroupe cinq ouvrages d'infanterie (numérotés 109 à 112) une caserne (Bivouac de Chanvrairée) . Le premier était de type 7000, mais devait être transformé en type 15000 au moment du chantier et n'a jamais été achevé ; il en va de même pour l'ouvrage 111 : galerie principale seulement, chambre-refuge non aménagée. Le 110 est de type 15000 : deux blocs à deux positions de tir et deux galeries qui convergent en angle aigu pour former une galerie unique desservant une chambre-abri longitudinale comportant des annexes logistiques. Début de camouflage en parement de petits moellons, sur un des blocs seulement ; un des blocs est pourvu de deux excroissances latérales en caponnière. Le no 111 bis est sur le même modèle, avec en plus une grosse tourelle de béton abritant une position d'observation, placée sur la terrasse de couvrement du bloc principal , sans aucun parement de camouflage. Le 112 est également sur le modèle de la circulaire 15000, mais avec trois blocs, celui du milieu servant d'observatoire. Le bâtiment de troupe a été construit pour 40 hommes sur plan-type : rectangle long avec un grand volume central et deux chambres latérales ; toit terrasse.

  • Murs
    • béton
    • métal
    • enduit
    • moellon
    • maçonnerie
  • Toits
    béton en couverture, pierre en couverture
  • Étages
    sous-sol
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • extrados de voûte
    • terrasse
    • toit bombé
    • toit à longs pans
  • Typologies
    ouvrage casematé en caverne
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents figurés

  • Fascicolo contenente il piano d'insieme, la planimetria, la pianta e le sezioni delle opere che costituiscono il campo trincerato del Colle di Tenda [Document contenant le plan d'ensemble, la planimétrie, le plan et les coupes des ouvrages qui constituent le camp retranché du Col de Tende] / Dessin, vers 1887. Archivi del Genio Militare, Turin : fonds de la Sezione Staccata di Cuneo (référencé S.S.C.). Original disparu.

Date d'enquête 2001 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers