Dossier d’œuvre architecture IA06001305 | Réalisé par ;
  • enquête thématique régionale, architecture militaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur
ligne fortifiée : 5e caposaldo Spegi
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Archivi del genio Militare, Turin

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Alpes-Maritimes - Tende
  • Commune Tende
  • Lieu-dit vallon de la Minière
  • Dénominations
    ligne fortifiée
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    batterie, poste d'observation, caserne

Ce groupe d'ouvrages qui constitue le cinquième caposaldo de la première ligne de défense du Vallo Alpino dans le sous-secteur II A dit de la Haute-Roya, s'organise en trame serrée sur les versants sud et est des hauteurs dominant Saint Dalmas au nord-ouest, et le vallon de la Miniera au nord (le long vallon transversal du torrent de Bieugne s'appelait alors en totalité vallon de la Miniera, à cause de la mine de Valaura, située en aval du lac des Mesches, seule cette portion en aval a conservé aujourd'hui l'appellation de "vallon de la Minière"). Ce caposaldo est dominé par l'observatoire de la Côte des Spegi.

La plupart de ses ouvrages, conformes au type 200, étaient encore en projet, certains en cours de construction lors de la rédaction du rapport des renseignements militaires français daté du 15 février 1934, qui les documente assez approximativement. Sauf pour l'ouvrage n° 8, et les deux abris-caverne transformés en batterie en 1937, les positions de tir sont toutes orientées vers Saint-Dalmas (est).

L'observatoire n'a été construit qu'en 1939

Une série de 13 N.A.S. a été construite en 1940 à la limite du 3e caposaldo, en haut de la côte qui monte du pont de La Brigue.

1. Ouvrage n° 8: poste à ciel ouvert avec abri-caverne, dit du chemin de Case Mairisa.

Abri-caverne actif pour 16 à 20 hommes desservant une position de tir à ciel ouvert pour mitrailleuse sur trépied, construit en 1934-1935. Repéré dans le rapport du service des renseignements militaires français du 15 février 1934, qui le signale comme non encore construit.

Ils se compose d'une chambre-abri longue de 16m70 avec niche du local de ventilation au centre, en face d'une niche réserve de munitions. Cette petite chambre-abri est accessible par deux courtes galeries parallèles, pourvues d'une entrée en chicane avec porte de fer simple, qui partent des deux extrémités de son grand côté sud. La galerie de gauche dessert le magasin des vivres à droite de la chicane. La position de tir se trouvait devant l'ouvrage, vers le sud.

2. Ouvrage n° 9: poste à ciel ouvert avec abri-caverne, dit de la 43° batterie S.P.

Abri-caverne actif construit en 1934-1935 pour desservir une position de tir à ciel ouvert . Repéré dans le rapport du service des renseignements militaires français du 15 février 1934, qui le signale comme non encore construit. Remanié en 1937 pour le service de la 43e batterie S.P. de "dessous Spegi", dont les deux emplacements de tir à ciel ouvert orientés au sud sont créés alors à la place des deux portes d'origine pour recevoir deux obusiers de 100/17 (même dispositif qu'à la batterie Peluna, 2e caposaldo). Un projet concurrent à cette adaptation, non réalisé, proposait la transformation de l'abri caverne en batterie en caverne dans lequel les deux pièces de 100/17 auraient été placées dans des casemates sous bloc.

La chambre-abri, avec les locaux techniques habituels distribués symétriquement dans les angles du grand côté ouest, est desservie à ses deux extrémités opposées par des galeries divergentes relativement longues partant symétriquement du grand côté est, avec la même disposition d'entrée en chicane. Latrine dans la galerie de gauche.

L'adaptation de 1937 a élargi, rallongé et pourvu de grandes portes métalliques à deux battants le premier segment des deux galeries, avant la chicane, pour servir de garage aux deux obusiers, qu'il suffisait d'avancer sur les emplacements de tir à ciel ouvert alors créés immédiatement devant, encaissés dans la pente et défilés par des murs latéraux en béton. La nouvelle vocation active de ces galeries a imposé dans le programme de 1937, pour servir d'entrée à l'ouvrage, la création d'une troisième galerie au tracé irrégulier, partant de la droite de l'ouvrage et s'embranchant sur la galerie d'accès à l'emplacement de tir de droite.

3. Ouvrage n° 10: poste à ciel ouvert avec abri-caverne, dit "dessous Spegi".

Abri-caverne actif construit en 1934-1935 pour desservir une position de tir à ciel ouvert pour mitrailleuse. Repéré dans le rapport du service des renseignements militaires français du 15 février 1934, qui le signale comme non encore construit.

La chambre-abri est identique à celle de l'ouvrage n°9, avec les locaux techniques habituels distribués symétriquement dans les angles du grand côté ouest, est desservie à ses deux extrémités opposées par des galeries parallèles de moyenne longueur partant symétriquement du grand côté est, avec une disposition d'entrée en chicane symétrique. Latrine dans la galerie de droite. Vestiges d'un camouflage sur palissade qui masquait la position de tir.

