Dossier d’œuvre architecture IA06001134 | Réalisé par
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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  • recensement du patrimoine balnéaire
hôtel de voyageurs dit Hôtel Belles Rives
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Antibes faubourg
  • Commune Antibes
  • Lieu-dit Juan-les-Pins
  • Adresse 33 boulevard Edouard-Baudoin
  • Cadastre 1979 CM 101, 52
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs
  • Appellations
    Hôtel Belles Rives
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément, terrasse en terre-plein, garage, logement

Historique

Sur cet emplacement, le premier édifice construit a été la Villa Saint Louis dessinée en 1903 par Paul Mouren (voir dossier Villa Saint-Louis).

Cette villa est une première fois agrandie vers le sud, dans son style propre, par l'architecte Georges Delattre, en 1929, et aménagée en hôtel. Très vite celui-ci s'avère trop petit et vieillot, On fait alors appel en 1931 à l'architecte niçois César Cavallin qui ajoute un étage à l'ensemble de l'édifice et en modernise l'aspect, adoptant le style Art Déco tant à l'extérieur qu'à l'intérieur où il prévoit toute la décoration, dessinant luminaires, plafonniers et motifs peints. En 1939, Cavallin dessine une nouvelle entrée dans l'axe du hall en remplacement de la vieille entrée de la villa. Le projet n'aboutira pas du fait de la déclaration de guerre. C'est probablement de cette époque que datent la plupart des ensembles encore en place, notamment ceux qui sont signés Victor Gillino (la grand table du salon et le bar).

Aussitôt après la libération, en 1946, l'architecte Copello dessine une nouvelle entrée dans l'axe du hall, reportant la loge du concierge et la réception à l'emplacement de l'ancienne entrée. Au rez-de-chaussée de la cage d'escalier il prévoit une porte révolver, c'est-à-dire un tambour. Le fournisseur : La Maison JOUNOT et RIMEUR de MELUN propose une porte neuve en chêne ou une porte d'occasion en acajou, toutes deux façon noyer. C'est lui qui dessine aussi au même moment l'aménagement de la façade antérieure par la création d'un décor écran à l'aplomb de l'entrée, en bordure de parcelle au-devant de la façade dans l'aile qui abrite la salle à manger.

En 1954, c'est l'architecte Marcel Guilgot de Nice, qui est chargé du projet d'un nouveau bar situé au niveau de la jetée. Il propose quelques variantes de style plus ou moins rustique et néo-provençal, associant le bar et l'escalier qui descend de la terrasse de l'hôtel, Mais c'est un projet moderne qui est finalement réalisé en 1955-56.

En 1963, Marcel Guilgot propose une actualisation du décor de la salle à manger, simplifiant à l'extrême la structure héritée de Cavallin : suppression des plafonniers et des pseudos chapiteaux des colonnes, réorganisation de la chicane qui masque l'entrée de l'office, lambris masquant les peintures Art Déco des angles de la salle. II dessine les nouveaux lustres et appliques en laiton et pampilles de verre qui sont un compromis entre les lustres hollandais et français du XVIIe siècle. Il semble que les deux lustres du bar appartiennent à cette nouvelle campagne de travaux.

En 1970, il refait le décor du fumoir, petite pièce de transition entre le hall et le salon, avec ses lambris et ses portes vitrées à motifs de losanges.

Depuis lors, aucune transformation d' importance n'est venue modifier les lieux, en dépit des aménagements requis par les services de sécurité. En 1996, un escalier de secours extérieur, règlementaire, est construit par l'architecte Christian Macé.

L'hôtel a accueilli de nombreux visiteurs célèbres, parmi lesquels il faut citer Scott Fizgerald et sa femme, déjà clients du temps de la Villa Saint Louis, Ramon Novarro, Gérard Philippe. Picasso qui passa des vacances dans la villa voisine représenta l'hôtel dans les rue qu'il peignit dans sa période des années 1950.

 

Description

Situation

L'hôtel s'élève entre le boulevard et le rivage, au pied de l'Hôtel Provençal.

