DISDIER 1812 - Le logement des mineurs et les magasins sont édifiés au pied de la montagne. Les bois nous donnent beaucoup d 'embarras, mais nous avons les approvisionnements nécessaires pour le bocard et le lavage,bâtiment qui doit avoir plus de 100 pieds de longueur, et qui sera construit au printemps prochain.
Plan de 1831 - Le Grand Lavoir, Maison de Maître, Labyrinthe, Petit Lavoir, Hangar, Jardin, Cantine Gras 13 avril 1832 - En 1831 "j'ai pu m'assurer par mes propres yeux que les portes et les croisées de l'établissement avaient été enfoncées et emportées, que les cloisons et planchers étaient en partie détruits, à cette époque la toiture restait encore intacte, il parait qu'elle a été enlevée postérieurement.
Berard 1837 - 1 ° un grand bâtiment renfermant une machine à cylindre ... Dans le même bâtiment se trouvent des magasins et des logements pour les employés ; et à coté un lavage tombant ...2° Un deuxième grand bâtiment contenant un bocard . ..3° Un troisième bâtiment pour la cantine et le logement des mineurs4° Un quatrième bâtiment renfermant la forge à bras, logement du forgeron, grange, écurie, etc;5° Magasin à poudres
Benoit 1841 - les bâtiments, au nombre de 6, sont neufs et en très bon état ; ils sont en maçonnerie et à peu près tous couverts en ardoises ; ils contiennent plusieurs magasins. de vastes appartements d'employés, meublés et fournis en linge, vaisselles et ustensiles de ménage ; des logements d'ouvriers, également meublés et fournis de linge, et plusieurs ateliers ... Un jardin et un pré en dépendent ; la superficie totale est d'environ 2 ha. Cet établissement est abondamment pourvu d ' outils, d' ustensiles et de matériel de toute espèces.1856 - Dans le mois d' avril l'on a construit à Fècheronde une baraque pour les ouvriers ainsi qu 'une forge pour la réparation des outils. 3 mineurs et 4 manoeuvres ont été occupés à réparer les anciens travaux de Fècheronde pendant le mois d' avril et de mai, qui seront repris sous peu. Ils le seraient déjà si les ouvriers ne manquaient pas.
Baudinot 1863 - une forge a été établie à l'entrée de la galerie n°10 : c'est une construction des plus utiles.1865 - Les ateliers métalliques ont été augmentés, ainsi que les machines. des bâtiments ont été établis et pour les ateliers et pour le logement des ouvriers.1866 - D'importantes constructions ont été entreprises : un grand atelier de lavage, une caserne d · ouvriers, une maison d'habitation pour le directeur ont été commencés en 1865 et sont aujourd'hui presque achevés.Le bâtiment de la nouvelle laverie était à peu près terminé, comme gros-oeuvre. Une turbine de 30 aubes.système Fontaine, avait été posée pour servir de moteurs aux puissants appareils de broyage qu · on se propose d'établir. Un nouveau canal d'amenée prenant les eaux de la Romanche plus en amont que l'ancien, était prêt à fonctionner.
1867 - Cette turbine commande également une petite machine soufflante horizontale qui envoie dans les galeries,par des tuyaux en zinc et en plomb l'air nécessaire à la combustion de la houille dans la cornue pour l'exploitation par le feu.Dans un compartiment séparé du bâtiment de la Laverie neuve ont été établies une machine à vapeur et une chaudière à production instantanée de vapeur (système Testud de Beauregard). la machine est destinée à conduire la machine soufflante pendant l'hiver, lorsque les eaux motrices viennent à manquer par suite du gel.Quant à la chaudière elle n'a encore fourni de la vapeur que pour la préparation du gaz hydrogène que M. Brochon se proposait d'employer comme combustible pour son exploitation par le feu. La vapeur d'abord surchauffé était amenée ensuite par des tuyaux circulaires sous une masse de charbon de bois en incandescence,au contact de laquelle elle était décomposée. Ces appareils coûteux ont à peine servi.Outre la nouvelle laverie, un Pavillon de maître et une maison d'ouvriers ont été construits au Grand Clot. Ces bâtiments ne sont point encore complètement achevés.
1873 - L'établissement est établi au pied de la montagne sur la rive droite de la Romanche, dans une assez belle position Courrier, diligence et roulage. circulation sûre et rapide même en hiver. Le Grand Clot est de construction récente ; sa destination est la préparation mécanique des minerais. Il comprend 7 bâtiments : pavillon de maître, nouvelle laverie, ancienne laverie, magasins, ateliers, laboratoire, logements d'employés,logements d'ouvriers, cantine, forge, écurie, grenier à foin, charbonnière et poudrière.Le Grand Clos est dans un très bon état d' entretien. La Société Talon l'a entièrement transformé et agrandi dans ces dernières années ; il est alimenté par la Romanche. outre les vastes emplacements qui entourent les bâtiments, le Grand C!os possède encore un jardin. de terre cultivable et des terrains d' une certaine importance, ayant une superficie de près de 2 hectares.c· est un des plus beaux établissements de cc genre qui existent en France. Il ne pourrait guère recevoir une autre destination à cause de sa position un peu isolée et de ces agencements ; cependant il pourrait être utilisé autrement à raison de ses vastes constructions et de sa belle prise d'eau (60 à 80 ch.).
Plan de 1892 -
cave - écurie - forge - WC
cuisine - salle à manger
magasins à outils - bureaux - menuiserie
ancien bocard
laverie
chambres à coucher
caserne
1912 - Les bâtiments de la mine comprennent : une salle de laverie de 750 m² ; l'ancienne salle des bocards de 300 m² renfermant un compresseur d'air pour la perforation mécanique des trous de mine ; un ancien bureau magasin de 300 m² comportant un étage où sont aménagées 8 chambres de logement ; une cantine avec dortoir et refectoire de 120 m² ; un local pour la forge, 128 m² ; un pavillon avec étage, 100 m², pour logement du directeur des chantiers et bureau; un bâtiment destiné au logement d'ouvriers, 200 m².
aout 1920 - On projette d'installer une laverie en rive gauche pour profiter de la pente des terrains pour remplacer l'actuelle situer en terrain plat.
juin 1921 - on installé un compresseur, réparer les canaux d' amenée et de décharge des 2 turbines, installé un atelier une forge et une menuiserie. Le dépot d'explosif est conforme.
juillet 1922 - Dans les locaux de l'ancienne laverie, un nouveau compresseur Flottmann de 40 ch est en montage avec un moteur correspond à huile lourde. Une centrale électrique est en achèvement et utilise les 2 turbines de 40 et 20 ch. ainsi que 2 moteurs à huile lourde de 40 ch. Un compresseur de 25 ch va être incessament monté pièce par pièce au niveau de la galerie des Blames ; il sera mu par un moteur à essence. Il est question de relier ces travaux à la route par un transporteur aérien.
1923 - La centrale se compose à présent de 45 ch hydraulique et 150 ch à l'huile lourde (2 moteurs dont 1 Bessemer de 50 ch. et 1 Fairbanks de 100 ch.)
Préparation mécanique
PV 1815 - Les ouvriers font le triage de plomb sulfuré d'avec le quartz qui le renferme, avec le marteau à main seulement. J'estime que la moitié du minerai reste dans les décombres ; il est donc nécessaire que la Société de l' Alp établit un bocard et une laverie pour la séparation du plomb jeté dans les décombres et qui serait activement perdu.
PV 1826 - Ainsi en 1825, il n'y avait que 4 caissons allemands et 14 tables jumelles. Aujourd’hui l'établissement a reçu une augmentation de 20 tables jumelles.
PV 1827 - Quant à la préparation mécanique, c'est une copie fidèle de celle de Pesey avec les petits changements que nécessitent toujours les localités. Elle ne laisse presque rien à désirer. Le nombre de caissons allemands est de 6. Les tables jumelles pour les sables sont au nombre de 4 et les tables jumelles pour les schlamms s'élèvent à 16. Le bocard a 12 flèches. Le nombre de cames est 36. L'arbre fait ordinairement 14 tours par minute.
Berard 1837 -Un grand bâtiment renfermant une machine à cylindre pour broyer les minerais et les réduire en grains dont le classement par grosseurs est exécuté par la machine elle-même. La même machine est munie de 6 cribles à secousses qui opèrent la séparation des parties les plus riches ; tous ces artifices sont mus par une roue hydraulique. et à côté un lavage tombant par cascade pour la graduation des sables de mines. Un deuxième grand bâtiment contenant un bocard à 15 flèches que fait mouvoir une roue hydraulique ; 2 tables à secousses mises en mouvement par une autre roue et à coté 5 caissons allemands. La préparation mécanique, telle qu'elle existe, permet une production annuelle de 4000 quintaux métrique de plomb.
