Opératrice de saisie Inventaire.
- enquête thématique régionale, architecture militaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Heller MarcHeller Marc
Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1970 à 2006.
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Alpes-Maritimes - Tende
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Commune
La Brigue
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Lieu-dit
Cime de Durasca
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Dénominationsligne fortifiée
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Parties constituantes non étudiéesouvrage d'artillerie, ouvrage d'infanterie, poste d'observation, caserne
Ce groupe d'ouvrages qui constitue le second caposaldo de la première ligne de défense du Vallo Alpino dans le sous-secteur II A dit de la Haute-Roya, s'organise sur les hauteurs situées à l'est de la vallée de La Roya en aval de Saint-Dalmas, jusqu'au vallon parallèle dit du Ru Sec (Rio Secco) au sud de La Brigue, autour de la Baisse de Peluna et de la cime d'Arpèse. Ces ouvrages ne s'organisent pas à proprement parler sur une ligne, mais sont nettement échelonnés en profondeur: certains ont des vues sur la Roya, d'autres, en retrait de la "ligne" sont à faible altitude dans le vallon. Ouvrage d'artillerie dit batterie Peluna : vue des abords nord-est.
La plupart de ces ouvrages ont été construits à partir de 1931 en application de la circulaire 200. Ils sont repérés et renseignés, avec cartographie et plans, dans le rapport du service des renseignements militaires français daté du 15 février 1934.
La batterie initialement prévue sur la cime d'Arpèse, connue par des plans de projets, ne fut pas réalisée, et remplacée par celle construite à Peluna.
1. Ouvrage d'artillerie dit Batterie Peluna ou 45a batterie S.P.
Ouvrage d'artillerie dit batterie Peluna : vue des abords nord-est.
Le projet de cette batterie destinée à être l'une des plus grandes installations actives "en caverne" de la haute vallée de la Roya, avait d'abord été conçu pour le site voisin de la cime d'Arpèse. Le nouveau projet, dont la réalisation commença en 1938, reprenait le principe mono directionnel de la batterie à quatre positions de tir d'artillerie sous blocs échelonnés. Dans le premier projet d'Arpèse, les quatre pièces d'artillerie auraient dû être des canons de 75/27, abrités sous des casemates à coupoles métallique revêtues par un bloc béton. Dans le projet Peluna, y furent substitués quatre obusiers de 100/17 sous bloc béton casematé classique, comparable au parti de la batterie de Monte Agellino (7ème caposaldo) . Une alternative "économique" de ce projet , choisie en cours de chantier, remplaça les blocs par quatre positions de tir à ciel ouvert , sur lesquelles il suffisait en cas de nécessité d'avancer les pièces ordinairement à l'abri dans la galerie d'accès, derrière de grandes portes métalliques. Affectée au 7e régiment d'artillerie de la frontière du 35e groupe, la batterie Peluna était conçue pour une garnison de 60 hommes. Elle devait être équipée d'un central téléphonique.
Le chantier de cette batterie demeura inachevé, certaines parties du revêtement béton des galeries n'étant pas réalisé, laissant des segment de tunnel brut de forage.
L'ouvrage, conçu pour battre la vallée de La Roya est desservi par deux galeries parallèles au tracé brisé par un angle obtus; les deux portes s'ouvrent à la gorge au nord-est, vis à vis d'Arpèse, dans la pente rocheuse, en situation bien défilée. Les deux galeries d'accès (incomplètement revêtues) desservent latéralement les locaux techniques habituels: groupe électrogène, réserve d'eau, dépôt de munitions..., et, après leur changement de direction, sont reliées par une chambre-abri transversale en forme de galerie, avec local de ventilation médian. Plus loin, les deux branches sont à nouveau reliées par une galerie transversale parallèle à la galerie-abri, sur laquelle s'ouvrent à la fois des locaux, et les trois branches d'accès aux positions de tir, la première branche à gauche se divisant en deux pour desservir des positions de tir jumelles. Le débouché des galeries d'artillerie sur ces emplacements de tir à ciel ouvert, encaissés dans la pente et défilés par des murs latéraux en béton, prend l'aspect d'une grande porte rectangulaire à deux vantaux métalliques (en partie encore en place). L'encadrement en ciment simulant une plate-bande appareillée avec clef passante (l'une de ces clefs porte le millésime 1938), tranche sur le mur en béton décoffré laissé brut.