Composition d'ensemble

L'hôtel est implanté sur les fondations de l'ancienne villa. A l'ouest, il est bordé par la terrasse en surplomb sur la mer. De cette terrasse, un escalier descend au niveau du rivage, sur des enrochements mis à profit pour aménager pontons et terrasses.

L'annexe située de l'autre côté du boulevard, parcelle 52, comprend un logement de deux chambres avec cuisinette et cabinet de toilette surmontant des resserres et un garage couvert en terrasse d'agrément.

Matériaux

Maçonnerie traditionnelle. Parements de moellons polygonaux avec chaînages d'angles rustiques orthogonaux. Encadrements des baies, balcons, bow-window, corniches, bandeaux en pierre ou façonnés et peints. Arcs, emmarchements (côté terrasse) ainsi que parties murées (façades antérieures) en brique. Le mur écran sur la rue est en appareil rustique avec canaux et boutisses de calcaire blanc, les piédroits des arcs sont en placage de pierre de Rognes, comme l'entrée (refaite) de l'hôtel. La terrasse dallée et les terrasses basses sont en béton.

L'annexe est parementée de moellons de calcaire, avec des arcs clavés, des linteaux et des planchers en béton armé.

Structure

L'édifice se compose de deux ailes en retour d'équerre : un corps principal longeant la rue et la terrasse sur la mer ; une aile en retour au nord, avec un jeu de redans dans l'un desquels s'inscrit le hall d'entrée. Cette aile reprend probablement le plan masse de la villa.

L'ensemble comprend un sous-sol à semi-enterré (plus largement dégagé côté terrasse que côté rue), un rez-de-chaussée surélevé et 3 étages carrés.

Le hall traversant du rez-de-chaussée se trouve à la jointure de l'aile principale au sud et de la partie construite à l'emplacement de la villa. Celle-ci abrite la cage d'escalier dont le départ se trouve dans une excroissance du hall contenant les comptoirs de la réception et du concierge. L'escalier est composé de trois volées droites à retour d'équerre à droite, suspendus autour d'un jour dans lequel est installé, d'origine, l'ascenseur. Les volées ont respectivement 15, 6, 4 ; 7, 7, 7 ; 7, 7, 7 marches. La rampe ainsi que les portes de l'ascenseur sont en fer forgé. La cage est éclairée par une verrière zénithale. La répartition des volumes est simple au rez-de-chaussée, chaque salle occupant toute la largeur des ailes, sauf dans la partie de transition qui abrite l'escalier, un petit salon de passage vers le bar et les locaux de service de la réception. Aux étages, un couloir central aligné sur l'arrivée de l'escalier, dessert deux rangées de chambres.

 Elévations

Les élévations dans leur ensemble observent une même disposition : murs parementés de moellons polygonaux, bandeaux d'étage façonnés lisses sauf entre les 1er et 2e niveaux ; corniche façonnée avec des motifs d'ondes. Baies en plein cintre et en anse de panier au 1er niveau, rectangulaires au dessus, sauf une fenêtre à l'ouest et une à l'est, au 2e niveau de ce qu'était la villa ; balcon sur consoles avec éléments de fer forgé aux 2e et 3e niveaux, balustres cylindriques au 4e, oculi à l'ouest, petites fenêtres supplémentaires en plein cintre, à l'est. Bow-window cintré au 4e niveau est, balcon à pans coupés dans le 4e niveau du redan est, au dessus du hall. Sur la mer, l'arrondi de la chaussée éloigne l'extrémité sud de la façade de la bordure de la parcelle. Ce biais est donc rattrapé par un mur écran d'un niveau percé de baies en plein-cintre et d'une travée rythmique au sud, donnant accès à un passage vers la terrasse du bord de mer. Grilles en fer forgé.

Couverture

Toit à deux versants et croupes. Tuiles creuses

Distribution intérieure du rez-de-chaussée

Hall d'entrée

- murs et plafonds blancs ; corniche moulurée.

- Porte de la salle à manger surmontée d'un dessus de porte en plâtre en bas-relief figurant un navire en mer, voiles gonflées, rames et nuages.

- Arc en plein cintre vers la réception et l'escalier orné de motifs en creux sur les arêtes.

- Au pied des deux piédroits, une poterie maintenue par une ferronnerie.

- Trois ensembles de mobiliers comprenant : fauteuils, table basse, canapé, datant des années 1930.

- Trois lampadaires 1950 en fer forgé patiné. (H. 160cm)

- Porte menu en fer forgé patiné, 1950 (H. 160cm)

- 2 appliques simples en fer forgé patiné

- 2 appliques doubles en fer forgé patiné

- Sol et plinthes en pierre rosée

- Porte d'entrée toute en verre (remplacée dans les années 1950)

- Au fond du hall, vers la terrasse, deux coins d'écriture comprenant une table en chêne avec dispositif pour papier à lettre et éclairage, et un siège à bridge.

- Ce coin à sa propre corniche et, de part et d'autre, une niche en plein cintre.

- Porte vitrée métallique à deux dormants, une imposte fixe et deux battants.

 

Coin de la réception

- Sol et plafond blanc, corniche à ressauts.

- Sol en marbre rose et bandes de brèche rose, formant damier.

- Comptoirs de la réception et de du concierge en placage d'acajou et couvre joint.

- Partie à rabat pour le passage.

- Enseignes en verre à lettres dorées suspendues à des chainettes. Eclairage par plafonnier intégré au linteau de la baie.

- Deux fauteuils semblables à un des coins du hall.

 

Cage d'escalier

- Murs blancs

- Verrière en verre translucide blanc sur châssis de fer forgé. Motifs Art déco.

- Rampe en fer forgé continue. Départ en volutes superposées. Mains courantes en bois. Sur la partie débordante de celle-ci, vasque en fer forgé et fer martelé servant de cache pot.

- Portes de l'ascenseur ajourées en fer forgé et fer martelé à motifs géométriques.

- Dessus de porte en tôle dorée au rez-de-chaussée.

- Tapis à fond bleu et motifs de cordages et coquillages tissé spécialement. Tringles et arrêtoirs chromés.

- Girons et contre marches en marbre rose ; plinthes en brèche ocre.

Couloir des toilettes

- Parquet

- Murs et plafonds coquille d'œuf

- Portes (toilettes, téléphone, placard) plaqués d'acajou.

- Titre des locaux (lavabo Messieurs, Lavabo Dames, téléphone) en lettres rapportées chromées.

- Miroir et tablettes attenantes en verre martelé.

- 2 appliques en fer patiné.

- 4 plafonniers rectangulaires (boitier chromé, verre martelé bombé)  Porte vers le grand salon. Vitre sablée à losanges.

Salle à manger

- Quatre piliers cylindriques au centre.

- Plafond à caissons, blanc,

- Murs retapissés. Dans les angles nord ouest et nord est, vestiges restaurés des peintures d'origine, art déco : motif d'éventail dans les gris et les ocres, avec juxtaposition d'arcs dorés.

- Moquette spécialement tissée à motifs marins sur fond bleu imitée de la moquette d'origine du paquebot Normandie (raccord : L = 102 cm H = 83 cm)  Fauteuils bridges et chaises d'époque 1920 (pour banquets).

- Deux meubles à couverts (tiroirs, deux portes)

- Une table chauffante avec sa garniture en métal argenté.

- Lustres récents.

- Fenêtres à guillotine avec châssis métalliques.

 

Petit salon entre le hall et le grand salon  

- Parquet à chevrons

- Lambris en chêne clair (H. 220 cm)

- Porte coulissante vers le grand salon avec vitre sablée à losanges. Banquette d'angle attenante.

- Plafond blanc avec corniche à redans.

Deux tables à jeu en chêne.

- Six chaises.

- La fenêtre garde sa menuiserie à petits bois et découpe ovale provenant de la villa.

 

Grand salon

- Murs repeints en bleu ciel.

- Plafond caché par un faux plafond phonique.

- Parquet à damier de lames (43 X 43 cm), encadrement  Le mobilier comprend :

- Dix fauteuils et un canapé assorti.

- Une table en loupe de bois clair à piètement central en arc inversé (signée Ateliers Victor Gillino. Nice) (100 x 200 cm)

- Deux vasques éclairantes en tôle blanche et disques d'éclats de verres (H. 51 cm), vers 1940.

- Deux lampadaires fer forgé.

- Un bar tournant portatif dit Bar Tugas, modèle déposé, (H. 72 cm, L. 99 cm, I = 44 cm)

Bar attenant au Grand salon

- L'ouverture entre les deux est encadrée de deux piliers cylindriques.

- Plafond blanc avec corniche à redans.

- Bar en contreplaqué peint en noir ; couvre joints en cuivre ; barre en chêne.

- Quatre tabourets de bar à piètement noir et ceinture en cuivre.

- Cinq guéridons avec jeu de fauteuils bridges assortis (noirs).

- Derrière le bar, niche avec fond en miroir divisée par deux colonnes plaquées de bois ; étagères en verre.

- Mur de fond avec décor peint figurant la côte entre Sainte Maxime et le Cap Croisette ; sur le mur en retour, à droite, le cap d'Antibes.

- Deux lustres en tôle blanche, pampilles et cuivre (vers 1940).

La terrasse

- Balustrade à balustre cannelée scandée par des piédroits portant des lampes en fer forgé et chapeau de tôle orientable (H. sur la balustre = 135 cm)  Dallage en pierre avec tapis central de carreaux de céramique.

- Trois lampadaires à pied ajouré en fer forgé avec motif voilier en tôle à mi-hauteur.

- Vasque et système d'éclairage remplacé (H. = 169 cm).

- Trois cache-radiateurs en fer forgé à motif de volutes et palmes croisées, utilisé comme porte jardinière (H. = 98 cm, L = 45,5 cm, P = 30 cm)

L'hôtel est construit à l'emplacement d'une ancienne villa : la Villa Saint-Louis, dessinée en 1903 par l'architecte Paul Mouren pour Monsieur Gilly. Cette villa est agrandie une première fois vers le sud, dans son style propre, par l'architecte Georges Delattre, en 1929, et aménagée en hôtel de voyageurs (voir dossier IA06001133). Très vite celui-ci s'avère trop petit et vieillot. On fait alors appel en 1931 à l'architecte niçois César Cavallin qui l'agrandit et en modernise l'aspect en adoptant le style Art déco tant à l'extérieur qu'à l'intérieur où il prévoit toute la décoration : luminaires, plafonniers et décors peints. En 1939, Cavallin dessine une nouvelle entrée dans l'axe du hall, en remplacement de la vieille entrée de l'ancienne villa. Ce projet ne sera pas réalisé du fait de la déclaration de guerre. C'est probablement de cette époque que datent la plupart des ensembles mobiliers encore en place. La grande table du salon et le bar sont signés Victor Gillino. Au lendemain de la libération, en 1946, l'architecte Emmanuel Copello dessine une nouvelle entrée dans l'axe du hall, reportant la loge du concierge et la réception à l'emplacement de l'ancienne entrée. Ce dernier réalise au même moment l'aménagement de la façade antérieure par la création d'un décor écran à l'aplomb de l'entrée, en bordure de parcelle, au devant de la façade, dans l'aile qui abrite la salle à manger. En 1954, l'architecte niçois Marcel Guilgot est chargé du projet d'un nouveau bar situé au niveau de la jetée. En 1963, il propose une actualisation du décor de la salle à manger, simplifiant à l'extrême la structure héritée de Cavallin. En 1970, il refait le décor du fumoir. En 1995, un escalier de secours extérieur, réglementaire, est construit par l'architecte Christian Macé.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1931, daté par source
    • 1946, daté par source
    • 1954, daté par tradition orale
    • 1963, daté par tradition orale
    • 1970, daté par tradition orale
  • Auteur(s)

