• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Serres
  • Commune Rosans
  • Lieu-dit
  • Adresse rue du Barry , rue du Tricot , première maison
  • Cadastre 1839 F1 83  ; 1984 F1 176  ; 2020 000F 176
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    resserre, cellier

L'origine de cette maison remonte au moins à l’Epoque moderne (16e siècle ou 17e siècle). D'après le cadastre de 1570, ce quartier situé dans la partie basse du bourg intra muros est appelé « pied de Ville ». D'après le cadastre de 1699, il semble que cette maison, seulement mentionnée comme confront (f° 09), appartienne alors à Antoine Hugues et Pierre Barre, fils d'Elie.

Sur le plan cadastral de 1839, la parcelle possède un plan identique à l'actuel. Elle est mentionnée comme une « maison » de 30 m² d'emprise au sol, possédant 3 ouvertures et imposée dans la 7ème catégorie fiscale (sur 8). Elle appartient alors à Joseph Joubert, dit Laurier et ses héritiers, qui possède également un bâtiment agricole au sud-est du bourg (parcelle 1839 F1 63, voir dossier IA05001522).

En 1844, la propriété passe à Antoine Givaudan, fils de feu Laurent, demeurant à Raton. A partir de 1873, la maison étant vraisemblablement en très mauvais état, le bâtiment n'est plus imposé. En 1893 la parcelle passe à Joachim Givaudan, demeurant à Bruis, puis, en 1897, elle devient la propriété de Henry Jean, dit Ozée, cantonnier.

L'ensemble du bâtiment a été reconstruit, manifestement après les années 1910, en même temps que la maison mitoyenne orientale. En effet, on observe une continuité de la maçonnerie, notamment côté sud. Lors de cette reconstruction divers matériaux plus anciens ont été remployés. Certains datent du Moyen Age – nombreux moellons calcaires ou de grès en petit appareil, élément d'encadrement mouluré (datant probablement du 14e siècle) – mais d'autres remontent à l’Epoque moderne : encadrements ou éléments d'encadrement chanfreinés, pierres de taille des chaînes d'angles, jambages de la cheminée du logis, etc.

Enfin, sur l'élévation nord, la grande fenêtre est un repercement du début du 21e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Cette maison est située dans la partie sud du bourg intra muros, entre la rue du Barry et la rue du Tricot. Mitoyenne à l'est – et probablement à l'ouest à l'origine – elle est traversante et est adossée parallèlement au sens de la pente. Elle comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré.

L'étage de soubassement, qui accueillait un cellier servant également de resserre, est accessible de plain-pied côté sud grâce à une porte piétonne large. Cette pièce est couverte par une voûte en berceau plein-cintre coffrée. Un garde-manger est aménagé dans le mur nord, avec un encadrement feuilluré en pierre de taille de grès.

Le rez-de-chaussée surélevé est réservé au logis. Il est accessible côté nord par une porte piétonne ouvrant sur quelques marches descendantes et il est éclairé par une fenêtre ouverte côté sud. Un garde-manger est aménagé dans le mur ouest, avec un encadrement en pierre de taille de grès, saillant et feuilluré, en anse-de-panier. Une cheminée était adossée au mur oriental, dont seuls subsistent les jambages chanfreinés en pierre de taille de grès et l'arrachement du manteau en bois.

L'étage carré est également réservé au logis et il est desservi depuis le rez-de-chaussée par un escalier intérieur récemment reconstruit.

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons de grès ou calcaires, avec quelques blocs de brèche calcaire ou de tuf et des calages en tessons de tuile creuse. Les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris et harpés, complétés par quelques pierres de taille en remploi. Les élévations ne sont pas enduites.

Sur l'élévation nord, tous les encadrements sont en pierre de taille de grès layée. Celui de la porte du logis est chanfreiné avec un linteau droit à accolade – on note qu'un bloc du piédroit ouest est commun avec la chaîne d'angle. Au-dessus, l'encadrement de la petite fenêtre est également chanfreiné, avec un linteau droit et un appui saillant mouluré. Quant à la grande fenêtre, il s'agit d'un repercement récent réutilisant des éléments lapidaires à arêtes vives.

Sur l'élévation sud, les encadrements sont en moellons (premier et dernier niveaux) ou en pierres de taille de grès remployés (deuxième niveau). L'appui de la baie du dernier niveau remploi un linteau à accolade profonde. Si le linteau de la porte de la resserre est en bois, les autres linteaux sont en pierre de taille de grès. Ces ouvertures sont confortées par un arc de décharge clavé.

Le toit est à longs pans. La couverture est en plaques ondulées de fibro-ciment, recouvertes de tuiles creuses.

  • Murs
    • grès moellon enduit
    • calcaire moellon
    • tuf moellon
  • Toits
    ciment amiante en couverture, tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    A1 : maison avec partie agricole, artisanale ou commerciale en partie basse
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • [Cadastre par confronts de la communauté de Rosans.] / 1570 [registre relié, incomplet : f° 138 à 319, nom du notaire inconnu]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6468.

    1570
  • Cadastre general des batimens fondz et proprietes de tous les habitans et possedans biens au lieu et terrain de presant lieu de Rosans. / 1698-1755 [registre relié, Antoine Perrin, châtelain de Sahune ; Jean-André Bonnet, de Bellegarde, experts jurés en 1698-1699 ; procédure de révision en 1702 experts jurés : Antoine Bérenger et Guillen Armand ; révision de la valeur cadastrale des biens en avril-mai 1755 (apparaît en marge, anonyme), 243 f° (supplément de 1702, 10 f°)]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6470.

    F° 09, 1699.
  • Matrices cadastrales de la commune de Rosans. / 1839-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1241 à 3 P 1243.

    F° 247, 1839. F° 446 et 458-460, 1844, 1873. F° 913-914, 1893. F° 713, 1897.
  • Etat des sections cadastrales de la commune de Rosans. / Par Truchy, géomètre, 1840 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1240.

    Section F1, 1840.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Rosans. / Dessin, encre et lavis par Truchy, géomètre, 1839. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1239.

    Section F1, 1839.
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général