Ouvrage d'artillerie dit batterie Peluna : galerie d'accès en partie taillée à même le roc. Ouvrage d'artillerie dit batterie Peluna : porte d'accès aux emplacements de tir à barbette des obusiers de 100 avec vantaux métalliques en place.
Ouvrage d'artillerie dit batterie Peluna : porte d'accès aux emplacements de tir à barbette des obusiers de 100. Ouvrage d'artillerie dit batterie Peluna : porte d'accès aux emplacements de tir à barbette des obusiers de 100 avec millésime de 1938.
2. Ouvrage d'infanterie n° 22, dit de Porcaresso, ou de Roccione.
Ouvrage casematé en caverne de type 200, construit en 1931-1932, adapté à une garnison de 20 hommes et un officier, armé de 3 mitrailleuses. Ne devait être à l'origine qu'un abri-caverne pour poste de tir à ciel ouvert. Repéré sous le n° 10 dans le rapport du service des renseignements militaires français du 15 février 1934, qui produit un descriptif et un plan bien renseignés.
Situé dans un rocher aux parois verticales qui se dresse sur les pentes de Porcaresso, l'ouvrage a sa porte d'entrée orientée au nord, en surplomb de St. Dalmas. Elle dessert une courte galerie d'accès coudée qui débouche à gauche dans une extrémité de la chambre-abri flanquée des habituels locaux techniques: groupe électrogène, ventilation, magasin de vivres, etc. A mi-longueur, cette chambre dessert une galerie coudée montant d'abord en escalier (dépôt de munitions dans l'angle) qui aboutit à la position de tir casematée pour mitrailleuse (plaque métallique d'embrasure), entièrement logée dans le rocher, sans bloc externe, en sorte que l'embrasure extérieure est taillée à même le roc. Au fond de la chambre-abri, une galerie (réserve d'eau à droite, latrine au bout) dessert une issue débouchant au sud-ouest, qui donnait accès à une position de tir à découvert pour une mitrailleuse. Le troisième mitrailleuse pouvait être placée derrière la porte-guérite de la même issue.
3. Abri-caverne n° 23, Peluna.
Abri-caverne non actif destiné à héberger les 16 hommes et les deux mitrailleuses desservant un poste de tir à ciel ouvert situé à proximité. Repéré sous le n° 9 et l'appellation "lavoro nuovo" dans le rapport du service des renseignements militaires français du 15 février 1934, qui l'identifie à tort à un ouvrage d'infanterie avec emplacement de tir sous bloc.
Il se compose d'une chambre-abri longue de 14m, avec cuisine, réserve d'eau, magasin de munition , de vivres, et poste de commandement au fond. Accessible à l'autre bout par deux galeries en chicane assez courtes et voisines , dont une avec latrine. A proximité d'une des issues, on peut descendre jusqu'à un N. A.S. (noyau de tir supplémentaire) pour mitrailleuse sur trépied, sous un petit bloc.
4. Abri-caverne n° 24, Peluna.
Abri-caverne non actif situé à proximité du précédent, un peu plus haut, construit en 1931-1932. Non renseigné dans le rapport du service des renseignements militaires français du 15 février 1934.
Il est plus étendu que l'abri caverne 23: chambre-abri longue de 17m 60, avec les locaux habituels, desservie à ses deux extrémités opposée par des galeries obliques relativement longues formant chacune une chicane. La porte de l'une d'elle, dans un pan de mur enduit au ciment avec arcade d'encadrement simulant un appareil de pierre de taille, conserve en place sa porte en fer.
