Dossier d’œuvre architecture IA05001430 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit les Charles
  • Adresse 1ere ferme
  • Cadastre 1823 F2 309, 310  ; 1984 F2 240  ; 2018 000F 240
  • Précisions anciennement commune de Ribiers
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, resserre, cellier, cuvage, four à pain, remise agricole, fenil, séchoir, pigeonnier, cour, aire à battre, fontaine, lavoir, réservoir

L'origine de cette ferme remonte au moins à l'époque Moderne. La lecture des élévations montre que l'ensemble bâti est constitué de plusieurs bâtiments accolés au fil du temps.

Sur la porte du logis, la date portée de 1701 pourrait marquer la (re-)construction de cette partie. Le portail de la cour intérieure est quant à lui caractéristique du milieu ou de la seconde moitié du 18e siècle.

Sur le cadastre de 1823, la ferme est composée d'une « maison et cour » mesurant 530 m² au sol (parcelle F2 310) et d'une « écurie » disjointe de 33 m² (F2 309), qui correspond à l'actuelle partie abritant le pigeonnier. Ces bâtiments, ainsi qu'une aire à battre de 530 m² (F2 311) et un jardin de 300 m² (F2 313) mitoyens, appartiennent à PELLEGRIN François, dit Libéral.

Ce propriétaire possède également un grand domaine agricole d'environ 31 hectares, principalement situé autour de la ferme. Il est constitué à 54 % de terres labourables (près de 17 ha), 36 % de bois taillis (une seule parcelle de plus de 11 ha, dominant la ferme au quartier de l'Ubac), 5 % de friches (1,5 ha), 2 % de vignes (6 260 m²), 1 % de prés (4 550 m²) et 0,5 % de landes (1 710 m²). Parmi ces dernières, une parcelle de 600 m² (F2 319) contient aussi des pierriers appelés « clapiers ».

On note également sur ce cadastre, au sud-est de la ferme, la présence d'un grand pierrier bâti de 290 m², qualifié de « muraille » (F2 316), qui existe toujours aujourd'hui.

La comparaison entre le plan de masse de la ferme en 1823 et son plan actuel montre que les bâtiments qui ferment la cour intérieure à l'est et au nord n'existaient pas à cette époque, ni la partie nord-ouest abritant le fenil. Ces constructions ont été ajoutées au cours du 19e siècle.

Les deux hangars adossés à l'ouest et au nord datent de l'extrême fin du 19e siècle ou de la première moitié du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1er quart 18e siècle
    • Principale : 2e moitié 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle
  • Dates
    • 1701, porte la date

Cette ferme est isolée à un peu plus de 2 kilomètres au sud-ouest du bourg de Ribiers, sur le versant au pied de la Montagne de l'Ubac, à environ 690 mètres d'altitude.

Implantée perpendiculairement au sens de la pente, elle est composée d'une maison-bloc en hauteur qui accueille le logis, autour de laquelle se sont agglomérés plusieurs bâtiments, formant progressivement un U autour d'une petite cour fermée.

Un jardin, clôt par un muret en pierre sèche, est situé au sud de la ferme, séparé par une autre cour, celle-là ouverte. Bordant le côté ouest de la ferme, l'aire à battre est en partie couverte.

Le bâtiment du logis est composé de la maison-bloc originelle, augmenté vers l'ouest d'une extension. Il comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble.

L'étage de soubassement ne concerne que la maison-bloc originelle. Couvert par une voûte en berceau segmentaire coffrée orientée est-ouest, il est séparé en deux pièces est et ouest. La pièce orientale est une resserre dont le sol est en carreaux de terre cuite. La pièce occidentale, où le sol est en terre battue, sert de cellier. Elle accueille une cuve vinaire cylindrique maçonnée et des tonneaux sont placés sur des poutres posées au sol.

Dans la maison-bloc originelle, le rez-de-chaussée surélevé est réservé au logis, accessible par une porte piétonne ouverte dans le pignon sud et desservie par un escalier extérieur en gradin, avec des marches en pierre de taille calcaire. Dans l'extension occidentale, il est occupé par une resserre ou possiblement par le four à pain – comme semble l'indiquer l'axe de la cheminée.

L'étage carré, accessible par un escalier intérieur, est destiné aux chambres. L'étage de comble est réservé au séchoir.

Une terrasse sur voûte – abritant une logette – est appuyée contre le pignon sud du bâtiment du logis. Une treille de vigne palissée sur une structure métallique se développe au-dessus de cette terrasse.