4. Ouvrage n° 11: poste à ciel ouvert avec abri-caverne, dit "dessous Spegi".

Abri-caverne actif probablement construit en 1934-1935, pour desservir une position de tir à ciel ouvert pour mitrailleuse. Repéré dans le rapport du service des renseignements militaires français du 15 février 1934, qui le signale comme non encore construit.

Le plan de l'abri est dissymétrique: la chambre-abri incorpore la plupart des locaux techniques habituels (munitions, vivres, poste de commandement) dans l'angle de droite du grand côté ouest, et la galerie d'accès de droite s'embranche dans le grand côté est, face à ces locaux, tandis que celle de gauche part du petit côté sud. Toutes deux sont courtes et pourvues d'une chicane.

5. Abri-caverne coté G, dit "Genova".

Abri-caverne non actif, construit en 1933-1934. Repéré (et bien coté G) mais mal localisé dans le rapport du service des renseignements militaires français du 15 février 1934, qui le signale comme étant en cours de construction.

Situé entre les ouvrages 8 et 9, il se compose d'une longue chambre-abri pour soixante hommes de troupe de renfort, avec niche du local de ventilation au centre, mais pas de locaux techniques. Cette chambre-abri est accessible aux deux extrémités par deux galeries assez longues partant des petits côtés et légèrement infléchies vers le sud. Les deux portes, suivies d'un coude ou d'une chicane, sont identiquement orientées sud/sud-est. peu près symétriques et divergentes, s'embranchant vers le nord et vers l'est. Celle de droite dessert au passages latrines et réserve d'eau.

6. Abri-caverne coté H est, dit "Harrar".

Abri-caverne non actif, construit probablement en 1933 pour une garnison de 60 hommes de troupe de renfort, en phase avec l'abri caverne jumelé coté H ouest, là ou devait être construit un abri unique pour cent hommes de troupe. Repéré mais peu précisément localisé dans le rapport du service des renseignements militaires français du 15 février 1934, qui le signale comme étant achevé.

Il se compose d'une longue chambre-abri, avec niche du local de ventilation au centre, et locaux techniques habituels aux deux extrémités. Cette chambre-abri est accessible par deux galeries légèrement convergentes d'inégale longueur partant du grand côté sud vis-à-vis les locaux techniques. Les deux portes, suivies d'un coude, sont orientées l'une (droite) sud-est, l'autre (gauche), sud-ouest. Celle de gauche dessert au passages latrines et réserve d'eau.

7. Abri-caverne coté H ouest, dit de la 44° batterie S.P.

Abri-caverne initialement non actif construit probablement en 1933 pour une garnison de 60 hommes de troupe de renfort, en phase avec l'abri caverne jumelé coté H est. Repéré mais peu précisément localisé dans le rapport du service des renseignements militaires français du 15 février 1934, qui le signale comme étant achevé. Remanié, comme l'ouvrage n°9, (en 1937 ?) pour le service de la 44e batterie S.P. de Spegi, dont les deux emplacements de tir à ciel ouvert orientés sud-ouest sont créés alors du côté de l'entrée pour recevoir deux obusiers de 100/17 (même dispositif qu'à la batterie Peluna, 2e caposaldo). Un projet concurrent à cette adaptation, non réalisé, proposait la transformation de l'abri caverne en batterie en caverne dans lequel les deux pièces de 100/17 auraient été placées dans des casemates sous bloc.

La chambre-abri était desservie à ses deux extrémités opposées par des galeries parallèles de moyenne longueur partant symétriquement du grand côté sud, avec une disposition d'entrée coudée à droite . Latrine dans la galerie de droite. L'adaptation pour la batterie a élargi, rallongé et pourvu d'une grande porte métallique à deux battants le premier segment de la galerie de gauche, pour servir de garage au premier obusier, qu'il suffisait d'avancer sur l'emplacements de tir à ciel ouvert alors créé immédiatement devant, encaissé dans la pente et défilé par des murs latéraux en béton. La galerie de droite a été laissée en l'état pour y maintenir l'accès, et une troisième galerie a été percée, s'embranchant à gauche de la galerie de gauche, et reproduisant à l'identique, pour le second obusier, l'emplacement de tir créé au débouché de cette dernière galerie. Le remaniement semble s'être étendu à la chambre-abri, augmentée d'un retour d'équerre au nord-ouest, dans l'axe de l'ancienne galerie de gauche devenue accès à la première position de tir.

