Dossier d’œuvre architecture IA05001431 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit les Charles
  • Adresse 2e ferme
  • Cadastre 1823 F2 305  ; 1984 F2 193  ; 2018 000F 193
  • Précisions anciennement commune de Ribiers
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, resserre, remise agricole, fenil, séchoir, pigeonnier, cour, aire à battre, fontaine, lavoir

L'origine de cette ferme remonte au moins à l'époque moderne. La lecture des élévations montre divers collages de maçonnerie qui témoignent que l'ensemble bâti est constitué de plusieurs bâtiments accolés au fil du temps, avec des traces de surélévation.

Sur l'élévation orientale, la date 1589 est gravée sur le linteau monolithe de la porte d'étable. Toutefois, cet encadrement est un remploi.

Sur le cadastre de 1823, cette ferme est mentionnée comme une « maison » de 155 m² au sol, accompagnée d'une aire à battre mitoyenne de 780 m² (parcelle F2 306), appartenant à JULLIEN François. Celui-ci possédait également un domaine agricole de près de 22 hectares, constitué à 49 % de terres labourables (un peu plus de 10 ha), 45 % de bois taillis (un peu moins de 10 ha), 3,5 % de friches (7 550 m²), 1,5 % de prés (une seule parcelle de 3 430 m²) et 1 % de vignes (unique parcelle de 2 380 m²). La propriété comptait aussi un réservoir d'eau de 75 m² (F2 301) situé à quelques dizaines de mètres au sud-ouest de la ferme, aujourd'hui disparu.

La comparaison entre le plan de masse de la ferme en 1823 et son plan actuel montre que le bâtiment a été largement remanié depuis cette date : parties détruites et parties ajoutées. Ces modifications ont été réalisées au cours du 19e siècle ou au début du 20e siècle.

Ainsi, une pierre de taille de la chaîne d'angle sud-ouest porte la date gravée de 1860, qui indique manifestement l'extension au sud du bâtiment central. La terrasse sur voûte placée devant l'élévation ouest de la partie d'habitation porte la date de 1872, accompagnée des initiales JJ, probablement celle de la famille Jullien.

A l'angle nord-est, une remise ouverte sur étable a été ajoutée à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle, et c'est sans doute à la même époque qu'une bergerie basse a été adossée à l'angle sud-est. La partie nord-ouest est quant à elle une extension du premier quart du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle
  • Dates
    • 1589, porte la date
    • 1860, porte la date
    • 1872, porte la date
    • 1973, porte la date

Cette ferme est isolée à 2 kilomètres au sud-ouest du bourg de Ribiers, au pied du versant de la Montagne de l'Ubac, à environ 650 mètres d'altitude.

Implantée perpendiculairement au sens de la pente, elle est composée de plusieurs bâtiments accolés en tas, comportant un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble.

L'étage de soubassement est occupé par des étables et resserres, accessibles par des portes piétonnes ouvertes dans les murs sud et est. L'angle sud-est correspond à une petite bergerie d'un seul niveau.

La partie sud du rez-de-chaussée surélevé est réservée au logis, qui possédait deux portes piétonnes ouvertes dans l'élévation ouest. La partie nord est occupée par une remise-fenil, accessible par une large porte charretière. C'est également le cas de la partie nord-ouest, qui possédait aussi une grande porte charretière, aujourd'hui partiellement murée et transformée en porte piétonne. La partie nord-est correspond à une remise ouverte qui pouvait faire office de séchoir ; accolée postérieurement, son toit est soutenu par deux piliers et elle est fermée par un essentage en plaques ondulées de fibro-ciment qui remplacent les planches d'origine.

L'étage de comble est occupé par des séchoirs et greniers, sauf à l'extrémité sud où se trouve un pigeonnier.

L'ensemble des bâtiments est construit en maçonnerie de moellons calcaires, avec des chaînes d'angles en pierre de taille calcaire ou en gros moellons équarris. Les élévations conservent un enduit rustique, et certaines parties portent un enduit à pierres vues à inclusions de petits cailloux et tessons de tuile creuse. Les piliers de la remise sont en maçonnerie de moellons ou de briques.

Sur l'élévation ouest, la porte du logis possède des piédroits en pierre de taille calcaire. Sur l'élévation orientale, une porte d'étable possède également un encadrement en pierre de taille, avec un linteau monolithe chanfreiné gravé de la date 1589. Sur la partie nord-ouest, la porte sud possède un encadrement en brique en arc segmentaire. Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier de gypse, ou laissés bruts de maçonnerie, avec un linteau droit en bois. Sur le pignon sud, la baie du pigeonnier possède une grille d'envol façonnée au mortier de gypse, avec un appui saillant composé de deux fragments de tegulae en remploi ; elle est entourée de carreaux de terre cuite glaçurés bruns. Sur l'élévation ouest, on remarque des aérations de fenil en terre cuite.

Une terrasse sur voûte en berceau segmentaire est adossée à l'élévation ouest de la partie d'habitation, avec un garde-corps maçonné couvert en pierre de taille calcaire. Sous cette terrasse se trouve une ancienne étable à cochon, dont le linteau de la porte est gravé d'un cartouche contenant la date 1872, accompagnée des initiales JJ. Une stalle maçonnée destinée aux porcs occupe encore une partie de cette pièce voûtée.

Les toits sont à un pan ou à longs pans asymétriques, avec une couverture en tuile creuse. Sur la partie nord-ouest, l'avant-toit est constitué du simple débord des tuiles de couvertures. Ailleurs il possède deux rangs de génoise, alors que la saillie de rive n'en a qu'un seul. Le passage entre les deux est traité en éventail.

Un jardin se développe devant le pignon sud, séparé de la ferme par un petit canal bordé en pierre. Une fontaine accompagnée d'un lavoir existaient au pied sud de l'aire à battre. Celle-ci est plantée d'arbres, noyer, tilleul, mûrier d'Espagne et un poirier dont l'âge est estimé par la tradition orale à un siècle.

  • Murs
    • calcaire enduit
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    F3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Ribiers. / Dessin, encre et lavis par Martel et Martin, géomètres, 1823. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1167 à 3 P 1168.

    Section F2, parcelle 305.
Date d'enquête 2018 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général