L'hôtel est constitué du volume en L de l'ancienne villa, agrandi au nord par une nouvelle aile de plan rectangulaire avec un sous-sol et deux étages carrés, située dans son prolongement. Cette aile construite en moellon est couverte par un toit à longs pans avec croupes souligné par un avant-toit. Les façades ont des travées régulières. Le rez-de-chaussée est éclairé à l' est par des fenêtres en arcs surbaissés avec des encadrements en brique ; les étages, par des portes-fenêtres rectangulaires équipées de balconnets. La jonction entre l'ancienne villa et l'aile nouvelle est précédée par deux travées de fenêtres en plein cintre de petites dimensions. La façade ouest de l'aile est rythmée de travées de portes fenêtres rectangulaires avec balcons. Le sous-sol abrite la cuisine et des réserves. Le rez-de-chaussée abrite du côté est : une chambre de fonction avec un w.-c. et une salle de bain, une chambre avec loggia équipée d'un cabinet de toilette, un salon, une chambre avec cabinet de toilette, deux chambres et une salle de bains collective, et du côté ouest : une entrée sur un vestibule avec l'escalier principal en fond, un bureau, deux w.-c., un lavabo, un vestiaire, une salle à manger avec office et un escalier de service, tournant, donnant accès au sous-sol. Le premier étage abrite six chambres avec salles de bains privées (côté ouest) et six chambres, deux w.-c.et une salle de bains collectifs, et deux offices (côté est). La distribution du second étage n'est pas connue. Lors du remaniement de l'hôtel, un étage est ajouté à l'ensemble de l'édifice ainsi qu'une aile en retour, au nord-ouest, en retrait sur la façade existante. L'hôtel est couvert par des toit à longs pans et par des croupes soulignés par des génoises et par des avant-toits. Les façades, en moellon, ont été unifiées. La façade est de l'ancienne villa a été modifiée par l'ajout d'une fenêtre en plein cintre au rez-de-chaussée du corps principal et d'une logette couverte par une croupe, au troisième étage de l'aile en retour. La façade est de l'aile de l'aile en retour ajoutée du côté nord a deux travées régulières : l'une formée de petites fenêtres en plein cintre, l'autre d'une grande fenêtre en plein cintre, au rez-de-chaussée et de portes-fenêtres rectangulaires avec balconnets, aux étages. Les baies rectangulaires situées sur l'étage ajouté sont agrémentées de balcons. La façade ouest de cette aile en retour, ordonnancée, est rythmée sur toute la hauteur par deux oriels montant de fond, symétriques, couverts par des croupes en tuile creuse avec génoises. La nouvelle entrée principale de l'hôtel située à l'ouest dans le décrochement de l'aile nord est équipée d'une porte circulaire rotative appelée « porte révolver ». Le rez-de-chaussée entièrement remanié abrite une vaste salle à manger ornée d'un plafond à caissons moulurés porté par des colonnes, qui occupe toute la surface de l'aile issue du premier agrandissement. L'ancien rez-de-chaussée de l'ancienne villa abrite un vestibule séparé d'un fumoir par un escalier tournant à retours avec jour avec un ascenseur aménagé dans la lunette, qui communique avec un grand hall par une baie libre en plein cintre. Ce hall ouvre à l'ouest sur une terrasse reliée au jardin par un escalier droit. L'aile en retour située au nord abrite un grand salon avec un bar, des sanitaires et un bureau. Lors du remaniement de 1946, une petite aile abritant une plonge est créée au sud de l'hôtel, dans le prolongement de la salle de restaurant qui est divisée pour créer un office. L'entrée principale est déplacée dans l'axe du hall. Le décrochement située au niveau de l'ancienne entrée est remplacé par une nouvelle aile qui abrite deux bureaux. Une conciergerie est créée dans le vestibule.

  • Murs
    • maçonnerie
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, 3 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant suspendu
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour suspendu
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Typologies
    caractère moderne
  • État de conservation
    restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Construction d'un bâtiment annexe à l'hôtel Belles Rives, descriptif et estimation des travaux, 9 juillet 1956. Archives communales, Antibes : permis de construire 80 W 55. 1956-5957.

Bibliographie

  • DELPONT, Léa. Tendres sont les nuits à Belles Rives. Dans : Le Temps, 23 avril 2008.

  • CAVALLIN César. Oeuvres architecturales 1925-1933. Strasbourg : [Edari], [après 1937]. Bibliothèque nationale de France, Paris : Est. Ha 194 in 4°.

