• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Serres
  • Commune Rosans
  • Lieu-dit
  • Adresse Grande Rue , Petite Rue , huitième maison
  • Cadastre 1839 F1 159  ; 1984 F1 228  ; 2020 000F 228
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, resserre, cellier

Cette maison est adossée à l'enceinte fortifiée médiévale de la fin du 14e siècle qui borde le côté oriental du bourg (voir dossier IA05001550). Sa maçonnerie semble conservée sur la hauteur du premier niveau de l'élévation est.

L'origine de la construction remonte à l’Epoque moderne (16e siècle ou 17e siècle) et la lecture des élévations montre quelques traces d'anciens percements datant de cette époque : parties de baies murées, départ d'arc de décharge condamné, etc. D'après les cadastres de 1570 et 1699, l'actuelle Petite Rue s'appelait « rue Coynelle ».  Toutefois, l'aspect des façades actuelles ne semble pas antérieur au deuxième quart du 19e siècle. Ceci est notamment vrai pour la porte et la fenêtre du logis situées au premier niveau de l'élévation ouest, dont les encadrements sont très similaires à ceux d'une maison située de l'autre côté du bourg (voir dossier IA05001546) où ils portent la date 1849.

Sur le plan cadastral de 1839, la parcelle possède un plan identique à l'actuel. Elle est mentionnée comme une « maison » de 50 m² d'emprise au sol, possédant 3 ouvertures et imposée dans la 5ème catégorie fiscale (sur 8). Elle appartient alors au maréchal-ferrant Louis Givaudan, fils d'Antoine, qui possède également une autre maison au bourg (parcelle 1839 F1 219). En 1846, cette maison passe à Jean-Pierre Pitavi, puis, dans les années 1880-1890, à sa femme, née Roux. En 1907, elle devient la propriété de son fils, Pierre Pitavi, demeurant au Villard.

Le balcon installé au troisième niveau de l'élévation orientale a été ajouté au tout début du 20e siècle. Sur ce même niveau, une baie a été agrandie au cours du troisième quart du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 14e siècle
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : milieu 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Cette maison est située dans la partie est du bourg intra muros, dans le long îlot correspondant au tronçon oriental de la fortification d'agglomération. Traversante et adossée parallèlement au sens de la pente, elle est mitoyenne sur ses deux pignons, au nord et au sud. Elle comporte deux étages de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré.

Le premier étage de soubassement, éclairé par un jour, est probablement couvert par une voûte. Il était occupé par une étable ou un cellier, accessible de plain depuis la Grande Rue par une porte piétonne.

Le second étage de soubassement était également réservé à une fonction agricole, resserre ou cellier. Il est accessible depuis l'intérieur par un escalier et dispose d'un grand jour côté est.

Le rez-de-chaussée surélevé est réservé au logis, accessible de plain-pied par la Petite Rue. Il dispose d'une fenêtre du côté ouest et d'une porte-fenêtre côté est, qui dessert le balcon.

L'étage carré est également réservé au logis, il est accessible par un escalier intérieur depuis le rez-de-chaussée. Il est éclairé par une grande fenêtre côté ouest et une petite baie côté est. Une pile d'évier occupe l'angle sud-ouest.

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons de grès, complétés par quelques blocs calcaires. Si la façade orientale n'est pas enduite, l'élévation occidentale conserve un enduit rustique avec un décor de cadre de façade associé à un bandeau de niveau, lissé et peint en jaune.

Au premier niveau de la façade ouest, les encadrements de la porte du logis et de la fenêtre sont en pierre de taille de grès bouchardée à arêtes ciselées, avec linteau droit monolithe. Ils possèdent un piédroit commun. Le linteau de la fenêtre est surmonté par un entablement saillant mouluré. Cette baie est équipée de contrevents en planches croisées.

Les encadrements des autres ouvertures possèdent des piédroits en moellons, façonnés au mortier pour les baies du logis, avec linteau droit en bois et éventuellement un appui en pierre de taille de grès. Le linteau de la porte du premier niveau de l'élévation orientale est protégé par un arc de décharge. Il est flanqué d'un jour qui remploi des pierres de taille, dont une chanfreinée.

Au second niveau de l'élévation ouest, la fenêtre est équipée de contrevents à cadre. Sur ce même niveau, on observe une sortie de pile d'évier monolithe, en pierre de taille de grès. On note également la présence d'une plaque en métal embouti faisant la réclame de la compagnie d'assurance « La Confiance contre l'incendie ».

Le balcon installé au troisième niveau de la façade orientale est supporté par une poutrelle métallique en U, avec un remplissage en béton qui remplace l'ancienne structure de sol en briques. Le garde-corps est en ferronnerie avec des barreaux droits.

Le toit à longs pans est couvert par des plaques ondulées de fibro-ciment recevant des tuiles creuses. Sur l'élévation ouest, l'avant-toit est constitué de deux rangs de génoise, d'un seul rang sur l'élévation est. Ces génoises sont peintes en blanc.

Au pied de la façade ouest, un petit espace libre, en décrochement de la Petite Rue, conserve un sol caladé.

  • Murs
    • grès moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
    • calcaire moellon
  • Toits
    ciment amiante en couverture, tuile creuse
  • Étages
    2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    A1 : maison avec partie agricole, artisanale ou commerciale en partie basse
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • [Cadastre par confronts de la communauté de Rosans.] / 1570 [registre relié, incomplet : f° 138 à 319, nom du notaire inconnu]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6468.

    1570
  • Cadastre general des batimens fondz et proprietes de tous les habitans et possedans biens au lieu et terrain de presant lieu de Rosans. / 1698-1755 [registre relié, Antoine Perrin, châtelain de Sahune ; Jean-André Bonnet, de Bellegarde, experts jurés en 1698-1699 ; procédure de révision en 1702 experts jurés : Antoine Bérenger et Guillen Armand ; révision de la valeur cadastrale des biens en avril-mai 1755 (apparaît en marge, anonyme), 243 f° (supplément de 1702, 10 f°)]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6470.

    1699
  • Matrices cadastrales de la commune de Rosans. / 1839-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1241 à 3 P 1243.

    F° 204, 1839. F° 472, 1846. F° 892, 1907.
  • Etat des sections cadastrales de la commune de Rosans. / Par Truchy, géomètre, 1840 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1240.

    Section F1, 1840
  • Matrices cadastrales des propriétés bâties de la commune de Rosans. / 1882-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1244.

    F° 171, 1882. F° 140, 1907.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Rosans. / Dessin, encre et lavis par Truchy, géomètre, 1839. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1239.

    Section F1, 1839
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général