8. Ouvrage dit de l'Observatoire de Spegi.

Ouvrage casematé monobloc de type 7000, à vocation d'observatoire , édifié en 1940 en haut de la Côte des Spegi à la cote 1420, qui offre des vues panoramiques sud-ouest, sud-est, est/ nord-est, notamment sur Saint Dalmas, et au-delà, jusqu'au 1° caposaldo Rionard . Il était relié par téléphone à la batterie Sapelli (6° caposaldo)

Cet ouvrage passif adopte un plan (identique à celui de Durasca, 2° caposaldo) comparable à celui des ouvrages d'infanterie actifs de type 2000, avec bloc allongé à front arrondi, incluant une petite chambre-abri casematée associée à la chambre d'observation percée de trois embrasures d'observation. L'ensemble est de construction plus sommaire qu'un ouvrage actif, et le bloc en ciment devait être masqué par un camouflage accroché sur les poutrelles métalliques en saillie au dehors et aujourd'hui apparentes.

9. Bâtiment de troupe dit "Casermetta Spegi", route de la Côte des Spegi.

Caserne défensive à niveau unique de modèle classique, adaptée à une troupe de 40 hommes. Le rapport du service des renseignements militaires français du 15 février 1934 cartographie à son emplacement un ouvrage indéterminé en projet.

Elle est en tout points identique à celles de Géréon (1° caposaldo) ou de Peluna (2e caposaldo), dont elle calque le plan-type. Adossée au terrain, couverte d'un toit plat en ciment armé, elle se compose d'une enfilade de pièces chacune prenant jour en façade. De gauche à droite de cette façade de 45m de long, on trouve, avant la porte d'entrée: Réserve d'eau en citerne, latrines; après la porte, distribuées au revers par un corridor qui les contourne: magasin, cuisine de la troupe, salle de réunion, trois chambres pour les hommes de troupe, chambre des sous-officiers, chambre des officiers. En ce point, le corridor se retourne encore à angle droit, desservant encore la cuisine et les latrines des officiers, et débouche par une porte dans un petit avant-corps en saillie sur la façade (dit: caponnière), pourvu d'un créneau de fusillade flanquant du côté de l'accès. Au revers du corridor, dans l'axe de l'entrée, se trouve un local de réserve à rayonnage.

Ce groupe d'ouvrages constitue le cinquième caposaldo de la première ligne de défense du Vallo Alpino dans le sous-secteur II a de la Haute-Roya. Le long vallon transversal du torrent de Bieugne s'appelait alors en totalité vallon de la Miniera, à cause de la mine de Valaura, située en aval du lac des Mesches. La plupart étaient encore en projet, certains en construction lors de la rédaction du rapport du service des renseignements militaires français daté du 15 février 1934 qui les documente assez approximativement. Sauf pour l'ouvrage 8 et les deux abris-cavernes transformés en batterie en 1937, les positions de tir sont toutes orientées vers Saint-Dalmas. L'observatoire n'a été construit qu'en 1939 et une série de 13 N.A.S. en 1940 à la limite du 3e caposaldo, en haut de la côte qui monte du pont de La Brigue.

Ce groupe d'ouvrages qui constitue le cinquième caposaldo de la première ligne de défense du Vallo Alpino dans le sous-secteur II A s'organise en trame serrée sur les versants sud et est des hauteurs dominant Saint-Dalmas au nord-ouest et le vallon de la Minière au nord. Ce caposaldo regroupe 4 postes de tir à ciel ouvert avec abri-caverne (numérotés 8 à 11) , trois abris-cavernes (cotés G, H est et H ouest) , un ouvrage d'observatoire (Spegi) et un bâtiment de troupe. Les premiers se composent d'une chambre-abri rectangulaire avec des locaux techniques, accès par des galeries en chicane et des emplacements de tir à ciel ouvert. Traces de principes de construction pour le camouflage : camouflage sur palissade des positions de tir. L'ouvrage de l'observatoire est un bloc allongé à front arrondi incluant une petite chambre-abri casematée associée à la chambre d'observation percée de trois embrasures. L'ensemble est de construction plus sommaire qu'un ouvrage actif et le bloc en ciment devait être masqué par un camouflage accroché sur les poutrelles métalliques en saillie au-dehors. La caserne défensive est de modèle classique, à niveau unique, conçu pour une troupe de 40 hommes : enfilade de pièces prenant jour en façade.

  • Murs
    • béton
  • Toits
    béton en couverture, pierre en couverture, terre en couverture
  • Étages
    sous-sol
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • cul-de-four
    • en béton armé
    • en béton armé
  • Couvertures
    • extrados de voûte
    • terrasse
    • toit bombé
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit
  • Typologies
    ouvrage casematé en caverne
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents figurés

  • Fascicolo contenente il piano d'insieme, la planimetria, la pianta e le sezioni delle opere che costituiscono il campo trincerato del Colle di Tenda [Document contenant le plan d'ensemble, la planimétrie, le plan et les coupes des ouvrages qui constituent le camp retranché du Col de Tende] / Dessin, vers 1887. Archivi del Genio Militare, Turin : fonds de la Sezione Staccata di Cuneo (référencé S.S.C.). Original disparu.

Date d'enquête 2001 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers