Cimetière - Inventaire Général du Patrimoine Culturel

Au 17e siècle, le cimetière mixte, catholique et protestant, se trouve au pied des ruines de l'ancienne église, sur l'actuelle place des Aires qui accueillera la nouvelle église. Après la révocation de l'Edit de Nantes en 1685, les protestants ne peuvent s'y faire inhumer qu'en abjurant leur foi - ainsi des tombes protestantes se rencontrent dans les champs des écarts alentours. En 1740, la visite pastorale de l'évêque précise que le cimetière est localisé à proximité immédiate de la sacristie. Ce dernier est pourvu de murailles trop basses et complanté de quatre tilleuls dont l'arrachement est exigé par l'évêque.

D'après Raymond Chauvet, le cimetière est déplacé à son emplacement actuel en 1783 à l'instigation du consul André Armand, bourgeois protestant. Il est béni le 3 avril. En 1788, il est agrandi d'une petite bande de terre achetée à Daniel Crozet, serrurier protestant d'Orpierre. En 1838, un défaut de clôture est signalé lors de la visite pastorale de Monseigneur de la Croix. En 1850, le cimetière est doté de murs. Une simple allée d'arbres ou une haie de séparation divise les cimetières catholique et protestant qui disposent de portails distincts (1854). Michel Antoine, entrepreneur, réalise des travaux de réparations aux deux cimetières sous la direction du sieur Goulain, architecte départemental, pour un devis de 2 111 francs. Par la suite, un chemin d'accès est aménagé en bordure du ruisseau du Belléric. En 1873, des travaux de soutènement et la construction d'un ponceau, puis d'un pont, facilitaient l'accès aux convois funèbres. En 1891, le pasteur d'Orpierre mentionne que les cimetières catholique et protestant sont séparés par une simple croix et des cyprès ; un espace est dédié aux enfants morts sans baptême et aux suicidés. En 1906, Constantin Peretto, entrepreneur à Orpierre, réalise diverses réparations de maçonnerie : exhaussement et crépissage des murs, remplacement des tuiles cassées sur les couronnements. En 1929, le cimetière est pourvu d'une croix en fer forgé, dotée d'un "beau Christ".

En 1948, les cimetières catholique et protestant fusionnent. La saturation aidant, un premier agrandissement a lieu en 1974 : un marché de gré à gré est attribué à Guy Jouve, artisan maçon à Orpierre, le 21 mars. Agrandi au sud de 250 mètres carrés, le cimetière bénéficie alors d'un détachement de l'ancienne parcelle 266. Ce carré est clos de murs crépis, drainé et adjoint d'une arrivée d'eau. Un second agrandissement à l'ouest, d'une superficie voisine, date vraisemblablement du milieu des années 1990.

Documents d'archives

Bibliographie

Documents figurés