Cette ferme est isolée à un peu plus de 2 kilomètres au sud-ouest du bourg de Ribiers, sur le versant au pied de la Montagne de l'Ubac, à environ 690 mètres d'altitude.
Implantée perpendiculairement au sens de la pente, elle est composée d'une maison-bloc en hauteur qui accueille le logis, autour de laquelle se sont agglomérés plusieurs bâtiments, formant progressivement un U autour d'une petite cour fermée.
Un jardin, clôt par un muret en pierre sèche, est situé au sud de la ferme, séparé par une autre cour, celle-là ouverte. Bordant le côté ouest de la ferme, l'aire à battre est en partie couverte.
Le bâtiment du logis est composé de la maison-bloc originelle, augmenté vers l'ouest d'une extension. Il comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble.
L'étage de soubassement ne concerne que la maison-bloc originelle. Couvert par une voûte en berceau segmentaire coffrée orientée est-ouest, il est séparé en deux pièces est et ouest. La pièce orientale est une resserre dont le sol est en carreaux de terre cuite. La pièce occidentale, où le sol est en terre battue, sert de cellier. Elle accueille une cuve vinaire cylindrique maçonnée et des tonneaux sont placés sur des poutres posées au sol.
Dans la maison-bloc originelle, le rez-de-chaussée surélevé est réservé au logis, accessible par une porte piétonne ouverte dans le pignon sud et desservie par un escalier extérieur en gradin, avec des marches en pierre de taille calcaire. Dans l'extension occidentale, il est occupé par une resserre ou possiblement par le four à pain – comme semble l'indiquer l'axe de la cheminée.
L'étage carré, accessible par un escalier intérieur, est destiné aux chambres. L'étage de comble est réservé au séchoir.
Une terrasse sur voûte – abritant une logette – est appuyée contre le pignon sud du bâtiment du logis. Une treille de vigne palissée sur une structure métallique se développe au-dessus de cette terrasse.
Une grange-étable est accolée dans le prolongement nord du bâtiment du logis. Elle accueille en étage de soubassement une étable, dont le couvrement a été refait en béton armé. Le rez-de-chaussée est accessible de plain-pied depuis l'aire à battre par une large et haute porte charretière. Il est occupé par le fenil, ainsi que l'étage, ce dernier disposant de grandes baies fenières côté ouest.
Le bâtiment du pigeonnier occupe l'angle sud-est de la cour intérieure. Il compte un rez-de-chaussée, occupé par une petite étable à cochon, un étage accueillant une chambre – accessible depuis le rez-de-chaussée surélevé du bâtiment du logis par une pièce installée sur le passage couvert de la cour intérieure –, et un étage de comble où est placé le pigeonnier. Celui-ci, équipé de boulins circulaires en gypse, disposant de deux baies d'envol au sud et à l'est. Cette dernière est fermée par une grille façonnée au mortier de gypse.
Implantée perpendiculairement à la grange-étable, une construction vient fermer le côté nord de la cour intérieure. Son rez-de-chaussée abrite une petite remise accessible depuis la cour par une porte charretière, et son étage de comble constitue un prolongement du fenil mitoyen.
Enfin, le côté est de la cour intérieure est fermé par une construction récente en parpaings de béton, qui vient s'appuyer au sud sur le bâtiment du pigeonnier et au nord sur celui de la remise.
Les bâtiments sont construits en maçonnerie de moellons calcaires, avec des chaînes d'angles en pierre de taille calcaire ou en gros moellons équarris. Les élévations qui ne portent pas un enduit récent au ciment conservent un enduit lisse ou rustique selon les parties. Sur les élévations sud et est du bâtiment du pigeonnier, les baies d'envol du pigeonnier sont entourées d'un enduit lisse décoré de faux carreaux rouges et jaunes.
Sur le pignon sud du bâtiment du logis, la porte du logis possède un encadrement en pierre de taille calcaire, avec linteau droit monolithe sur lequel est gravée la date 1701 accompagnée des initiales PP et IBB. Les portes de la resserre-four à pain, du cellier et de l'étable possèdent un encadrement de même facture. En revanche, les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier de gypse, avec un linteau droit en bois. Les fenêtres sont équipées de contrevents à cadre.
Les toits à longs pans asymétriques possèdent une couverture en tuile creuse – pour partie posée sur des plaques ondulées de fibro-ciment – ou en tuile plate mécanique sur le bâtiment de la grange-étable. L'avant-toit est constitué de deux rangs de génoise, peints en blanc.
La petite cour intérieure est fermée par un portail en plein-cintre, en pierre de taille calcaire. Ce portail est prolongé par une construction sur plancher, qui forme un passage couvert, reliant le bâtiment du logis et celui du pigeonnier. Un petit caisson en menuiserie est installé sous ce passage couvert, il servait de pigeonnier. Le sol de la cour intérieure est constitué d'une calade de galets.
L'aire à battre occupe une grande plate-forme installée devant la façade ouest des bâtiments du logis et du fenil. Pouvant également servir de remise agricole, elle est couverte par un toit en appentis qui s'appuie sur la façade de la grange-étable, avec une charpente à chevrons soutenue par un mur bahut et par un pilier en parpaing plein de béton.
Une autre petite remise de conception similaire (toit en appentis sur mur bahut) est adossée au pignon nord du bâtiment du fenil.
Au sud de la ferme, on note la présence d'un réservoir d'eau ouvert, aux murs maçonnés, séparé d'une fontaine-lavoir par le chemin d'accès où sont plantés trois tilleuls. Cette fontaine est adossée à un mur de soutènement en pierre sèche. Elle possède un petit bassin monolithe et un buffet d'eau en pierre de taille calcaire. La margelle du lavoir est faite du même matériau.
A environ 150 mètres au sud-est de la ferme, le grand pierrier bâti mentionné dans le cadastre de 1823 mesure approximativement 80 m de long pour 4 m de large (parcelle 1984 F2 186). Ses murs parementés sont en moyen appareil de pierre sèche.