Documents figurés

  • [Hôtel Belles Rives. Dossier de permis de construire. Plan du rez-de-chaussée, élévations ouest, sud, Est.] / Dessins signés César Cavallin, 1931. Archives communales, Antibes : permis de construire, 1931 1156 et 1200.

  • [Hôtel Belles Rives. Projet pour la nouvelle entrée.] / Dessin signé Emmanuel Copello, sd [1946]. Archives communales, Antibes : permis de construire 1951 4363.

  • [Hôtel Belles Rives. Vue d'ensemble de l'hôtel côté mer.] / Photographie anonyme sur plaque de verre, [vers 1950 ?]. Collection particulière.

    Collection particulière
  • [Hôtel Belles Rives. Vue d'ensemble de la façade est.] / Photographie anonyme sur plaque de verre, [vers 1950 ?]. Collection particulière.

  • [Hôtel Belles Rives. Vue partielle de la terrasse.] / Photographie anonyme, [vers 1950 ?]. Collection particulière.

    Collection particulière
  • [Hôtel Belles Rives. Vue partielle de la terrasse.] / Photographie anonyme sur plaque de verre, [vers 1950 ?]. Collection particulière.

    Collection particulière
  • [Hôtel Belles Rives. Vue partielle de la terrasse avec balustrade surmontée d'un lampadaire.] / Photographie anonyme, [vers 1950 ?]. Collection particulière.

    Collection particulière
  • [Hôtel Belles Rives. Vue de détail des lampadaires situés sur le parapet de la terrasse.] / Photographie anonyme, [vers 1950 ?]. Collection particulière.

  • [Hôtel Belles Rives. Arc situé entre le vestibule et le salon.] / Photographie anonyme sur plaque de verre, [vers 1950 ?]. Collection particulière.

  • [Hôtel Belles Rives. Le salon.] / Photographie anonyme sur plaque de verre, [vers 1950 ?]. Collection particulière.

  • [Hôtel Belles Rives. La salle à manger, vue d'ensemble.] / Photographie anonyme sur plaque de verre, [vers 1950 ?]. Collection particulière.

  • [Hôtel Belles Rives. La salle à manger, vue partielle.] / Photographie anonyme sur plaque de verre, [vers 1950 ?]. Collection particulière.

  • [Hôtel Belles Rives. Le bar.] / Photographie anonyme sur plaque de verre, [vers 1950 ?]. Collection particulière.

    Collection particulière
  • [Hôtel Belles Rives. Le bar et son décor peint.] / Photographie anonyme, [vers 1950 ?]. Collection particulière.

  • [Hôtel Belles Rives. Vue partielle d'une salle de bains.] / Photographie anonyme, [vers 1950 ?]. Collection particulière.

  • Hôtel Belles-Rives. Juan-les-Pins. / Dépliant publicitaire illustrés de photographies en couleur, non daté [années 1950 ?]. Collection particulière.

  • Hôtel Belles Rives. Juan-les-Pins. / Carte commerciale dessinée, couleur, signée A. Richard Paris, sd [années 1950]. Collection particulière.

  • Juan-les-Pins. Hôtel Belles Rives, sa plage privée. [Façade sur la mer] / Carte commerciale dessinée, couleur, 1951. Collection particulière.

  • Belles Rives (Bar-Plage). [Projet pour le bar de la plage] / Dessin anonyme, crayon de couleur sur papier, sd [1954 ?]. Collection particulière.

  • [Construction d'un bâtiment annexe à l'hôtel Belles Rives. Plans et élévations.] / Dessins de Marcel Guilgot, juin 1956. Archives communales, Antibes : permis de construire 80 W 55. 1956-5957.

  • [Hôtel Belles Rives. Dessin d'un lustre prévu pour la salle à manger A.] / Dessin anonyme, sd. Collection particulière.

  • [Hôtel Belles Rives. Dessin d'un lustre prévu pour la salle à manger B.] / Dessin anonyme, sd. Collection particulière.

  • [Hôtel Belles Rives. Dessin d'un lustre prévu pour la salle à manger C.] / Dessin anonyme, sd. Collection particulière.

Date d'enquête 2000 ; Date(s) de rédaction 2007
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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