Schmidt 1837 - La préparation mécanique se divise en deux parties principales, savoir le triage et le travail ultérieur des machines : celle-ci consistent en 1 ° une machine à cylindres, avec deux paires de cylindres et un criblage à 6 cribles, 2° un bocard à 15 flèches, 3° 2 tables à secousses. Outre cela il y a encore 5 caissons allemands montés où l'on ne travaille pas pour le moment. Les eaux de la roue du bocard et de celle des deux tables à secousses coulent l’une vers l'autre dans le canal d'écoulement et se refoulent un peu au bas des roues. On peut cependant remédier à cet inconvénient en élargissant un peu l'entrée du canal et en prolongeant par une planche la séparation des deux eaux. Dans ce moment il n’y a que le bocard et les 2 tables à secousses en activité et on bocarde les minerais pauvres prévenus l'an dernier des résidus de la machines à cylindres et du criblage parce que l’on n'a pas encore pu dans cette campagne descendre les minerais de Fècheronde. L'achèvement du couloir a été considérablement trainé en longueur et n'est pas encore terminé en ce moment; il faut espérer cependant que cela ne tardera pas. Le résultat effectif de la machine à cylindres dans l'écrasement des minerais extraits l'an dernier, comparé à celui du bocard a été défavorable à la 1ère machine. On en indique le motif dans la complication de la machine et les fréquentes réparations qu’elle exige, dans les trop nombreuses manipulations qu'elle nécessite, dans la trop grande dureté de la gangue que la machine n’a pas la force d'écraser complètement. Je dois admettre la justesse de plusieurs de ces causes et je considérerai la possibilité d'utiliser la machine dans mes projets pour l'exploitation future.
Le triage a eu lieu jusqu'à présent à Fècheronde dans les galeries près de leur ouverture, par des manœuvres particuliers qui travaillent à la journée ; sous la surveillance d'un homme spécial on trie journellement 100 kilo de minerai de fonte et ... kilo de minerai de bocard. Les premiers sont descendus par les trieurs et livrés au magasin. J’ai trouvé trop riches les minerais de bocard triés dans les derniers temps ; il s’y trouvait encore des morceaux qui auraient pu être détachés et joints aux minerais de fonte. La préparation mécanique par le boccard et les tables à secousses va assez bien : mais elle exige encore une plus grande perfection qu'on atteindra lorsque les ouvriers auront eux-même acquis plus d'aptitude et d'habileté. On boccarde journellement 3500 k. des résidus pauvres provenant de la machine à cylindres et on obtient terme moyen 200 k. de schlick riche à 60% de plomb.
Le lavage des minerais de bocard est facile parce que leur gangue n’est pour ainsi dire composé que de quartz, et c'est par ce motif que les tables à secousses ne peuvent pas toujours être convenablement utilisées. En considérant les règles établies pour la préparation mécanique avec les circonstances locales et en particulier l'impossibilité de faire surveiller souvent et spécialement les mines disséminées de la Société, on devra reconnaître la justesse de la mesure suivante que je propose pour l’introduction d’une préparation mécanique plus efficace et pour prévenir les pertes de minerai.
a. Triage.
1 ° les mineurs doivent au moment de l’extraction même rassembler les minerais riches et recevoir pour cela une prime particulière par qx.
2° Ils doivent de suite séparer la roche visiblement stérile pour l'employer en muraillement et concentrer ainsi les minerais bruts.
3° Employer les trieurs particuliers au gros pour casser le minerai brut en gros morceaux tels que le triage puisse avoir lieu avec le marteau à la main. Dans ce travail il y aura 3 choix à faire : a) gros minerai riche, c.a.d. morceaux dont on peut trier du minerai riche. b) gros minerai de bocard, c .a.d. morceaux dont on peut trier du minerai de bocard. c) morceaux stériles, c .a.d. morceaux dont on n 'obtient plus de minerai de bocard. Le triage des minerais de la rubrique a) doit être confié aux trieurs qui inspirent le plus de confiance et avoir lieu sur des places spéciales. dans ce travail il faudra particulièrement avoir soin de la poussière de triage pour ne pas la perdre.