5. Abri-caverne n° 25, Vallon de Neuciora.
Abri-caverne non actif situé à quelque distance au sud du précédent.
Plan très dissymétrique: chambre-abri avec locaux techniques implantés dans un réduit perpendiculaire, accessible par deux galeries d'entrée: une longue dans l'axe, en escalier ascendant (non indiqué sur le plan de projet contemporain), l'autre très courte partant d' un grand côté de la chambre-abri. Les deux branches de galerie ont la même disposition d'entrée en chicane.
Vallon de Neuciora, abri caverne n° 25 : porte d'entrée. Vallon de Neuciora, abri caverne n° 25 : escalier-couloir d'accès. Vallon de Neuciora, abri caverne n°25 : couloir d'accès au magasin de munitions et de vivres.
6. Abri-caverne n° 26, Vallon de Terris.
Abri-caverne non actif situé au sud de l'abri 25, à la même distance que celle qui sépare ce dernier de l'abri 24, et dans le même axe, bien dissimulé sur le versant nord-est d'un promontoire entre les vallons de Neuciora et de Terris.
Plan symétrique: la chambre-abri est identique à celle de l'abri 24, en plus symétrique. Les deux galeries d'accès partent non moins symétriquement du même grand côté, avec la même disposition d'entrée en chicane. Elles sont très courtes.
A proximité, se trouvent deux N.A.S. pour mitrailleuse, bien distincts, établis à flanc de pente côté Durasca, sous petit bloc béton bien camouflé au dehors par des pierrailles collées sur l'enduit ciment.
7. Ouvrage d'infanterie n° 91, Vallon du Rû Sec (Rio Secco)-Meurgiora.
Ouvrage casematé monobloc de type 7000, à l'épreuve de l'artillerie de moyen calibre, pouvant héberger six hommes, et armé de 2 mitrailleuses sur trépied.
Probablement construit en 1939, comme l'ouvrage 91 bis (1° caposaldo) auquel il ressemble beaucoup, quoique moins symétrique et moins épais. Actuellement utilisé comme citerne.
Situé sur le versant ouest du vallon du Rio Secco, vis à vis de l'ouvrage 92; contrôle la route montant à Peluna. Accès direct par le flanc gauche du bloc, chambre-abri rectangulaire, prolongée frontalement en abside, d'ou partent sans symétrie deux escaliers d'accès aux positions de tir divergentes pour mitrailleuse, °. Embrasures à trémie, conduit d'aération dans une des positions de tir. L'extérieur du bloc est revêtu de pierres brutes sporadiquement enchâssée dans le dôme.
8. Ouvrage d'infanterie n° 92, dit de Cagalupo ou du Rocher des Nids.
Ouvrage casematé en caverne de type 200, à l'épreuve de l'artillerie de petit calibre, adapté à une garnison de 6 hommes, armé de 2 mitrailleuses. Il disposait d'une installation téléphonique. Non renseigné dans le rapport du service des renseignements militaires français du 15 février 1934, ce qui tendrait à prouver qu'il n'était encore alors ni construit, ni projeté.
Situé à mi-hauteur d'un rocher aux parois verticales qui se dresse à pic sur le versant nord-est du vallon du Ru Sec, l'ouvrage est entièrement troglodytique.
Ouvrage d'infanterie n° 92 dit du Rocher des Nids : vue générale sur le Rocher des nids, depuis la vallée. Ouvrage d'infanterie n° 92 dit du Rocher des Nids : détail de deux petits blocs insérés dans la paroi rocheuse.