Une grange-étable est accolée dans le prolongement nord du bâtiment du logis. Elle accueille en étage de soubassement une étable, dont le couvrement a été refait en béton armé. Le rez-de-chaussée est accessible de plain-pied depuis l'aire à battre par une large et haute porte charretière. Il est occupé par le fenil, ainsi que l'étage, ce dernier disposant de grandes baies fenières côté ouest.

Le bâtiment du pigeonnier occupe l'angle sud-est de la cour intérieure. Il compte un rez-de-chaussée, occupé par une petite étable à cochon, un étage accueillant une chambre – accessible depuis le rez-de-chaussée surélevé du bâtiment du logis par une pièce installée sur le passage couvert de la cour intérieure –, et un étage de comble où est placé le pigeonnier. Celui-ci, équipé de boulins circulaires en gypse, disposant de deux baies d'envol au sud et à l'est. Cette dernière est fermée par une grille façonnée au mortier de gypse.

Implantée perpendiculairement à la grange-étable, une construction vient fermer le côté nord de la cour intérieure. Son rez-de-chaussée abrite une petite remise accessible depuis la cour par une porte charretière, et son étage de comble constitue un prolongement du fenil mitoyen.

Enfin, le côté est de la cour intérieure est fermé par une construction récente en parpaings de béton, qui vient s'appuyer au sud sur le bâtiment du pigeonnier et au nord sur celui de la remise.

Les bâtiments sont construits en maçonnerie de moellons calcaires, avec des chaînes d'angles en pierre de taille calcaire ou en gros moellons équarris. Les élévations qui ne portent pas un enduit récent au ciment conservent un enduit lisse ou rustique selon les parties. Sur les élévations sud et est du bâtiment du pigeonnier, les baies d'envol du pigeonnier sont entourées d'un enduit lisse décoré de faux carreaux rouges et jaunes.

Sur le pignon sud du bâtiment du logis, la porte du logis possède un encadrement en pierre de taille calcaire, avec linteau droit monolithe sur lequel est gravée la date 1701 accompagnée des initiales PP et IBB. Les portes de la resserre-four à pain, du cellier et de l'étable possèdent un encadrement de même facture. En revanche, les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier de gypse, avec un linteau droit en bois. Les fenêtres sont équipées de contrevents à cadre.

Les toits à longs pans asymétriques possèdent une couverture en tuile creuse – pour partie posée sur des plaques ondulées de fibro-ciment – ou en tuile plate mécanique sur le bâtiment de la grange-étable. L'avant-toit est constitué de deux rangs de génoise, peints en blanc.

La petite cour intérieure est fermée par un portail en plein-cintre, en pierre de taille calcaire. Ce portail est prolongé par une construction sur plancher, qui forme un passage couvert, reliant le bâtiment du logis et celui du pigeonnier. Un petit caisson en menuiserie est installé sous ce passage couvert, il servait de pigeonnier. Le sol de la cour intérieure est constitué d'une calade de galets.

L'aire à battre occupe une grande plate-forme installée devant la façade ouest des bâtiments du logis et du fenil. Pouvant également servir de remise agricole, elle est couverte par un toit en appentis qui s'appuie sur la façade de la grange-étable, avec une charpente à chevrons soutenue par un mur bahut et par un pilier en parpaing plein de béton.

Une autre petite remise de conception similaire (toit en appentis sur mur bahut) est adossée au pignon nord du bâtiment du fenil.

Au sud de la ferme, on note la présence d'un réservoir d'eau ouvert, aux murs maçonnés, séparé d'une fontaine-lavoir par le chemin d'accès où sont plantés trois tilleuls. Cette fontaine est adossée à un mur de soutènement en pierre sèche. Elle possède un petit bassin monolithe et un buffet d'eau en pierre de taille calcaire. La margelle du lavoir est faite du même matériau.

A environ 150 mètres au sud-est de la ferme, le grand pierrier bâti mentionné dans le cadastre de 1823 mesure approximativement 80 m de long pour 4 m de large (parcelle 1984 F2 186). Ses murs parementés sont en moyen appareil de pierre sèche.

  • Murs
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte en berceau segmentaire
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    F3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Ribiers. / Dessin, encre et lavis par Martel et Martin, géomètres, 1823. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1167 à 3 P 1168.

Date d'enquête 2018 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général