4° Payer tout le triage au qal d'après différentes bases, comme il suit : par qal de minerai de fonte ; par qal de poussière de minerai de fonte qu’on peut livrer de suite à la fonderie ; par qal de minerai de bocard.
b. Préparation par machine
La position financière ne permet pas en ce moment de faire des frais et en particulier des frais couteux : ce qui doit s'entendre particulièrement de la machine à cylindres du criblage ; avec d'autant plus de raison que provisoirement tous les minerais à exploiter peuvent être préparés au bocard. Plus tard, lorsqu'on aura un approvisionnement de minerai suffisant on pourra essayer si ces machines dans leur état actuels avec de légers changements ne seraient pas susceptibles d'être utilisées avec avantage. Si le résultat devait être défavorable comme on peut s'y attendre, il serait bon d'essayer si les cylindres ne pourraient servir à un bocardage préparatoire. Si ce dernier essai ne devait donner aussi qu'un résultat peu avantageux, il faudrait construire un bocard à 20 flèches aussitôt qu'on sera en mesure de lui fournir de l'occupation. On peut bocarder journellement 70 qx de minerai, et à l'aide des tables à secousses en obtenir 10 à 12 qx de schlick riche de 50 à 55%.
Benoit 1841 - où se trouvent un cylindre à broyer, un boccard de 15 flèches ; 2 tables à secousses, des caissons allemands, des cuves à crible; le tout en bon état et mu par 3 roues hydrauliques.
Albert 1849 - On trie beaucoup de minerai d'alkifoux ; le reste est bocardé et lavé aux tables à secousses. Le bocard a 3 chambres de 5 flèches chacune, il ne marche que 15 jours par mois et encore pendant le jour seulement.
1855 - Dans l'établissement de préparation mécanique on vient d'établir 4 cribles à secousses pour le lavage du minerai qui sont mus par une roue hydraulique, mais ces cribles ne fonctionnent pas très bien, les secousses produites par l'action d'un contrepoids ne sont pas régulières et il en résulte que la matière qui est contenue dans l'intérieur du crible passe en dessus et tombe au fond de la caisse avec le schlick. Nous avons engagé l’employé de se transporter à la mine de L’Argentière pour prendre le croquis des cribles qui y sont employés et qui sont ceux avec lesquels ont peu faire un lavage à peu près parfait. Le minerai provenant du filon Javanel est bocardé et lavé dans l'atelier de préparation mécanique du Grand Clos d'où l'on emporte le schlick pour être traité à la fonderie d' Allemont. La galène provenant de ce chantier est bocardée et lavée à l'établissement du Grand Clot et est livrée au commerce comme vernis.
1858 - La préparation mécanique produit un déchet de 2/3 dans le minerai qui y est apporté au dehors des galeries et comprend un bocard de 15 flèches, 2 tables allemandes, 4 cuves à débourber, 3 cribles et 8 cuves d' entrepôt.
Baudinot 1862 - En même temps que s'organisaient les travaux de mine, des réparations essentielles étaient faites à l'atelier de préparation mécanique. Cet atelier comprend 1 bocard de 15 flèches, mû par une roue de côté ; 2 tables à secousses mues par une autre roue de côté d'un plus petit diamètre, et un labyrinthe. Il a fallu refaire presque complètement le bocard, réparer les tables à secousses et rétablir les séparations entres les rigoles successives du labyrinthe. Des réparations générales ont du aussi être apportées aux bâtiments. Le bocard et les tables à secousses ont fonctionné pendant quelques jours pour essai vers la fin du mois d'octobre.
Baudinot 1863 - L' atelier de préparation mécanique, mû par 2 roues hydrauliques, comprend 1 bocard de 15 flèches, 2 tables à secousse, 1 crible à secousses ou gigging· et un grand labyrinthe extérieur. Cet atelier fonctionne assez convenablement et peut passer de 30 à 50 quintaux métriques de minerai brut chaque jour. Le personnel se compose d'un bocardier, d'un laveur sur les tables, d'un laveur au crible et de deux laveuses ou trieuses chargées aussi du raccommodage des sacs. L'atelier de préparation mécanique quoique réduit aux appareils les plus indispensables fonctionne convenablement : les minerais de plomb du Grand Clot étant pauvres en argent n’exigent pas un lavage aussi perfectionné que les minerais de L’Argentière.
1864 - La laverie a la même consistance que l'année dernière. Elle ne comprend toujours qu' un bocard de 15 flèches, 2 tables à secousses, mus respectivement par une route hydraulique et un crible à secousses ou "gigging" manoeuvré à la main. On doit construire très prochainement 2 round-buddles et 4 cribles à secousses. L'atelier de préparation mécanique s'est augmenté par l’installation de deux tables coniques pour le lavage des schlamms.