L'accès se fait depuis le fond de la vallée par un escalier partie en ciment, parti taillé en réserve dans le rocher, qui dessert au nord-ouest de l'ouvrage proprement dit une galerie en partie ouverte sur creusée en tribune dans la paroi rocheuse jusqu'à la porte. Là commence une galerie revêtue, cinq fois coudée, qui pénètre dans le rocher pour desservir la petite chambre-abri et les deux positions de tir qui communiquent aux deux extrémités de celle-ci par deux segments de galerie divergents. Les deux casemates actives, conçues pour mitrailleuse Fiat 14/35, ont chacune une embrasure dépourvue de plaque métallique; l'une d'elle dispose d'un créneau pour communiquer avec l'ouvrage 91 par signaux lumineux. Les deux blocs, petits et de faible épaisseur, sont enchâssés de manière peu visible dans le front rocheux, dont le parement béton reproduit la teinte, sans autre recherche de camouflage.
Ouvrage d'infanterie n° 92 dit du Rocher des Nids : vue d'ensemble du front montagneux. Ouvrage d'infanterie n° 92 dit du Rocher des Nids : vue latérale avec passage excavé dans le rocher desservant deux blocs actifs encastrés.
9. Ouvrage d'infanterie n° 93, dit de la Cime d'Arpèse.
Ouvrage casematé monobloc de type 7000, à l'épreuve de l'artillerie de petit calibre, pouvant héberger six hommes, et armé d'une mitrailleuses sur trépied.
Probablement construit en 1939. Contrôle la Baisse de Peluna.
Accès direct par le flanc gauche du bloc, chambre-abri rectangulaire, prolongée frontalement en abside, d'ou part l'accès a la position de tir pour mitrailleuse. Embrasures à trémie, conduit d'aération. L'extérieur du bloc est revêtu de pierres brutes sporadiquement enchâssée dans le dôme.
10. Ouvrage d'infanterie n° 93 bis, dit de la Cime d'Arpèse.
Ouvrage casematé monobloc de type 7000, à l'épreuve de l'artillerie de petit calibre, pouvant héberger six hommes, et armé d'une mitrailleuses sur trépied.
Probablement construit en 1939. Contrôle le Vallon de Porcaresso.
Identique à l'ouvrage 93, greffé sur une esquille rocheuse.
11. Ouvrage d'infanterie n° 94, dit de la Cime de Riodore.
Ouvrage casematé monobloc de type 7000, à l'épreuve de l'artillerie de moyen calibre, pouvant héberger six hommes, et armé de 2 mitrailleuses.
Probablement construit en 1939, comme l'ouvrage 91 bis (1° caposaldo) auquel il ressemble beaucoup, quoique moins épais.
Situé sur le versant ouest du vallon du Porcaresso, il flanque à revers l' ouvrage 22 et la batterie de Peluna avec ses installations annexes (abri 23). Accès direct par le flanc gauche du bloc, chambre-abri rectangulaire, prolongée frontalement en abside, d'ou partent en stricte symétrie deux escaliers d'accès aux positions de tir divergentes pour mitrailleuse. Embrasures à trémie avec plaque de blindage métallique. A l'extérieur, le bloc est couvert en dôme aplati revêtu de pierres brutes sporadiquement enchâssées sur cinq lignes d'assises horizontales.
12. Ouvrage dit de l'Observatoire de Durasca
Ouvrage casematé monobloc de type 7000, à vocation d'observatoire , édifié en 1939 à l'ouest de la cime de Durasca, sur un sommet à la cote 1475, qui domine à l'ouest et au sud les pentes de Durasca, vers la vallée de la Roya et le vallon de Groa, et à l'est le vallon de l'Enfer .
Cet ouvrage passif adopte un plan comparable à celui des ouvrages d'infanterie actifs de type 2000, avec bloc allongé à front arrondi, incluant une petite chambre-abri casematée associée à la chambre d'observation percée de trois embrasures d'observation. L'ensemble est de construction plus sommaire qu'un ouvrage actif, et le bloc est entièrement parementé à l'extérieur d'un camouflage de pierraille.
