L'origine de ce bâtiment remonte au moins au 16e siècle. Il est déjà cité comme maison commune en 1595 et il fut le siège de la mairie jusque dans les années 1860. Aujourd'hui, les locaux sont destinés aux activités associatives et à la conservation des archives et souvenirs historiques.
Le four banal est augmenté en 1605 et, en 1612, c'est la totalité de la maison commune qui est agrandie et réparée (J. Roman, 1892). Le 16 décembre 1669, la communauté des habitants de Ribiers rachète l'usage des moulins et des fours seigneuriaux, pour une rente annuelle de 300 livres (D. Faure-Vincent, 2014).
Le 12 octobre 1681, les consuls de la maison commune reçoivent un devis établi par trois maîtres maçons de Ribiers (JEAN Jaume, LAUDIGEOIS David et CHAUVET Gaspard), pour la reconstruction des fours et l'aménagement de la salle commune. Le « plus haut four » doit être entièrement refait, ainsi qu'une partie du bâtiment autour. Il faut prévoir une porte desservie par un escalier extérieur, pour accéder à une pièce aménagée au-dessus de la voûte. Cette pièce ou « grand chambre » sera blanchie et garnie de bancs. Une autre « petite chambre » se trouve au-dessus du « plus bas four », lequel doit être réparé. La façade orientale comporte alors une baie « à demy croisière » et elle doit être équipée de deux autres fenêtres. En 1754, un acte mentionne que ces fours sont donnés à ferme par la communauté (D. Faure-Vincent, 2014).
Dans le terrier de 1755, l'ensemble de ce bâtiment est désigné comme « maison de ville a plein pied et deux fours a la Communauté au dessous ». La hotte du four porte la date de 1780 gravée dans l'enduit, qui pourrait indiquer une campagne de réfection.
Si l'organisation interne du bâtiment actuel se reconnaît tout à fait dans la description des travaux donnés aux maçons en 1681, ses façades et notamment les ouvertures aujourd'hui visibles (hormis un jour chanfreiné situé au pied de l'élévation nord) sont plus récentes et remontent à la fin du 18e siècle. En effet, au printemps 1789, « la maison commune et la maison curiale furent entièrement réparées ; Fanton, entrepreneur italien, reçu 1290 livres pour ces deux travaux », qui furent réalisés sous la mandature de Jean-François Meygret (ancien notaire de Ribiers), premier maire élu de la commune (J. Roman, 1892). C'est sans doute à cette occasion que la date 1789 a été gravée sur la clef de l'encadrement de la porte principale.
Sur le cadastre de 1823, la construction est désignée comme « four et maison commune », de 116 m² au sol, appartenant à la commune de Ribiers. A partir de 1865, elle n'est plus mentionnée que comme « four » dans la matrice cadastrale, la mairie ayant été installée dans l'ancienne chapelle des Pénitents transformée en école.
Les enduits de la façade datent du milieu du 20e siècle.
Jean Jaume, maçon à Ribiers à la fin du 17e siècle. Reconstruit la maison commune et les deux fournils communaux en 1681.