Le 2 août 1882, le maire Justin Barralis soumet à ses collègues une demande par laquelle messieurs Brousseau et Mekarski, ingénieurs à Paris, sollicitent l'autorisation d'établir entre Monaco (à proximité du casino) et La Turbie, par la vallée de Sainte-Dévote, un chemin de fer funiculaire ou à crémaillère analogue à celui du Righi (Suisse). Le principe est accepté à l'unanimité avant même que les services de la préfecture aient donné leur accord. Des difficultés financières et juridiques enlisent le projet pendant plusieurs années. Le principe est accepté le 21 avril 1891 par une convention établie le 3 avril 1891 entre le maire de La Turbie : Charles Ciais, Conrad Gypin, négociant à Bâle (Suisse) et administrateur de la Banque Commerciale de Bâle, et Charles Masson et Delmas, administrateurs de la Compagnie de Chemin de Fer à Crémaillère de La Turbie et du Righi d'Hiver, créée pour la circonstance. Le 28 février 1893 le tracé est accepté. En mars 1893 les terrains sont expropriés et les travaux entrepris par le génie civil débutent sous la direction de l'ingénieur Chatellanat. En décembre 1893 le deux premières locomotives sont livrées en gare de Monaco. Le 27 décembre 1893, un accord est donné pour prolonger la ligne jusqu'à l'extrémité du cours Saint-Louis, à proximité d'un hôtel restaurant nommé Le Righi d'Hiver. L'inauguration de la ligne a lieu le 10 février 1894.