A proximité, sur la pente sud-ouest, non loin de l'ouvrage 28 (1°caposaldo), se trouvent plusieurs petits ouvrages annexes: un N.A.S. pour une mitrailleuse sur trépied, sous petit bloc entièrement revêtu à l'extérieur d'un parement de pierraille, et deux petites chambres-abri casematées. L'une d'elles, à usage de cuisine porte à l'intérieur une inscription lapidaire millésimée 1939, indiquant l'affectation de ces aménagements au secteur de garde frontalière A. XVII.
13. Abris-cavernes cotés L, près de la Baisse de Peluna.
Il s'agit de deux abris-cavernes non actifs jumelés, à peu près identiques, dits abri Ouest et abri est, construits en 1932-1933 au dessus du départ est de la route allant de la Baisse de Peluna à Durasca. L'un des deux est mentionnés dans le rapport du service des renseignements militaires français du 15 février 1934.
Ils se composent classiquement d'une grande chambre-abri pour soixante hommes de troupe de renfort, avec local de ventilation et cuisine au centre, magasins (vivres, munitions), infirmerie et poste de commandement, inscrits aux extrémités. Cette chambre-abri est accessible aux deux extrémités par deux galeries à peu près symétriques, s'embranchant vers le nord. Chacune à une entrée encaissée à flanc de pente entre parois ébrasées construites en pierre, suivie d'une chicane. Les deux galeries desservent latéralement des locaux techniques, réserve d'eau (galerie de droite) latrines et local du groupe électrogène (galerie de gauche).
14. Abris-cavernes cotés M, entre la Baisse de Peluna et la cime de Durasca.
Il s'agit, comme en L, de deux abris-cavernes non actifs jumelés, à peu près identiques, dits abri Ouest et abri est, construits au dessus de la route allant de la Baisse de Peluna à Durasca par l'est (la seule existant à l'époque). Mentionnés dans le rapport du service des renseignements militaires français du 15 février 1934.
Ils sont à peu près semblables à ceux cotés L, mais leur chambre-abri est d'une moindre capacité d'accueil, et moins pourvue en locaux techniques. L'infrastructure du ventilateur est encore en place dans sa niche. Les galeries d'accès sont plus courtes.
15. Bâtiment de troupe dit "Casermetta Peluna", près de la Baisse de Peluna.
Caserne défensive à niveau unique de modèle classique, adaptée à une troupe de 40 hommes. Non renseignée dans le rapport du service des renseignements militaires français du 15 février 1934, ce qui tend à prouver qu'elle n'était pas encore construite.
Elle est en tout points identique à celle de la Baisse de Géréon (1° caposaldo), dont elle reproduit le plan-type. Adossée au terrain, couverte d'un toit plat en ciment armé, elle se compose d'une enfilade de pièces chacune prenant jour en façade. De gauche à droite de cette façade de 45m de long, on trouve, avant la porte d'entrée: Réserve d'eau en citerne, latrines; après la porte, distribuées au revers par un corridor qui les contourne: magasin, cuisine de la troupe, salle de réunion, trois chambres pour les hommes de troupe, chambre des sous-officiers, chambre des officiers. En ce point, le corridor se retourne encore à angle droit, desservant encore la cuisine et les latrines des officiers, et débouche par une porte dans un petit avant-corps en saillie sur la façade (dit: caponnière), pourvu d'un créneau de fusillade flanquant du côté de l'accès. Au revers du corridor, dans l'axe de l'entrée, se trouve un local de réserve à rayonnage.
Les murs sont parementés en petits moellons calibrés formant un petit appareil soigné, avec empattement, corniche et encadrement des fenêtres en ciment.