1866 - La préparation mécanique était en marche, avec le même matériel que précédemment, savoir 1 bocard, 2 tables à secousses el 2 round-buddles dans l'ancien atelier, plus 5 cribles à secousses dans le bâtiment neuf. la production de minerai marchand était d'environ une tonne par jour.
1867 - L'ancien atelier de préparation mécanique comprenant un bocard de 15 flèches, 2 tables à secousses et 2 round-buddles subsiste encore. Il est mû par 2 roues hydrauliques de la force de 16 chevaux. Dans une pièce voisine sont établis 4 trommels classeurs et un crible sur lequel les minerais de la décharge et les produits de l 'exploitation par le feu subissent un premier triage. Le nouvel atelier de préparation mécanique a commencé à fonctionner en 1867. Les appareils dont il se compose actuellement sont les suivants. D'abord un concasseur à mâchoires (modèle du concasseur Blake). Les morceaux trop gros qui ont échappé à ce concasseur sont relevés par une roue élévatoire, triés de nouveau et jetés à la pelle sur une paire de cylindre broyeurs, munis également de sa roue élévatoire qui remonte les morceaux assez gros pour être repassés. Les morceaux les plus fins provenant du concasseur sont classés, sous un courant d'eau par un trommel cylindrique peu incliné, qui en fait 4 grosseurs. La première est envoyée au bocard ; les autres sont travaillés sur 3 cribles à pistons mus par des femmes. Il est est de même des minerais qui ont passé entre les cylindres, si ce n’est que le classement se fait par 4 trommels coniques. Les morceaux les plus gros sont portés sous le bocard et les grenailles passent aux cribles. La production journalière est faible : elle varie entre 8 el 12 quintaux métriques de minerais préparés. minerai de triage, grenailles ou schlicks. Tous les appareils de la laverie neuve sont mus par une turbine Fontaine de la force d'environ 40 chevaux. Cette turbine commande également une petite machine soufflante horizontale qui envoie dans les galeries par des tuyaux en zinc et en plomb l’air nécessaire à la combustion de la houille dans la cornue pour l’exploitation par le feu.
1868 - L'ancien atelier de préparation mécanique, comprenant un bocard de 15 flèches, 2 tables à secousses et 2 round-buddles subsiste toujours. Mais la roue du bocard est en ce moment enlevée : on la reconstruit à Allemont. Les tables à secousses seules sont en marche. L'atelier neuf de préparation mécanique à la même composition qu'en 1867, si ce n’est que les cribles à pistons conduits par des femmes ont été remplacés par des cribles mécaniques dont les pistons latéraux sont mis en mouvement par des excentriques calés sur un arbre de couche. Ces cribles agissent d'une manière automatique : ils reçoivent directement les 4 grosseurs de grenailles qui sortent du trommel cylindrique ; on les vide au bout de plusieurs heures, plus ou moins suivant la richesse du minerai : le stérile qui sort de la bouche du crible est repassé sur un crible à main, reporté dans la roue élévatoire des cylindres broyeurs, ou définitivement rejeté. J'ai été frappé de ce qu il passe beaucoup trop de stérile sur les cribles. On n’a pas assez recours au triage à la main et on laisse passer entre les broyeurs des morceaux de quartz purs, qu'il serait facile de trier : de la sorte le minerai riche est noyé dans une masse de gangue qui après le broyage se mêle plus intimement à lui et l'appauvrit. Il faudrait préparer isolément les minerais riches et les minerais pauvres et pour cela avoir soin de débourber les menus de mines qu'on jette pêle-mêle sous les cylindres broyeurs. La préparation mécanique occupe 2 hommes et 5 femmes.
1871 - La consistance de la laverie est la même que précédemment. Le minerai après avoir été broyé par le concasseur et par les cylindres est classé en 4 grosseurs par un trommel cylindrique et passe de là sur 4 cribles à pistons, mus mécaniquement par des excentriques. Un perfectionnement a été apportés au mois d'août 1870 dans la marche de ces cribles qui a été rendu continue. On a percé à la hauteur du minerai enrichi un trou fermé par une simple chevette. En enlevant la cheville, on fait couler le minerai sous l'action du courant d'eau. Quant au stérile, il est déverse par-dessus à chaque coup de piston. La séparation se fait bien, cependant le minerai enrichi ainsi obtenu a besoin d’être repassé. il n’a qu'une teneur de 40 % en plomb. Un cinquième crible, également mécanique, repasse les produits des 4 autres.
