Situation
Les "celliers" des Vignettes sont situés en contrebas de la route des Vigneaux à Prelles ; sur un promontoire qui surplombe la Durance et qui était autrefois couvert de vignes.
Cette situation est exceptionnelle : la plupart des "celliers" recensés en Vallouise font partie de la maison d'habitation ; seuls ceux des Vignettes ont été construits dans la vigne elle-même.
Les pressoirs
D'après les vestiges qui subsistent, on peut conclure que tous les pressoirs des Vignettes étaient des "pressoirs à martin" identiques à ceux étudiés à Vallouise et aux Vigneaux. Un seul a été transformé en pressoir à vis centrale.
On n'a retrouvé aucun pressoir entier. Les vis ont presque toutes disparu. Seules subsistent, dans la plupart des cas, les grosses pierres de contrepoids qui sont difficilement transportables (diamètre moyen : 95 cm à 100 cm).
Les caves
Si les pressoirs eux-mêmes sont tous identiques, les caves sont en revanche assez différentes, aussi bien par la taille, très variable, que par la structure.
- Certaines sont constituées par un bâtiment couvert d'un toit à deux pans, comprenant au rez-de-chaussée, en niveau de soubassement, une cave voûtée en berceau, et dans le comble, une sorte de remise pour les outils et les paniers. C'est le cas, par exemple, des celliers 1, 2 et 3. Les caves de ce type sont assez souvent mitoyennes par deux ou trois.
Vue prise du sud-ouest. Cellier troglodytique. Façade ouest.
- Le plus grand nombre des ces constructions ne comprennent qu'une cave voûtée en berceau, généralement de petite taille, entièrement enterrée dans le sol et recouvertes d'un empilement de pierres plates. C'est le cas des pressoirs 5 et 6. On s'est parfois contenté d'utiliser des grottes naturelles.
- Enfin, on a aménagé dans la falaise trois caves troglodytiques de grandes dimensions. La grotte est fermée par un mur de pierre. Les pièces sont divisées en deux par un plancher intermédiaire sur lequel était sans doute fixé un palan.
A noter une petite pièce limitée par une cloison en pan-de-bois et qui devait servir de remise.
Le crépi de la cloison est couvert de graffiti ; certains semblent être des comptes. Des dates sont suivies d'un certain nombre de tirets :
- 1802 : 11 tirets
- 1881 : 16 tirets
- 1884 : 18 tirets
- 1892 : 20 tirets
- 1893 : 12 tirets
- 1895 : 7 tirets
- 1896 : 10 tirets
On peut lire également les dates suivantes :
- 1741 (3 fois) ; 1749 ; 1864 ; 1882.
Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2005.