Ce groupe d'ouvrages constitue le deuxième caposaldo de la première ligne de défense du Vallo Alpino dans le sous-secteur II a de la Haute-Roya. La plupart ont été construits à partir de 1931 en application de la circulaire 200. Certains ont pu être commencés dès 1929 ; ils sont repérés et renseignés avec cartographie et plans dans le rapport du service des renseignements militaires français daté du 15 février 1934. La batterie initialement prévue sur la cime d'Arpèse, connue par des plans de projets, ne fut pas réalisée, et remplacée par celle construite à Peluna ; c'était le projet le plus important et il a été transformé en cours de construction : les quatre positions de tir, d'abord prévues pour être couvertes de coupoles métalliques revêtues par des blocs béton ont été faites à ciel ouvert ; par ailleurs, le chantier n'a pas été achevé et le revêtement béton intérieur non réalisé, laissant des segments de tunnel bruts de forage.
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle
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Dates
- 1931, daté par source, daté par travaux historiques
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Auteur(s)
- Auteur :
Ce groupe d'ouvrages qui constitue le deuxième caposaldo de la première ligne de défense du Vallo Alpino dans le sous-secteur II A s'organise sur les hauteurs situées à l'est de la vallée de la Roya en aval de Saint-Dalmas jusqu'au vallon parallèle du Ru Sec, autour de la Baisse de Peluna et de la cime d'Arpèse. Ces ouvrages ne s'organisent pas à proprement parler sur une ligne, mais sont nettement échelonnés en profondeur. Ce caposaldo regroupe 8 ouvrages d'artillerie casematés en caverne, de type 2000 ou 7000, selon la circulaire dont ils dépendent (numérotés 45a, 22 à 26, 92 à 94) , 2 abris-cavernes (cotés L et M) , un bâtiment de troupe dit Casermatta Peluna et un ouvrage passif d'observation. Les premiers comprennent en général une chambre-abri entre une ou deux galeries d'accès en chicane ; des galeries transversales desservent parfois d'autres pièces pour les ouvrages les plus complexes : citerne, ventilateur, magasins de vivres et de munitions ; des couloirs annexes mènent à des positions de tir. On trouve ici les techniques de camouflage citées dans l'ensemble : coupoles hérissées de pierres brutes espacées, en saillie ou entièrement recouvertes de pierrailles collées sur l'enduit ciment ; créneau extérieur à trémie et plafond en forme de dent dissymétrique ; petites positions de tir indépendantes pour mitrailleuses dissimulées sous un simulacre de bergerie ; parement de béton qui reproduit la teinte du rocher environnant, sans autre recherche de camouflage. Certains ouvrages disposent encore de portes blindées en fer avec fenêtre-guérite. L'ouvrage d'infanterie no 92, dit de Cagalupo ou du Rocher des Nids est entièrement troglodytique. Ce caposaldo comprend également deux abris-cavernes non actifs, pour troupes de renfort : ils se composent classiquement d'une grande chambre-abri avec local de ventilation et cuisine au centre, magasins, infirmerie et poste de commandement inscrits aux extrémités et un bâtiment de troupe : caserne défensive classique (enfilade de pièces prenant jour en façade) . Les murs sont parementés en moellons formant un petit appareil soigné.
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Murs
- béton
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Toitsbéton en couverture, pierre en couverture
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Étagessous-sol
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Couvertures
- extrados de voûte
- terrasse
- toit bombé
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Escaliers
- escalier intérieur : escalier droit en maçonnerie
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Typologiesouvrage casematé en caverne
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Statut de la propriétépropriété publique
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Archivi del genio Militare, Turin
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Documents figurés
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Fascicolo contenente il piano d'insieme, la planimetria, la pianta e le sezioni delle opere che costituiscono il campo trincerato del Colle di Tenda [Document contenant le plan d'ensemble, la planimétrie, le plan et les coupes des ouvrages qui constituent le camp retranché du Col de Tende] / Dessin, vers 1887. Archivi del Genio Militare, Turin : fonds de la Sezione Staccata di Cuneo (référencé S.S.C.). Original disparu.
historien de l'architecture et de la fortification
Opératrice de saisie Inventaire.
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