1872 - L'atelier de préparation mécanique était aussi en pleine activité. Outre les anciens appareils, M. Brochon y a fait installer un atelier de triage avec débourbeur mécanique, occupant 6 à 8 enfants et un nouveau trommel, avec cribles à pistons en tout semblables à ceux qui existaient déjà : le tout dans le même bâtiment.
1873 - Dans la nouvelle laverie se trouve une turbine neuve de 40 ch. à pivot supérieur, chute de 4 m, faisant mouvoir les appareils mécaniques ci-après :
- un concasseur américain avec roue élévatoire et trummel pour broyer le gros minerai
- un grand broyeur à 2 cylindres avec roue élévatoire et trummel pour le minerai sortant du concasseur
- un classificateur à 4 compartiments.
- 8 cribles à secousses
- un petit broyeur pour les matières impures sortant des cribles
- une pompe pour élever l’eau nécessaire au lavage des minerais
Toutes ces machines sont neuves et sortent des alteliers de la maison Brenier de Grenoble. Dans l'ancienne laverie se trouvent un bocard à 16 flèches et 2 tables à secousses.
1880 - Les appareils à préparation mécanique fonctionnent dans le grand bâtiment parallèle à la route. Le bocard et les tables à secousses situés dans l'ancien bâtiment fonctionneront dès l'installation de nouvelles transmissions qui les relieront avec la turbine établie il y a peu de temps.
1881 - La laverie qui est en bon état comprend : une turbine, un concasseur américain, une paire de cylindres broyeurs avec son trommel classeur et 4 cribles à secousses, un bocard à 15 flèches avec 2 tables à secousses pour les sables et 2 tables dormantes pour les schlamms, 2 labyrinthes. On occupe à la laverie 23 ouvriers, qui produisent par jour 1200 k de grenailles ou de schlick (on ne fait pas de fragments de triage, bien que le minerai se prête au triage à la main). Les grenailles des cribles tiennent à l'essai 60% de plomb, les schlick des tables à secousses 70% de plomb, le schlick des tables dormantes 70 à 75%.
De la Grange 1881 - L'atelier d'élaboration se compose :
2 cylindres broyeurs de 0,60 m de diamètre avec roue à godets élévatoire
1 concasseur américain avec roue à godets élévatoires
4 cribles à pistons
2 tables jumelles pour les poussières
En sortant de broyage, le minerai réduit en sable de divers calibres est reçu dans un trommel classificateur. Une partie A le traverse ; une partie B est rejetée. A passe dans un nouveau trommel qui le classe en 4 catégories purifiées par les 4 tamis à piston. B est porté au bocard. Les poussières des chantiers sont tamisées et livrées aux tables jumelles, qui les purifient. C'est la première qualité de schlich. Le résidus du tamisage est livré au bocard avec la classe B. La même turbine par un renvoi de mouvement fait mouvoir un bocard et 2 tables à secousses placés dans un bâtiment séparé. Le bocard a 15 flèches. Il peut pulvérisé 3500 à 4000 kg par jour. Le sable est immédiatement livré aux tables à secousses qui font du schlich de première qualité et du stérile. Ces deux tables peubent faire 2500 kg de schlich pur par jour. Ces deux appareils sont absolument neufs.
1892 - A l'extérieur on a réparé les bâtiments, les canaux de l'ancienne laverie et sa prise d'eau. On a placé 3 cribles à pistons à 3 compartiments, un crible à palette, une table à secousses dite "Colorado'', une table à secousses continue dite "Embry". On a construit une poudrière et des logements d'employés. On a établi 5 câbles aériens dont le plus long a environ 1100 m. Le lavage n'a pas commencé.
1912 - le matériel se compose : d'une turbine à eau de 40 HP commandant le concasseur broyeur construit par Brenier de Grenoble, le compresseur d'air construit par la maison Georges Greenns et deux élévateurs de minerai ; une turbine à eau de 20 HP actionnant 5 trommels, 5 bacs à piston Greenns et 2 tables à secousses. Il comprend également 2 caisses pointues pour traitement des schlamms mais dont la mise au point ne serait pas parfaite et une pompe centrifuge pour élévation d'eau. La remise en état de tout ce matériel nécessitera des réparations et de l'entretien dont il est difficile d'évaluer le cout.
1923 - Une laverie d'essai vient d'être édifié et comprend un concasseur à machoire Morel, un broyeur à cylindres, un vibro-classeur, 3 gigs et un couloir de rablage.
Opératrice de saisie Inventaire.